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kukrai, le il y a 3 mois et 1 semaine.
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Merci pour tous vos messages ça fait grave plaisir de savoir qu’un chapitre comme ça vous a plu, je crois que je me suis jamais livré autant « en public » donc j’appréhendais un peu! Mais bon j’avais vraiment besoin de vous raconter authentiquement mon parcours sans langue de bois, donc tant mieux!
@jojolino: Content que ça te motive à créer un blog et que Kill Tilt fasse du bien à ton poker, c’est le but!
@Oh_my_god: Par contre j’étais pas du tout dans l’addiction, au contraire: j’avais toujours beaucoup de mal à faire du volume! C’est plutôt la petite phase dépressive dont j’ai du me sortir, heureusement ça n’a pas duré longtemps!
@salamsati: Content que l’esprit du site et du forum te plaise! On fait le maximum pour l’entretenir et tenir nos valeurs, donc c’est cool si ça paye et que vous vous en rendez compte! Pour répondre à tes questions:
– Ta question sur la philo et le poker est très intéressante. En effet, la philo c’est surtout une quête de sens, tenter de comprendre autant que possible le monde en gardant un esprit critique. Pour te répondre directement: non je n’ai pas immédiatement ressenti une perte de sens en arrêtant la philo pour aller vers le poker. C’est venu plus tard. La raison à cela est que le poker me permettait de répondre à des valeurs qui pour moi ont énormément de sens également: autonomie matérielle à 100%, liberté et responsabilité à 100%, ne pas avoir son propre de patron et bien gagner sa vie.
Donc la philo m’apportait du sens sur le plan théorique, mais pas sur le plan pratique! En gros le poker m’a aidé à avoir du sens sur le plan matériel et pratique de la vie, et ça a remplacé temporairement le sens que je cherchais aussi en philo. Avec le temps, la philo et le savoir en général m’ont manqué, et je m’y suis remis comme un « hobbie ». Actuellement je passe toujours environ 10-20h par semaine à lire et regarder des vidéos sur des sujets qui me passionnent: philosophie politique, psychologie, neurosciences, développement personnel, vulgarisation scientifique, neurosciences, etc…– Au moment où j’ai connu un petit épisode dépressif, ça n’était par contre pas du tout lié à une perte de sens. La raison était juste qu’en 2-3 mois plein de choses se sont effondrées autour de moi: les « rails » confortables de la vie étudiante, mon couple, mes résultats au poker, mes relations avec mes amis qui étaient trop rares, mon rythme de sommeil, etc…
– Ce qui a le plus apporté de sens pour moi au poker par la suite ça a été d’apprendre plein de choses sur le mental pour être « plus heureux » en jouant au poker, et transmettre ça gratuitement pour aider d’autres joueurs qui vivaient les mêmes difficultés que moi. C’est à dire presque tous les joueurs de poker en fait, puisqu’on tilt tous, on a tous des périodes de démotivation, de doute, etc…
– Quant à savoir si la philo a sa place dans le poker et vice versa c’est un peu compliqué mais disons que la philo c’est juste « réfléchir sur un sujet, faire des théories, concepts… ». Donc bien sûr on peut philosopher sur tout et n’importe quoi, également sur le poker. Et le poke c’est un jeu de stratégie très poussé et riche, donc la philo au sens large (réflexion) y a sa place. En un sens, réfléchir sur ses objectifs, faire du « Mental au poker », c’est faire de la philo sur le poker quoi!
Je vais voir si y a moyen de faire une vidéo style « Petite philosophie du poker », mais je te garantie rien! Surtout, la plupart des gens n’aprpécient pas du tout la philosophie, trouvent ça chiant, long & ennuyeux, donc je doute fortement du succès d’une vidéo sur le sujet!
Encore merci à tous et rendez-vous mardi prochain pour le dernier chapitre de 2016 avant la petite pause de Noël!
Je suis nouveau sur KT et franchement bravo pour ces récits.
C’est passionnant mais ce qui me touche particulièrement c’est la franchise et la précision avec laquelle du explique la complexité de la situation et de ton état d’esprit. Là ou beaucoup trop de joueur pro parlent de la facilité de faire de l’argent à l’époque toi tu mets l’accent sur les à côtés très compliqués que t uas vécu.
