- Ce sujet contient 40 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Mooncrystal, le il y a 3 années et 11 mois.
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Prologue
Nous ne nous connaissons pas et nous nous connaissons peu. Mais avant de parler Poker, faisons un peu connaissance. Socrate disait « Connais toi toi-même » et c’est bien là qu’est la difficulté : Se connaître. Qui sommes nous ? quelles sont nos limites ?, quelles sont nos facultés ? Avons nous un but ? Existons nous en tant qu’être vivant pleinement son existence ou simplement spectateur d’une vie imposée ? Choisissons-nous toujours qui nous sommes ? Difficile de répondre à ces questions très philosophiques. Cependant, en ce qui me concerne, je peux déjà vous donner quelques réponses et indices qui vous permettront peut-être de comprendre comment je suis arrivé ici. Cependant il reste une inconnue et de taille : Moi même j’ai du mal à comprendre comment je suis. Si vous êtes encore là, alors ce qui suit, va vous éclairer un petit peu.
- Un zèbre ?
Tout le monde sait ce qu’est un zèbre, cet animal à rayure. Mais bien qu’il y ait un fort rapprochement avec cet espèce, un zèbre chez les hommes ne signifie pas la même chose. Il existe d’autres mots pour les qualifier mais que personnellement je n’aime pas employer : HP (Haut potentiel), ou la pire des expressions : « surdoué ». Ce mot est mal compris des gens en général. Tout de suite on voit un génie, qui réussit tout dans la vie, qui sait tout faire, et qui est une sorte de super humain avec des capacités démultipliés. Détrompez-vous…Dans le langage psychiatrique, ce mot n’a pas du tout la même signification, pire encore, pour beaucoup d’entre nous, c’est un symbole de souffrance. C’est pour cela que nous employons le mot « zèbre ».
Mais alors quel rapport avec l’animal ? Le zèbre est le seul animal de la savane, qui malgré ses différences (rayures) arrivent à se fondre dans la nature et le monde qui l’entoure, sans un mot, dans le silence, parce que si il veut survivre, il doit « rentrer dans la norme ». Parce que c’est la différence est là, nous pensons différemment.
Quel rapport avec le Poker me direz-vous. Tout comme la règle du jeu : soyez patient, nous allons y arriver…Mais jusque là vous n’avez qu’une idée abstraite de ce qu’est un zèbre. Ils sont partout, tout autour de vous. Vous en connaissez peut être sans le savoir, ou vous en croisez peut être tous les jours. Certains vivent très bien avec ces caractéristiques, d’autres le vivent moins bien ou du moins c’est plus difficile.
- Qu’il y a t’il de si différent ?
Nous avons tous un cerveau et des capacités cognitives qui nous permettent de prendre des décisions, réfléchir, penser, agir etc…Maintenant, imaginez que celui-ci ne s’arrête jamais. Jamais il ne s’arrête de cogiter sur un sujet ou un autre, jamais il ne s’arrête de chercher des solutions à des problèmes, jamais il ne cesse que de ruminer des situations difficiles, jamais il ne s’arrête tout court. Jamais il ne sait se reposer, même la nuit pendant le sommeil il arrive à travailler. Combien de fois, je me suis levé le matin en trouvant une solution à un problème posé la veille et quand je dis « me lever » c’est dès que je pose un pied par terre j’ai la solution. Ai-je vraiment dormi ? ou mon cerveau a t’il cogiter toute la nuit ? Le zèbre est souvent fatigué au levé car il une activité cérébrale démesurée et ce toute la journée.
Il n’y a pas de bouton « OFF » et c’est un problème. Comme je l’ai évoqué, certains arrivent très bien à vivre comme cela, d’autres c’est plus difficile, et pour être honnête, je suis plutôt dans ce second cas. Ce n’est pas pour autant qu’on est plus faible, non. Nous n’avons juste pas toutes les clés en main pour avoir le contrôle total de cette sur activité. Nous nous nourrissons de tout, nous adorons apprendre, étudier, découvrir et pourtant, pour beaucoup d’entre nous, nous étions pas de très bons élèves à l’école…
Contradiction ? non. Bien au contraire. Cette personnalité pour beaucoup pose pas mal de problèmes : syndrome d’hyper anxiété, fatigue, un tout petit problème pour le commun des mortels peut devenir pour nous quelque chose de démesuré à un point où l’anxiété nous rend « malade » tant que nous n’avons pas de réponse, maladie d’ordre digestif. Digestif ? Et oui ! Quand nous disons que nos intestins sont notre second cerveau, ce n’est pas une légende urbaine… Nous posons beaucoup de question. Nous NOUS posons beaucoup de questions aussi.
Pour terminer ce prologue et avant d’introduire le Poker permettez-moi de vous donner deux images. La particularité du zèbre est qu’il a un outil qui fonctionne bien « son cerveau » autrement dit le cognitif mais il a tendance à se baser que la dessus, voici deux métaphores ou images pour illustrer ce propos :
Pour planter un clou, un marteau c’est parfait, cela marche super bien. Alors comme c’est un super outil, on va l’utiliser pour faire la vaisselle, après tout c’est un outil génial comme nous l’avons vu précédemment. Et on se rencontre que là, cela marche beaucoup moins bien…frustration.