Merci pour tes réponses.
Ne t’inquiète pas, installe toi sur le divan, met toi à l’aise, enlève ta poker face et continue à te livrer … On s’occupe de tout
Plus sérieusement, c’est cool d’avoir ce récit de ton parcours. Ca force le respect.
Là ou beaucoup trop de joueur pro parlent de la facilité de faire de l’argent à l’époque toi tu mets l’accent sur les à côtés très compliqués que t uas vécu.
Ben le pire c’est que c’était vraiment « facile » de faire de l’argent à l’époque vu le faible niveau. Cependant, les connaissances sur la variance et la technique et plein d’aspect mentaux n’étaient pas du tout aussi développées que maintenant, donc pour les gens comme moi pas spécialement doués, ça faisait quand même super peur tout ça!
Ne t’inquiète pas, installe toi sur le divan, met toi à l’aise, enlève ta poker face et continue à te livrer … On s’occupe de tout Plus sérieusement, c’est cool d’avoir ce récit de ton parcours. Ca force le respect.
Merci! Mais bon le plus dur est fait, c’était sûrement la période la plus noire et difficile de ma vie donc si j’ai réussi à vous raconter ça j’aurai aucun soucis à vous raconter authentiquement tout le reste, à côté de cette mauvaise passe ce qui suit c’est de la rigolade… Enfin c’était loin d’être rose et y a eu plein de moments super difficiles, mais rien à voir avec ce que j’ai raconté dans ce chapitre!
Merci à tous pour vos retours en tout cas, ça fait plaisir de savoir que mes petites aventures persos peuvent faire echo chez certains!
Pour les amateurs de prison break, rejouissez vous , Michael n’est en fait pas mort et une suite est prevue en 2017, cette fois c’est son frangin qui va essayer de le liberer de sa nouvelle prison.
Chapitre 9: La Thaïlande, un nouvel espoir
Lors de ma dernière entrée de blog, je vous avais expliqué la traversée de la période la plus intense de ma vie, après un épisode de semi-dépression et une bankroll qui est passée de 7 500$ à 2 500$ en environ 1 mois et demi. Cependant, je m’étais bien relevé de tout ça avec la hargne et l’envie de faire plus. J’avais accepté la pleine responsabilité de ce qui m’arrivait, résumé sous un adage que je conseille à tout le monde de graver dans son cerveau: « Learn to fail or fail to learn. » Il faut dire que j’avais aussi une bonne raison de me relever de cet échec la motivation à bloc…
En effet, mes potes Harri & Loïc étaient en train de préparer leur voyage pour partir en Thaïlande, et ils n’arrêtaient pas d’essayer de me convaincre de les accompagner. J’avais refusé car lors de leur proposition, j’étais encore en couple, et je ne voulais pas partir là-bas 6 mois en laissant ma copine seule sur Paris. Mais si vous vous rappelez bien le dernier chapitre, au mois de Mai 2008 j’étais finalement célibataire après une séparation douloureuse! Du coup ni une ni deux, la première chose à laquelle j’ai pensé c’est: gogogo Thaïlande. C’est plus facile de se remettre d’une rupture avec une telle perspective!Chiang Mai… En voyant ce genre de photos sur google, dans mon petit studio parisien, ça faisait sacrément rêver!!
Ce qui était absolument génial dans ce projet de Thaïlande, c’est que j’allais rencontrer d’autres joueurs de poker! Car Loïc et Harri partaient avec d’autres joueurs qu’ils avaient rencontré sur le forum Club Poker. Comme toute leur bande s’était déjà préparée depuis un moment et comptait rester environ un an, je leur avais dit que je les rejoindrai plus tard… Eux débarqueraient vers Juin, et je projetai quant à moi d’attérir fin Octobre. Ca me laissait donc 6 bons mois pour faire passer ma bankroll de 2 500$ à 10 000$ au grand minimum. Il fallait que je cashout un peu d’ici là, mais grosso modo le but était de gagner environ 12 000$ sur ces 6 mois. Ca y est, j’avais enfin un vrai objectif qui avait du sens, je savais pourquoi je grindais, et ça filait une motiv’ de folie! Surtout, l’objectif était quand même super « smooth »: 2 000$ / mois en jouant au poker, rakeback compris, c’était pas non plus la mer à boire, surtout à l’époque.
Voici donc comment je me suis relevé de mes mésaventures: Je rentre chez moi, après ma réflexion sur le banc du parc du quartier, ayant fini mon kebab + bière… Je regarde ma Bankroll et elle est donc à 2 500$. J’ai pas envie de retourner en NL50. Mais alors pas du tout. J’étais en NL200 quelques jours avant, et les blinds 0.25/0.5$ ça me foutait le cafard… Je me suis dit alors quelque chose comme « Ok je sais que c’est pas supra raisonnable, mais je vais quand même aller en NL100. J’ai que 25 buy-ins certes, mais le niveau est supra soft! Je vais jouer giga nitty / small ball / lowvariance, et si je retombe à 2K$ de roll bah pas le choix, je retournerai en NL50. » Bien évidemment en terme de BRM c’était n’importe quoi, mais à l’époque ça n’a choqué personne dans mon entourage! Tous les joueurs de poker de NL100+ préconisaient des BRM super aggros tant qu’on était certain de battre au moins la NL50+! On me disait toujours quelque chose du style: « bah pas grave, si ton shot passe pas tu retourneras en NL50 remonter ta roll en 1 ou 2 mois! » Il faut savoir que le niveau de la NL50 de l’époque était vraiment catastrophique, comme des NL5 actuelles à 4h du matin, voire pire parfois! De plus, je savais que je pouvais compter sur les cours particuliers pour mettre du beurre dans les épinards si jamais les choses se passaient mal.
Quand je m’imaginais retourner grind la NL50…
Bref, j’ai fait le con, mais je n’ai pas été sanctionné par mon erreur. C’est comme ça le poker: parfois on fait ce qu’il faut et ça ne fonctionne pas, parfois on prend un risque stupide mais ça paye. J’ai donc joué en NL100, 4 tables, hyper focus et hyper low variance, et ça s’est bien passé. Les résultats n’étaient pas extraordinaires, car en Mai j’étais vraiment encore sous le choc. J’ai pris beaucoup de temps pour moi, pour ressortir la tête de ma grotte et de mon mindset de loup solitaire. J’ai recommencé à voir plein de potes, refaire des soirées, flirtouiller dans les bars, aller à la muscu et juste « vivre » quoi…
J’ai d’excellents souvenirs de cette période Mai-Juin à Paris, car j’avais l’impression de revivre. Ce n’était pas facile tous les jours, mais j’avais une sorte de confiance intérieure inébranlable, comme si je n’avais plus fondamentalement peur. Je sentais que quoiqu’il se passe dans ma vie, au pire je m’en sortirais. Je me disais souvent que j’avais pas grand chose à perdre à tenter l’aventure Poker + Thaïlande. Dans le pire des scenarios possibles, il me suffirait de redescendre sur Nice, faire une coloc avec de supers potes pour payer un petit loyer, et mettre de l’argent de côté en donnant des cours particuliers le temps de voir ce que j’avais envie de faire dans ma vie.Mai, Juin, et mi-Juillet, j’ai donc profiter de Paris à 100%. J’avais mon scooter, mes potes, ma petite vie sympa, et je faisais plein de soirées géniales. C’était vraiment la bohème. Je ne jouais pas énormément au poker et donc mon volume en souffrait, mais ça se passait bien aux tables, donc ça suffisait. En revanche, je bossais toujours beaucoup mon jeu, je parlais beaucoup poker, mattais plein de vidéos…Je suis redescendu sur Nice le 15 Juillet, après avoir pu finir mon déménagement à Paris. Je suis retourné habiter chez ma mère, et là aussi c’était une période géniale! J’avais rencontré un nouveau pote qui jouait au poker online aussi, niçois, et qui était le guitariste qui m’avait remplacé dans notre petit groupe de potes à Nice lorsque j’étais parti sur Paris! Lui aussi était trop chaud de grind, et donc tous les jours je me réveillais, prenait un petit déj’, et j’allais grinder chez lui pendant des heures… Il était meilleur que moi, mais il tiltait à mort. Il faisait énormément de volume, mais de façon irrégulière. Mais on s’entendait trop bien, on se pétait de rire et ça faisait un bien fou de grinder à côter d’un pote, en vrai, de se sentir soutenu et motiver.