Une belle Ferrari c’est génial pour faire de la course sur bitume, on pourrait dire « imbattable » : essayez de monter le Mont-Blanc avec, vous allez voir que vous allez « patiner »…
Patiner. C’est bien le mot, nous patinons, parce que quelque soit la situation nous utilisons toujours l’outil qui pour nous marche le mieux, ce qui n’est pas le meilleur choix vous en conviendrez avec les deux exemples imagés que je viens de vous donner.
Alors que devons-nous faire ? Vivre avec ? sûrement, on ne change malheureusement pas de personnalité, du moins on ne se forge pas à l’âge adulte, c’est trop tard, nous ne pouvons que travailler sur soi et faire le mieux possible pour trouver les « clés » afin de mettre notre cerveau sur « OFF ». Quand on est enfant on se construit alors il est plus « facile » de contrôler une telle situation.
Maintenant que nous avons un peu connaissance, que diriez-vous de parler un peu de Poker ?
- Et le Poker dans tout cela ?
Je ne vous connais pas. Vous me connaissez un peu mieux. Vous avez l’avantage. Le Poker je ne m’y étais jamais intéressé plus que cela. Pour moi c’était un jeu de carte et d’argent sans plus. L’autre jour, je suis tombé sur un jeu de Poker, rien de sérieux mais dont les règles sont respectés, j’ai regardé par curiosité et j’ai testé. Ce que j’ai vu m’a stupéfait.
Deux cartes en main, un amas de carte arrivant comme par magie sur la table, des combinaisons qui se faisaient « toutes seules », des gagnants, des perdants, un jeton, un bouton, un tapis, des abandons et à ce moment là, le zèbre a fait son apparition. Le cerveau s’est mis à tourner, pleins de questionnements, comment cela marche ? c’est quoi ce bouton ? pourquoi cette mise ? Quel est le but ? Et j’en passe.
Je commence alors à entrer en ébullition, j’ai besoin (car oui c’est un besoin) de savoir, de comprendre. Mon esprit en redemande, en même il a été conçu pour cela : se nourrir de connaissances, apprendre et travailler. Alors j’ai commencé mes recherches sur Internet. Commençons par les bases : Les règles du Poker.
Et là, il y a eu comme un déclic. Je trouvais les règles passionnantes. Comment avec 2 cartes on pouvait arriver à faire plier un joueur, à combattre des mises et empocher un pot ? C’est sur que je n’ai pas eu assez de réponse à mes questions alors il faut absolument je l’élucide ce mystère. Après avoir lu les règles de base, je retournes sur ces jeux « pas sérieux », et là je me rend compte qu’il y a des choses que je comprends mieux, mais j’ai tant de questions, rien n’est clair. Je sais comment fonctionne un tour, je comprend qu’il y a des combinaisons gagnantes et je commence à prendre du vocabulaire mais c’est pour moi insuffisant.
Alors je continue mes recherches. Et là je tombe sur une vidéo Youtube, venant d’une chaîne inconnue pour moi Kill Tilt. Comprenez par là que le vocabulaire était obscure et l’est toujours sur certains points mais quand j’ai vu le titre ma réaction « on parle poker ou flipper ? » Je regarde la vidéo avec attention et je retrouve les règles que j’avais lu plus tôt. Ce n’est pas suffisant, je ne viens que de voir à l’oral ce que j’ai déjà lu, je veux en savoir plus. Dans la vidéo on parle d’un PDF qui donne des bases. Dans notre jargon on appelle cela un livre blanc (on donne notre email pour l’avoir). Pour être tout à fait franc j’ai horreur des livres blancs, mais ma soif de savoir prend le dessus donc j’appose mon mail et je reçois mon PDF.
J’apprend également que pour avoir un compte, il faut s’inscrire chez Winamax. Oh mon Dieu. Je veux pas jouer d’argent ! pas de suite ! Je lis alors qu’on peut jouer en argent fictif. Très bien dans ce cas allons y, finalement je ferai mon premier dépôt quand je serais prêt, me dis-je. C’est ainsi que je m’inscrit sur ce site et Kill Tilt.
Je commence alors à lire le PDF avec beaucoup t’attention, pendant une demi journée, j’arpente les pages du PDF, je reviens même en arrière pour mieux relire et absorber les connaissances prisonnières de cet ebook. A ce moment là, la machine se met en route, je lis 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois les 20 premières pages, voir plus je ne sais plus, j’imprime, je réfléchis, je cogite, n’est ce pas dans ma nature ?
Et là je commence à entrevoir de la stratégie, des statistiques, des probabilités, c’était fini, le « mal » était fait, l’engrenage était parti, ces concepts sont trop intéressants pour qu’ils m’échappent et j’ai beaucoup apprécié les règles de ce jeu. C’est alors qu’un zèbre adulte de 43 ans, entra dans le monde très peu connu (du moins dans les coulisses) du Poker.
Nous avons fait connaissance, si vous êtes encore là félicitation, c’est que quelque part à travers ces lignes j’ai réussi à titiller votre curiosité. Dans le prochain chapitre, je vous conterai mes premiers pas à partir du moment où je me suis inscrit ici, mes interrogations, mes craintes et mon expérience.
Bienvenue dans mon monde.
- Ce sujet a été modifié le il y a 4 années par Mooncrystal.
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Salut,
Bienvenue dans le monde du poker !
Si je peux me permettre un seul conseil: reste le moins longtemps possible en argent fictif. Le jeu n’y est pas du tout le même qu’en argent réel. Et plus tu y passeras de temps et plus il te sera difficile de jouer en réel. Les stratégies en fictif sont très simples: on ne mise qu’en value. Mais en argent réel c’est un tout autre monde.
GL à toi sur les tables.
Salut et merci,
Oui c’est ce que j’ai cru comprendre mais chaque chose en son temps, dans le premier chapitre du blog, je vous décrirai mes premières expériences en fictifs comment tout cela s’est déroulé dans ma tête, mes interrogations. Ce blog est vraiment là dans un but de partage, je ferais sûrement de grosses bourdes mais je n’en aurais pas honte, l’apprentissage se fait aussi par l’erreur. L’objectif est de partager cette expérience et peut être avoir aussi des retours
GL à toi également !
Chapitre 1 : Les premières mains – Entre l’incompréhension et la compréhension
Argent fictif ou non il était difficile de me dire : « Tu connais les règles, mais avant d’aller plus loin, voyons à quoi cela ressemble concrètement autour d’une table ». Réflexion bête me diriez-vous ? C’est possible. Mais comment comprendre quelque chose que nous n’avons pas vécu. Savoir comment se déroule un coup c’est bien, le vivre même à l’aveugle, c’est mieux.
Alors je me suis décidé en fictif de voir un peu « comment cela marche ». Bien entendu je ne suis pas parti les mains dans les poches, j’avais ici et là et notamment ici glaner quelques informations mais c’était des informations très vagues. Je ne cherchais pas plus, je voulais voir de mes yeux à quoi cela ressemblait.
Je m’assoie donc à une table, je regarde en premier lieu le pseudo de mes adversaires, certains me donnent des impressions juste par le nom du pseudo alors que je ne les connais même pas. De manière un peu inexpliquée, je suis en doute et je me méfie déjà de certains alors que je n’ai même pas fait une seule main. La première main tombe et là c’est un peu le méli mélo, mais c’est normal c’est la première fois et n’oublions pas que je n’ai qu’au final que les règles de bases : des combinaisons gagnantes, comment se déroule un tour, une vague notion de position et c’est tout, ma réflexion à ce moment si reste avec aussi peu de choses assez logique :
« Qu’est ce que je vais faire avec cela ?, est ce que je dois miser et combien ? »
Je reste cependant serein, je sais que je n’ai aucune expérience et ce qui se passe ici n’est que pure logique, mais voir de ses yeux des phénomènes dangereux, voir catastrophique ou même des moments de bonheur était pour moi une phase obligatoire. Oui c’est du fictif et les joueurs ne sont pas toujours « au niveau » ce qui peut rendre difficile l’apprentissage mais je n’en suis pas là. Je veux voir, sentir, me rendre compte. Parfois je vois passer une paire ou un brelan alors je tente ma chance un peu à l’aveuglette mais prudemment. Un full house j’ai toutes mes chances. Mais quand on a pas grand chose que faire ?
J’en ai vu assez, il me faut maintenant approfondir et étudier ce que j’ai vu et vécu, faire une sorte de rapprochement entre conseils et ce que j’ai fait ou vu. Direction le PDF et vidéos de Kill Tilt. Ces vidéos, un désastre pour moi en premier lieu : que de mots barbares alors qu’on est censé être sur de la vidéo débutant ? (ie. Ce n’est pas une critique c’est un ressenti à chaud à ce moment là). Je suis informaticien depuis plus de 20 ans et je me dis « c’est comme si j’expliquais comment se servir de l’outil informatique à un débutant en mettant des mots barbares à toutes les phrases, mon élève sera vite largué ». Les vidéos commentés sur les NL2 sont biens mais trop difficiles encore pour suivre, c’est du direct et c’est difficile à la fois pour l’auteur car il doit jouer et expliquer en même temps et difficile pour moi car je n’arrive pas à suivre les tables.
Moi capituler ? Jamais : « Mon ami, tu comprends rien à ce qu’il raconte dans la vidéo mais ce n’est que partie remise, ouvres le PDF, un lexique du Poker et lis ». Alors c’est ainsi que j’ai laissé dans un premier temps les vidéos de côté pour me concentrer sur le PDF, et les conseils également donnés sur le site de Winamax (School).
C’est ainsi que d’un mur fermé, je suis passé à un portail entre ouvert. Certaines notions essentielles en début du livre commencent à me parler. Il y a une phrase qui dit :
« Le but au Poker n’est pas de gagner de l’argent, mais de sans cesse progresser »
Cette phrase me plait et si on pouvait ajouter le mot « s’amuser » c’est encore mieux, me dis-je.
Je vois passer d’autres mots barbares « variance » « swing » « bankroll ». Je n’ai peur de rien, je lis avec attention et je réagis même à chaud :
« Pourquoi avoir peur de la variance », je m’interroge. Après tout dans un jeu à information manquante c’est un peu « logique » qu’il y va y avoir des hauts et des bas…. »Downswing » tiens donc on y arrive. Je laisse à ce moment là le winrate de côté, après avoir lu sa définition, je me dis que quand je maitriserai un peu mieux le reste je pourrais y revenir. En effet, encore faut il avoir fait des mains pour l’évaluer et puis c’est trop frais pour être clair.