Il n’y a rien à faire, le poker c’est plus facile quand on est entouré et soutenu, la synergie d’être avec un partenaire de grind avec qui on s’entend bien est géniale! L’été à Nice se passe magnifiquement bien, je rencontre beaucoup de nouvelles personnes, ça grind, ça déconne le soir, ça picole pas mal aussi mais c’est la belle vie!Ça faisait du bien de rentrer à Nice, à la maison… Un tel climat en été ça aide aussi pour avoir la pêche!
Ma Bankroll montait bien, et si je dis pas de bêtises fin Août j’étais dans les 9k$. Je préparais mon voyage en Thaïlande pour début Novembre, en étant plutôt confiant! Je cherchais aussi un coloc pour partir là bas, car tous mes potes sur place étaient déjà dans deux appart’s où il n’y avait plus de place, donc je ne voulais pas partir et habiter en solo dans un studio ou autre! C’est là que j’ai rencontré un autre joueur de poker extraordinaire et qui m’a beaucoup appris, encore grâce au forum du Club Poker: Bibi (c’est son pseudo hein! :D). On a tout de suite sympathisé, on s’est rencontré sur Nice et hop on a décidé de partir en Thaïlande ensemble! Les choses commençaient à se concrétiser! Fin Octobre 2008, j’avais un peu plus de 12 000$ de Bankroll. Mes billets pour la Thaïlande étaient réservés, direction Chiang Mai: la deuxième plus grande ville du pays. Pas trop touristique, ville typiquement Thaïlandaise. Coût de vie ultra bas, climat très doux… Parfait!
Pour faire une rétrospective: Début Mai j’étais au bout de ma vie, et je m’étais pris la plus grosse claque dans la gueule de ma vie, le bon gros retour à la réalité. Fin Octobre, 6 mois plus tard, j’avais vraiment l’impression de ne plus être le même. Oh non, je ne dis pas que j’étais 100% du temps heureux et serein, loin de là! Mais comme je le disais plus haut, j’étais confiant. J’étais content aussi. J’avais envie, j’avais faim, je voulais aller plus loin. J’avais joué 6 mois en NL100, sans reshot la NL200 pour « rester sage ». Je savais que je n’étais pas très bon… J’étais typiquement le petit reg 23/19 avec 5% de 3bet qu’on rencontrait souvent il y a 8 ans… Un peu weak et nit, qui n’est pas embêtant à jouer mais qui ne spew pas et ne tilt quasiment jamais. Je prenais de l’argent sur les fishs, et j’exploitais vaguement des regs encore plus mauvais que moi. Contre les meilleurs regs de la limite, je limitais la casse en faisant le dos rond, je restais patient et ne mettait pas mon ego au milieu. J’avais appris beaucoup de choses au poker pendat ces 6 mois: Jouer dans sa zone de confort, être patient, savoir encaisser la variance, rester confiant pendant un breakeven, ne pas devenir trop confiant après un beau upswing de 25 caves, etc etc…
Ces 6 mois, mon mot d’ordre avait été d’être solide… Oui, je sais, le GIF n’a rien à voir mais j’ai trouvé que ça!
Mon objectif pendant ces 6 mois avait été simple: avoir un plan de jeu solide. Je voulais simplement partir en Thaïlande l’esprit tranquille, avec une Bankroll potable. Je savais que je pouvais vivre avec très peu de dépenses là bas, donc je me sentais plutôt large! Mon idée était d’attendre d’être bien calé en Thaïlande pour passer à la vitesse supérieure: Devenir un bon joueur de poker, faire régulièrement mon volume, et m’installer durablement en NL200. Je savais que j’allais être entouré d’excellents joueurs de NL200 et NL400, et que j’allais en profiter à ce moment-là pour essayer d’avoir un bon pic de progression…
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Cette réponse a été modifiée le il y a 8 années et 6 mois par
Pe4nuts.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 8 années et 6 mois par
Pe4nuts.