Concernant la bankroll, soyons honnête à la première lecture ma réaction à chaud a été plutôt aggressive : « Il se fout de moi, 100 balles alors que je ne sais pas jouer ? »
Moi paniquer ? non : « Très bien, reprenons, et analysons de plus près ». En effet, encore fallait il comprendre la notion de NL2 ou 20 ou 100, combien de fois j’ai ouvert ma calculatrice pour être sur de comprendre que en fait NL2 signifie une entrée à 2 euros avec une blind à 0.01 et une big blind à 0.02. Et faire ce rapprochement avec cette variance qui ne me fait point peur.
Cette lecture a fortement faire ressortir beaucoup d’émotion, entre la frustration, la colère ou le réconfort, il fallait que je fasse le tri. N’oubliez pas ce point fondamental : La cogitation est l’essence même de ma personnalité comme je l’ai expliqué dans le prologue de ce blog. Je laisse donc murir un peu toutes ces informations et ferme le bouquin.
Quelques heures plus tard, j’ai les idées plus claires, l’effet « kiss kool cogitation power » (oui c’est comme cela que je l’appelle), a fait son effet. Inconsciemment j’ai donc retourné tous ces éléments dans mon esprit, je les ai assemblé et mis dans le bon sens. Vous êtes en droit de vous poser cette question « mais que raconte t’il ? » Je répondrai simplement : je raconte mon quotidien, même si il est souvent handicapant il a parfois un bon côté alors tant qu’à faire, autant en profiter.
Je décide donc d’ouvrir à nouveau le PDF et de continuer et là c’est la cata : identifier le profil d’un adversaire, la notion de range. Oh non, encore quelque chose d’obscure même après relecture, peut être ai-je besoin d’une pause ? ou c’est moi qui ne comprend rien ou qui aie du mal à assimiler des concepts ? Je me remet en question. Cela suffit, avec ce que je sais voyons un peu ce que cela donne.
Me voilà de retour sur Winamax en fictif. En réfléchissant, je me dis au final que tout ce que j’ai lu m’a appris sur les concepts pré-jeu si je puis dire mais pas vraiment comment jouer mes cartes du moins pas encore, car comme je l’ai dit à l’instant j’ai fini par « fermer » momentanément. Mais j’ai un plus : la gestion de la bankroll. Mon objectif donc est d’essayer avec le peu d’informations stratégiques que j’ai à ce moment là d’essayer de ne pas faire n’importe quoi.
Les mains passent les unes après les autres et je me rend compte que je ne joue pas beaucoup. Pourquoi ? Bonne question…La peur de faire une bêtise ? Mon manque d’expérience et le trop peu d’information que j’ai encore, sûrement. Que faire ? Ouvrir à nouveau le PDF et continuer ? Non, il faut savoir reposer un peu son cerveau, soyons honnête ce n’est pas ma tasse de thé vous vous souvenez ? Fermer Winamax et revenir plus tard après avoir étudier un peu plus, c’est une possibilité mais non, je veux en voir plus avec ce que j’ai déjà lu.
Alors naturellement je me pose cette question : « qu’est ce que je peux faire dans cette situation ? Imagine un instant qu’il n’y ait pas de PDF pour t’aider que déciderais tu de faire ? » Après avoir jouer quelques mains, je me rends compte d’un phénomène intéressant.
Je fold la plupart du temps, sauf si j’ai un jeu plus ou moins fort comme AA, KK, JJ, QQ, AK, JQ ou des paires et naturellement dans mon jeu je me suis fixé à la paire de T. Je me rend compte aussi que j’ose jouer des JK dépareillés par ex. Par contre je fold un 5 4 de même couleur ou toutes les petites cartes ou même des K 4, ou J 7. Je me dis, si je joue des cartes à fort potentiel preflop je peux avoir une chance. Parfois cela paye, parfois non, mais je me fais alors une réflexion :
« Cela me rappelle un truc mais quoi. Mon idée n’est pas bête il me semble mais elle m’est familière ». Je prend donc l’idée de pas regarder le PDF mais de glanner sur des conseils de jeu ou même sur des vidéos de Kill tilt (tiens les revoilà celles là). Et là je me dis mais, en fait sans vraiment le savoir tu t’es fait une range de jeu, c’est donc cela la fameuse range et effectivement je vois que ce qui est conseillé c’est plus ou moins ce que je faisais. La « Kiss kool cogitation power » avait encore frappé, ce qu’il a imprimé il l’a interprété qu’en situation devant le « fait accompli » : Parce que je ne savais pas quoi faire il me fallait trouver une stratégie ou prendre une décision.
Mais le combat est loin d’être terminé. Je réfléchis longuement et j’en viens à la conclusion suivante (oui je sais je me parle souvent à moi même) : « Tu avances, il faut transformer l’essai et approfondir ce concept de range et surtout essayer de comprendre comment estimer la range adverse et du moins quelles cartes ils pourraient avoir ».
Pour le moment je n’ai pas trop avancé sur ce sujet, c’est un concept encore difficile pour moi mais je suis sur que j’y arriverai.
Les parties suivantes m’ont réservé encore de belles surprises…Pour le savoir, rendez-vous au second chapitre.
Mes rayures font de moi qui je suis, mais le Poker donne un atout indéniable sur une défaillance très souvent observée chez les personnes dans ma situation : La confiance en soi.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par Mooncrystal.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par Mooncrystal.
C’est marrant de se rendre compte, après quelques années de jeu, qu’on a oublié ce qu’était le poker lorsqu’on a débuté. Tout ce qui nous semble simple et naturel ne l’est pas du tout en réalité.
Il y a quelques années j’ai justement créé des pdf destinés aux joueurs débutants. L’idée était de faire ce que j’aurais aimer trouver lorsque j’ai commencé à jouer.
Voici les deux premiers. J’espère qu’ils pourrons t’aider à mieux comprendre le poker.
Notions de base pour débutants
Salut sympa ton initiative et crois moi je te comprend, disons je parcours la savane ( plutôt jungle) avec mes rayures.
Comme je suis un peu plus avancé que toi, pas des masses hein, je peux te dire que pour des zèbres comme nous, le gros soucis à gérer est le mental, car une caractéristique très commune chez les HP est des émotions très très fortes.
Sans vouloir te décourager heinTu écris bien et c’est sympa. Bonne chance pour la suite
Chapitre 2 : L’enfer d’une main
Au delà des aspects théoriques que peut procurer un jeu, il y a une difficulté commune à tous : la pratique. C’est encore plus vrai dans le Poker étant donné que nous avons un temps de réponse assez court et donc par définition un temps de réflexion assez bref.
J’en entends encore au loin « Je croyais que chez les Zèbres, leur cerveau tournaient à 100 à l’heure ? ». Bandes d’ignorants j’ai envie de leur répondre. La vitesse de réflexion n’en fait pas sa qualité, d’autre part une difficulté supplémentaire vient se greffer par dessus cet aspect : l’infini. Non, ce n’est pas des maths, juste un concept que j’appellerai « l’emprisonnement ». Voyons ce concept d’un peu plus près, mais permettez moi de faire une légère correction : Certes notre cerveau tourne vite, mais ce qui nous rend des ovnis (du moins aux yeux des communs), c’est que nous pensons différemment. Parfois mon propre père me dit « Pourquoi tu te compliques la vie » et je lui répond « Et qui dit que ce n’est pas toi qui te complique la vie ? ». Il y a une norme ? Il faut croire que oui, seulement à priori nous ne sommes pas dedans.
Revenons à notre histoire « d’emprisonnement ». Le fait est que effectivement, nous avons un cerveau qui « va vite ». Le fait est que nous nous posons énormément (et je pèse mes mots) de questions. Fermez les yeux un instant, et imaginez une question ou un problème à laquelle vous devez trouver une solution. A ce moment, c’est une multitude de chemins qui s’ouvrent avec des centaines de possibilités qui elles même de par leur résultat, amènent à d’autres possibilités et ainsi de suite. Ce qui construit dans votre esprit, un énorme, que dis-je un gigantesque organigramme sans fin. Sans fin, car il y aura toujours une variable pour ajouter une possibilité et ainsi de suite. Nous nous retrouvons alors emprisonner dans notre propre réflexion. Nous voilà alors errant, dans cet énorme labyrinthe dont il est quasi impossible de trouver la sortie. Pas de solution, de la frustration, et en quelque sorte une certaine souffrance silencieuse qui vous ronge petit à petit, vous angoisse, vous rend anxieux. Rassurez-vous, ces situations, les zèbres les connaissent bien, l’habitude peut être ? le problème c’est la maîtrise et là c’est un autre problème qui chez moi pour le moment reste insoluble. Et encore je suis gentil je vous épargne l’organigramme.
Vous allez me dire encore fois, quel rapport avec le Poker. Avez-vous constaté le peu de temps que nous avons pour réagir, pensez-vous que même en ayant un cerveau qui file à la vitesse d’une Ferrari, dans ces conditions, il est possible d’en tirer profit correctement ? Oui, vous commencez à comprendre le problème.
Alors je sais, chaque chapitre, sa petite partie « Zèbre » mais cela fait parti de ma vie, de mon expérience, de mon quotidien y compris dans mon apprentissage du Poker. C’est en moi et je pense que si je me dévoile ainsi, c’est peut être pour que vous compreniez certains raisonnements que j’ai qui pourraient vous sembler bizarres ou sans un véritable sens. Mais vous êtes vous posé la question de savoir si quelqu’un dans ce monde est capable d’affirmer qu’il va lui même dans le bon sens ? quel sens ? il y en a t’il un ? Encore une norme ? dictée par qui ? Pas de réponse…C’est normal, nous sommes tous différents, vous, moi , le monde, et chacun voit la vie sous et dans le sens qui lui semble le plus profitable. Et parfois même, il nous arrive tous et c’est peut être un des rares points communs, de voir le monde à l’envers.
- Le Poker fictif avec ou sans le sou ?
Je sais, ce titre prête à sourire mais c’est fait un peu exprès. Beaucoup me l’ont dit :
Ne joue pas en argent fictif le jeu n’est pas le même qu’en argent réel, du moins sous Winamax.
Bien sur et c’est évident, puisqu’il n’y a pas d’enjeu. Mais patience… Cependant j’ai réussi à trouver de bonnes tables où les gens semblaient jouer sérieusement. A mon niveau comment puis-je m’avancer et dire que je suis à une table sérieuse ? Et bien, quand vous avez un « zozo » à côté de vous qui ne mise que sur la chance en faisant tapis préflop à chaque coup. Je me dit que ce n’est pas un bon joueur. Evidemment un coup ca passe, un coup il passe un tour ou joue normalement histoire de pas tout perdre d’un coup et hop il recommence. Jeu complètement inintéressant. Heureusement ce n’est pas la majorité des tables en fictif.