C’est vraiment un plaisir de te lire Pe4nuts ! Très bien écrit et on peut se retrouver un peu dans ton parcours (bien sur sur des limites beaucoup plus basse mais quand même
).
Tout pareil. Ce thread fait maintenant partie de ma semaine type : Le Lundi, c’est « Dans la tête d’un pro ». Le Jeudi, c’est la CP Radio. Et le mardi, c’est le parcours de Pe4nuts
@Pe4nuts :- Avais-tu déjà fait de lointains voyages avant ton départ en Thaïlande ? Connaissais-tu déjà ce pays ?
- Avais-tu déjà vécu à l’étranger ? Avais-tu quelques appréhensions sur la vie là bas ?
- Est ce que la Thaïlande, ça représentait quelque chose pour toi ? est ce que tu y allais avec une envie de découverte ? ou bien tu t’en foutait, car tu étais à fond dans ton objectif de grinder et ce qui était important pour toi, était de rejoindre une communauté ou tu savais que tu allais progresser et que cela aurait pu être au fin fond du Groenland, que tu y aurais été quand même ?
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Mais tes proches étaient au courant lorsque tu a quitté la france ? Tu l’a peut être déjà dit dans un ancien article, mais je ne m’en souviens pas.
@salamsati: Non je n’avais jamais fait de « voyage lointain » avant la Thaïlande: Juste Italie en pays étranger, et pas mal de lieux en France! Je n’avais aucune appréhension pour la vie là bas, j’avais juste trop hâte de découvrir ça en fait!
La Thaïlande je ne connaissais pas du tout, ça ne représentait rien de spécial pour moi! Par contre j’y allais vraiment avec envie de découvrir un peu la culture et les gens sur place. Donc je ne m’en foutais pas, mais clairement j’étais surtout à fond dans mon objectif de grinder et c’était ce qui était le plus important pour moi: je voulais être libre et autonome financièrement, c’étaient mes priorités! Au fin fond du Groenland par contre je serai pas parti ni même dans un pays qui me branchait pas: ce que j’aimais aussi en Thaïlande c’était le climat, le changement culturel, les valeurs bouddhistes / peace, et le faible coût de la vie!
@U_KnowNOTHING: Oui mes proches étaient bien sûr au courant! Dès le mois de Juin j’ai prévenu tout le monde de mon projet, amis familles. C’était d’ailleurs bien plus confortable car je n’avais plus besoin de faire croire que j’allais à la FAC. Tout le monde m’a soutenu dans mon projet au final, même si je sentais pas mal de scepticisme chez certains. Au final je crois que les gens me faisaient confiance, et du coup j’avais confiance également!
Merci à tous pour les retours en tout cas, prochain épisode, le départ en Thaïlande… Bonnes fêtes d’ici là! ^^
Je viens de me lire les deux derniers chapitres d’affilée (l’avant-dernier, je l’ai relu), j’adore
Chapitre 10: Il est l’heure du départ…
Il est 4h du matin, fin Octobre, et ce sera ma dernière soirée en pub à Nice puisque dans cinq jours je serai en Thaïlande! Comme vous pouvez vous en douter je suis bien émêché, après avoir enchaîné de (trop) nombreux verres comme j’en avais bien régulièrement l’habitude à l’époque! J’ai beau avoir quelques grammes dans le sang, j’ai tout de même la présence d’esprit de prendre mon mateau avant de partir. Cependant, impossible de trouver ce foutu manteau. En soi c’est pas bien grave, mais le gros soucis dans ce cas présent c’est que j’y avais mis mon passeport et un bon montant en cash. Pic d’adrénaline, boule au ventre, panique… Je demande aux serveurs du pub s’ils n’ont pas vu traîner une veste qu’ils auraient mise de côté en pensant qu’un client l’avait oubliée, ou aperçu quelqu’un de louche qui aurait pu voler des affaires comme ça arrive régulièrement dans les bars. Mais bien évidemment rien de tout ça ne fonctionne, et si la réalité est dure à accepter je n’ai pas le choix: je dois me résoudre à rentrer chez moi sans mon laisser-passer pour la Thaïlande!