C’est pour cela que je joue également à des jeux de Poker sur Android. Alors attention, là, on reste dans du pur jeu au premier sens du terme. Bien sur cela respecte les règles, mais cela reste « un jeu », mais à la différence de Winamax en argent fictif, il y a des enjeux, même fictifs et là du coup, les joueurs jouent bien mieux le jeu. Evidemment quand il y a une carotte au bout, on a pas envie de perdre mais d’avancer. Qu’est ce qui est différent exactement ? Et bien déjà il y a un classement donc mieux on joue plus on monte et plus on a de récompenses (sous forme de jetons par ex), nous avons aussi des collections à compléter (montre de luxe ou bracelets). Cela n’a l’air de rien mais pour un joueur c’est un objectif et donc perdre des jetons n’est pas à son avantage d’autant plus qu’il peut être rétrogradé au niveau inférieur ce qui implique de moins bonnes récompenses notamment et du coup des choses à refaire.
Une autre différence et celle-ci est de taille, si c’est vous faites banqueroute, vous n’avez pas 36 solutions : sortir la CB pour acheter des jetons en micro transaction. Alors je sais, certains vont dire « oui mais vous avez droit à 2 ou 3000 jetons toutes les 3H ou 24H » C’est vrai mais vous avez déjà oublié la règle de base ? Pour jouer il faut un minium 50 X la cave et étant donné le peu de jeton qu’on gagne à la journée, si on fait banqueroute et vue l’ordre de grandeur des mises, on est très loin de cette règle. C’est aussi pour pousser le joueur à sortir la CB…Alors croyez moi perdre ses jetons, c’est peut être fictif mais nous n’avons franchement pas envie, du moins pour ceux qui aiment les jeux en général « à récompenses ».
C’est ce qui manque sur la partie fictive de Winamax, quelque chose qui pousse le joueur à bien jouer…Mais c’est un autre débat. L’idée sur cette petite période était d’appliquer plus ou moins tout ce que j’avais pu voir, et appris avec quelques mains et faire un bilan. J’étais loin de savoir ce qui m’attendait…
Je passe donc sur un des jeux android sur lequel je joue, encore une fois c’est plus pour assimiler certains principes et avoir une table à peu près décente. Comme à mon habitude depuis quelques jours je ne joue aucune petite main. Dans le jeu je pars à 125 000 $ Je suis concentré et je joue. Du moins j’essaye. A chaque main je jette un oeil sur le bouton. K-7, le bouton est loin, je suis hors position à priori, des habitués joueraient peut-être mais moi non, je fold je reste dans la prudence.
Les coups s’enchaînent et mes petits camarades commencent à voir que quand je joue c’est généralement que j’ai une main pas trop dégueu du genre une paire (limitée à T) ou K J, A K, Q J même dépareillés. Je fais attention et parfois je me sens sûr de moi donc je n’hésites, je mise (raisonnablement) et parfois je raise même histoire de faire comprendre que j’ai potentiellement quelque chose et puis si je peux en faire fold un ou deux au passage…Et quand je me sens à l’aise, je pose un check en plein milieu en espérant que celui d’en face paye, après tout on est là pour prendre des jetons non ?
Au bout de quelques minutes de jeu (entendre ici 3/4 d’heure, une heure) je suis à 520 000 $. Une sacré différence quand je suis arrivé à la table, je suis même monté en flèche niveau promotion. On ne peut être que content, mais aussi douter : Est ce que c’est que j’ai bien joué et c’est que de la chatte ? Je coupe la poire en deux après tout la chance fait parti du jeu mais notre travail paye aussi et en jouant des cartes hautes j’avais aussi plus de chance c’était un peu le but. Si seulement je m’attendais à ce qui allait se passer…
Je joue toujours avec un pense bête à côté pour voir quelle combinaison est plus haute histoire de ne pas oublier et de mémoriser, cela commence à rentrer. Un autre tour commence. Et j’ai une main plutôt sympa : A J dépareillé mais quand même, je décide donc de la jouer. Tout le monde mise ou presque au préflop, puis arrive le flop. Un As tombe, ho une paire déjà cool me dis-je. Je reste tout de même prudent, je suis les mises et on passe à la turn et enfin à la river et là un J, une double paire, une belle en plus J et A c’est pas dégueu, surtout quand on voit le reste des cartes communes qui restaient petites donc pour moi c’est acquis. Je raise donc. J’arrive du coup à faire plier les joueurs restants sauf un.
Il mise, je mise, il mise, je décide alors de miser un peu plus fort et lui tient tête. Mon adversaire fait tapis. Je me dis il se fout de moi, on a de petites cartes communes, mises à part l’As et le Valet. Je prend cela un peu pour un bluff je suis et là, tout d’un coup tout s’écroule, de 525 000 $ je passe à 0 $ (de la cave) :
« Qu..Quoi ? » Quel idiot j’ai été, j’aurais du laisser mon assurance de côté et analyser le jeu, je n’ai vu qu’à la fin, c’était trop tard : Il avait une couleur ! Non ! Siiiiiiiiiii ! d’un air diabolique je sens mon adversaire. Je quitte à alors la partie.