Dès que je rentre à la maison je check sur internet à 5h du matin ce qu’il faut faire en cas de perte de passeport pour en refaire un le plus vite possible. Oui parce que mon passeport j’avais mis environ 15j à l’obtenir sur Paris, et il me le fallait pour dans 4j… Alors si déjà sur Paris c’était tendu, avec l’administration niçoise, je redoutais le pire! J’ai donc lu sur le net qu’il était possible de faire un pseudo passeport temporaire en 24h en cas d’urgence, mais qu’il fallait en refaire un ensuite le plus rapidement possible. Après avoir dormi 4 ou 5h, je trace à la mairie de Nice pour leur expliquer ma situation. Je redoutais vraiment que ça finisse comme avec le coup du laisser passer A38 dans les 12 travaux d’Astérix.
Heureusement la dame qui s’est occupée de m’aider était plutôt agréable (pas fréquent dans l’administration niçoise), mais elle a refusé de me faire le « pseudo passeport » d’urgence qui est délivrable en 24h. Elle m’a tout simplement dit qu’on allait refaire un tout nouveau passeport « normal », mais qu’elle allait faire le maximum pour qu’il soit fait en 4j en prévenant bien tout le monde de faire le plus vite possible… Je ne sais pas comment vous auriez réagi à ma place, mais perso j’étais PAS DU TOUT serein en entendant ça. J’avais déjà réservé mes billets d’avion à destination de Paris et Bangkok pour environ 600€, et je n’avais pris aucune assurance annulation ou autre… Je devais donc me résoudre à patienter 4j dans l’incertitude! J’ai rapidement rationalisé en me disant que ce n’était dans l’absolu pas bien grave si je n’avais pas le passeport à temps: j’aurai perdu de l’argent, et j’arriverai en Thaïlande avec une petite semaine de retard… Le destin a été clément avec moi, et 3j après, je reçois un message de la mairie me disant que mon passeport est arrivé et que je peux venir le checher: YES!!! J’étais surexcité, et j’avais trop hâte de partir avec mon partenaire de voyage fraîchement rencontré, bibi, et rejoindre mes potes Harri et Loïc entourés aussi d’autres jeunes grinders que je ne connaissais pas encore.
La veille du départ, absolument impossible de dormir. Je devais me lever vers 6h du matin pour me préparer au départ, mais c’était malheureusement l’heure à laquelle j’avais l’habitude de m’endormir… Donc avec l’excitation en prime, il m’était encore plus dur de trouver le sommeil, et la nuit fût donc totalement blanche. Ah oui, j’ai aussi oublié de vous dire un truc important! Vous vous rappelez que je m’étais séparé d’avec Nadia en Mai cette année-là? Alors certes, nous étions toujours « séparés », mais on se voyait régulièrement et pas uniquement pour jouer au scrabble, si vous voyez ce que je veux dire! Par contre, nous jouions vraiment aussi au scrabble sur une appli en ligne, mais l’intérêt de raconter ça en détail m’apparaît assez limité… !
Donc ma dernière nuit en France fût passée dans le petit studio parisien de mon ex, car il n’y avait pas de vol Nice / Chiang Mai, tous les vols étaient au départ de Paris. Ce détail aura son importance car en réalité, en allant me doucher à 6h du mat’, Nadia m’a écrit un mot qu’elle a glissé tout au fond de ma valise, sans que je m’en aperçoive. Douche finie, je m’habille, et je me prépare à partir vers 7h du matin car le vol devait être vers 10h.Oui bon ben moi j’ai pas d’anneau magique mais j’avais l’impression que mon départ était un peu magique quand même donc cassez pas mon délire!