Qu’ai-je ressenti vous allez me dire ? A vrai dire sur le moment rien du tout. Pas de colère, pas de frustration, pas de « tilt » et ce n’est pas parce que c’est fictif non car là dans le jeu j’ai quand même perdu gros (par rapport aux objectifs du jeu) donc cela me met dans une situation délicate, surtout quand on a avancé et travaillé pour y arriver et que tout s’écroule en 10 secondes. Mais non, aucune colère, aucune frustration, pas un seul sentiment, rien, le néant. La seule réflexion que je me suis faites : « Tu es un gros crétin ! » Mon erreur ? m’être basé sur ma double paire certes, mais surtout d’avoir négligé les petites cartes. Petites cartes ne veut pas forcément dire mauvaises surtout si c’est une suite voir une couleur.
Je reste d’un calme olympien, je réfléchis, je me repasse le coup en boucle et je revois chacune des actions, et le constat est sans appel : Tu as surestimé ton jeu sans faire attention à ce qu’il y avait vraiment sur la table. Avec 3 cartes de même couleurs il y avait de grandes chances que mon adversaire ait 2 cartes de cette couleur et le fait qu’il fasse tapis malgré mon assistance aurait du m’alarmer. Donc non, pas de colère juste un « Que cela te serve de leçon espèce d’idiot ».
Croyez le ou pas, cela aurait été du vrai argent j’aurais réagis pareil (du moins en NL2 ou sur de petites tables). Nous faisons des erreurs, et là il ne s’agit en aucun cas de la variance, mais bien de la négligence. Cela ne sert à rien de toujours vouloir tout mettre sur la malchance, parfois il faut voir la vérité en face et l’accepter. Et c’est là que je me dis que ce genre d’erreur est possible en argent réel et pour le coup le fait de l’expérimenter en fictif permet aussi d’apprendre de ces erreurs.
Donc j’ai envie de dire, jouer en fictif certes c’est différent mais tout dépend « où » et « sur quoi » on joue en fictif. Sur Winamax c’est pas le top c’est sur suivant la table (il y en a cependant de très bonnes où cela joue sérieusement), mais dans ces jeux, mêmes si cela reste des jeux il y a ces objectifs et ces enjeux qui pour beaucoup de joueurs sont importants : la promotion, les collections, les récompenses, les grades etc…) cela donne pas envie de perdre et donc cela joue.
D’habitude, la confiance en soi ce n’est pas mon fort (pour beaucoup de Zèbre cela dit), là j’ai été beaucoup trop confiant, il ne faut pas non plus passer dans l’excès inverse. Une leçon que je ne suis pas près d’oublier.
Pour clore ce chapitre, j’ai déjà commencé à configurer mon compte Winamax, c’est un signe : Le signe qu’à un moment donné il me restera plus qu’un petit coup de pouce pour franchir la ligne, faire un dépôt et arriver dans la cours des grands débutants en NL2 tout est une question de temps et de patience.
La vie nous réserve bien des surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises. J’ai toujours dit que j’avais un ange gardien avec moi, mais je ne sais pas qui c’est. En effet, j’en suis à ma troisième vie, j’ai perdu la première à 38 ans et en 5 ans j’en ai perdu deux autres, et je suis encore là. C’est d’ailleurs dans ces moments là et avec ces expériences que nous nous apercevons de l’importance et de la valeur de la vie. Un rien et tout peu basculer…un peu comme au Poker. Que nous réserve donc le chapitre 3 ? Nous le saurons bientôt.
Une chose est sûre, ce qui fait ce que nous sommes (et je parle pour tout le monde), ne vient ni de notre intelligence, ni de nos capacités, mais bel et bien de nos expériences. C’est la meilleure école de la vie.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par Mooncrystal.
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Chapitre 3 : Un grand pas, l’argent réel est de mise
Il est évident que je n’allais pas jouer toute ma vie en fictif. Il y a un moment donné il faut savoir ce que nous voulons, apprendre ou continuer à tâter. Cela peut paraître curieux comme question, mais finalement, en fictif nous tâtons le jeu, nous sentons le style mais nous n’en avons pas encore la saveur.
Grande question pour moi, par où commencer. Evidemment le dépôt mais combien ? Oui bien sûr on connait tous la règle, il faut assurer la variance donc 50 x la cave minimum. Sachant que nous commençons de toute façon en NL2, cela fait 100 €. Je ne suis pas rassurer pour autant. Je ne dépose donc rien et j’entre dans une réflexion qui dure plusieurs jours et qui m’amène à changer 2 ou 3 fois les paramètres de Winamax, ce qui retarde de 48h à chaque fois les changements mais peu importe. Ce que je veux c’est de savoir où je vais et être à l’aise.
Le Poker est un jeu passionnant mais à plusieurs inconnues : Le mains de départ des joueurs, les cartes communes qui vont tomber, dans quel état d’esprit sont les joueurs etc…Par définition, les zèbres n’aiment pas ce qu’ils ne peuvent pas contrôler, l’inconnu. Si ils ont un sens de la perception affûtées c’est qu’ils sont dans un endroit pour eux qui est sans danger, dans un environnement qu’ils peuvent contrôler. Le Poker c’est complètement l’inverse. Nous pouvons contrôler et décider de notre façon de jouer mais le reste ce sont des probabilités, des « peut-être que… » et moi les « peut-être » je n’aime pas cela. Dans cette réflexion, je me dis que finalement le Poker peut être une véritable école pour justement contrôler ses émotions et essayer d’évoluer dans une configuration que nous fuyons comme la peste.