C’est très difficile à décrire, mais en partant de Paris j’avais vraiment l’impression de tourner la page sur un chapitre de ma vie, à la fois dans ma tête mais aussi très concrètement dans « la vraie vie ». J’allais devoir être 100% autonome financièrement, prendre ma vie en main et faire de mon mieux, sans me trouver d’excuses. Comme je l’avais déjà écrit dans un billet précédent, c’est une sensation bizarre de se sentir à la fois 100% libre quand on se sent aussi 100% responsable de ce qui nous arrive. Je savais que je prenais un risque, mais il me paraissait mesuré et plutôt raisonnable. Surtout, j’avais envie de faire ce que je voulais comme je le voulais et quand je le voulais. Je voyais pas mal de gens dans mon entourage jouer la sécurité, en continuant des études ou en faisant un boulot qu’ils n’aimaient pas vraiment pour assurer un revenu correct. J’avais l’impression qu’ils ne faisaient pas vraiment ce que leur instinct ou leurs tripes leurs disaient de faire… Bref, quoiqu’il en soit, je suis monté dans le taxi en disant au revoir à Nadia, sans savoir si j’étais triste de la quitter ou non. D’un côté j’avais encore des sentiments pour elle et on passait de bons moments, mais d’un autre côté on n’était pas un vrai couple, et on était sur des trajectoires de vie trop différentes. Ce que j’étais certain de quitter avec plaisir, c’était la France! Partir de Paris tout début Novembre dans le froid pour attérir en Thaïlande dans une nouvelle culture au climat très doux, c’était vraiment le pied!
Petit selife de l’époque dans l’avion!
Me voilà donc arrivé à l’aéroport en nuit blanche totale, et j’attends mon nouveau pote et futur coloc bibi sur un banc de l’aéroport! J’ai les yeux qui piquent de fatigue, mais je tiens par l’excitation du voyage à venir! En l’attendant, je regarde les 20ères minutes de l’épisode de Breaking Bad que j’ai téléchargé d’avance. Bibi débarque enfin, on parle de tout et de rien, mais je vois de suite dans ses yeux qu’il a trop hâte d’arriver en Thaïlande lui aussi, de rencontrer du monde et partager cette aventure. On monte dans l’avion, et après un voyage parsemé de pseudos siestes, visionnage de Batman « The Dark Knight » et autres trucs passionnants qu’on fait dans l’avion, on attérit à Bangkok. Je me rappellerai toute ma vie de la chaleur étouffante quand on a mis notre premier pied dehors. J’avais tout simplement l’impression d’être dans un hamam! La chaleur et l’humidité étaient totalement folles! Nous n’avions que 30 minutes à tuer avant d’arriver à Chiang mai, qui est à 1h de vol de Bangkok… Une fois arrivés à bon port, mon pote Harri vient nous chercher et j’ai la sensation de « ça y est, on y est, c’est fait. » Après avoir fantasmé sur la Thaïlande pendant 6 mois, après avoir galéré 1 an à monter une bankroll, j’y étais enfin! Célibataire, avec 12 000$ de Bankroll, à Chiang Mai, installé en NL100 et prêt à en découdre avec le poker et avec la vie! Pour assurer le coup dès notre arrivée, Harri nous avait pré réservé une location d’appartement dans leur immeuble! 120 m² pour nous deux, bibi et moi, pour l’équivalent de 800€ si je dis pas de bêtises, soit 400€ chacun! Clairement, on aurait pu payer moins en louant un autre appart’ ailleurs, mais on voulait vraiment être super proches des autres joueurs de poker pour se laisser guider par leur expérience sur le terrain vu qu’ils étaient déjà là depuis 6 mois.
J’ai posé mes affaires dans ma chambre, et j’ai ouvert ma valise. J’y ai trouvé une lettre de Nadia, et là j’ai immédiatement compris deux choses: j’allais tomber amoureux de la Thaïlande, mais je resterai amoureux de mon « ex ». Je ne savais pas encore comment les choses allaient tourner, mais au fond de moi j’étais sûr d’une chose: j’avais toutes les cartes en main pour être heureux et construire la vie que j’avais envie d’avoir.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 8 années et 5 mois par
Pe4nuts.
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Trop court, définitivement trop court tes articles. On voudrait que jamais tu ne t’arrête de raconter.
A moins que ce soir un exercice du coach pour nous apprendre la patiente et la gestion de la frustration !
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Cette réponse a été modifiée le il y a 8 années et 6 mois par
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