Je suis loin d’être riche, et je suis loin de pouvoir assumer d’énormes sommes, j’ai cependant un avantage, j’ai une petite cagnotte, pas bien grosse (tout est relatif me direz-vous) mais qui me permet de prendre une décision radicale : « Tu aimes le Poker, tu n’aimes pas les surprises, et encore moins les choses que tu ne peux pas contrôler alors si tu veux avoir l’esprit plus apaisé fonce ! ». C’est alors que je fais mon premier dépôt en assurant un minimum de 100 caves pour du NL2. Enorme, je viens de faire une chose que je n’aurais jamais pensé faire…Cela dit il y a une petite variable qui a fait pencher la balance : A tout moment je peux retirer mon argent et repartir avec. Quitte à faire ses premiers pas en vrai, autant le faire « l’esprit tranquille ».
Une erreur monumentale
C’est alors que je pars à la recherche d’une table NL2 à 5 joueurs. J’ai un désavantage selon moi : Je n’ai toujours pas acquis la manière dont je peux déterminer une range adverse ou encore déterminer vraiment quelle table choisir, alors pour le premier coup, j’en prends une au hasard où il y a déjà 4 joueurs.
Les mains s’enchaînent, je ne me fait point de soucis, je suis large et puis de toute façon il faut bien commencer quelque part. Je commets cependant une erreur énorme. Là où d’habitude je suis toujours en doute, pour une fois j’étais sur de moi : J’ai 2 belles paires et pas des petites. Mon erreur : ne pas avoir suffisamment regarder les cartes communes et être trop focalisé sur mes deux paires. Mon adversaire paye, et surenchérit. D’ailleurs cela aurait du me donner la puce à l’oreille, la première fois il paye la seconde il met plus, j’aurais du me poser des questions mais…Non. Je le suis jusqu’au bout et là c’est le drame : il avait mieux. Si j’avais analysé les cartes communes d’un peu plus près alors j’aurais pu déterminer qu’un brelan était possible…
Je soupire, non pas d’énervement, je suis très calme. Je soupire parce que je commets une erreur qui pourrait être impardonnable, mais je reste un débutant, c’était ma première table, je n’avais pas encore senti l’atmosphère si particulière qui se dégage d’une partie en argent réel. Je prends beaucoup de recul et je me dis « cela t’arriveras d’autres fois, restes plus attentif ». Point d’énervement ou de tilt. A mon niveau j’ai perdu gros, même si j’ai de la marge, chaque centime compte, le but n’est pas de devenir riche mais d’essayer d’assurer une certaine stabilité, malheureusement le premier essai n’est pas concluant, mais cela n’est pas pour autant que je me décourage, au contraire.
Amélioration du jeu, variance, la panoplie complète
Tout cela c’est bien beau mais sur mes prochaines mains, je ne veux pas partir sans un soupçon de stratégie. Mais quelle stratégie ? Il faudrait que j’étudie un peu plus en détail le PDF et toutes les ressources que j’ai. Cela reste important et inévitable, cependant je me dis, vu la bêtise de la veille, il peut être intéressant de se poser un cadre et de s’y tenir et déjà connaître les faiblesses et poser des idées. Voyons cela :
- J’ai du mal à déterminer le range de l’adversaire, je n’y arrive pas
- Il me faut déterminer un cadre et m’y tenir
- Ne pas compter sur le bluff à mon niveau
Avec ces 3 points, je ne vais pas aller loin, me dis-je. Il me manque de la matière et de la théorie mais ce n’est pas impossible. En effet, si je tente des choses que je pense intelligente et qu’après je rapproche mon jeu avec les conseils théoriques que je peux lire plus tard, ce sera peut être plus bénéfique que d’appliquer des règles sans même comprendre quelles en sont les conséquences. Pour les prochaines sessions je m’impose donc la règle totalement arbitraire suivante :
- Ne jouer que les cartes à fort potentiels (AA, AK, QQ, JJ, JQ, AQ etc…) dans la limite de T sur 2 cartes. Sachant que dans le cas de AQ par ex, c’est incomplet dès le départ mais je me dis, qu’au moins j’ai plus de chance de gagner. Toutes les petites cartes seront fold même si il y a un As avec.
Dans la réalité, il faudrait que je me donne une ou deux règles de plus mais je refuse, car en tout état de cause c’est en analysant le jeu que ces règles viendront finalement naturellement, du moins c’est ce que je pense à ce moment là. Et surtout : Jouer la sécurité.
Les mains s’enchaînent…et j’en passe des dizaines. Forcément à force de passer je perds un coup la petite blinde, un coup la grosse, mais si on réfléchit : mieux vaut mettre 0,02 cts que perdre plus en misant sur un jeu injouable. Le vent est en train de tourner, je suis à environ 1,30 € et je commence à tomber sur des mains de départ pas trop mauvaise même très bonnes comme AA, AK ou parfois même une paire QQ.
Je me dis c’est maintenant ou jamais, je joue donc de manière plus agressive, moi suivre ? non, je raise. Mes adversaires suivent. Au départ je me dis « mince avec la chance que j’ai cela va foirer ». Après tout j’ai une bonne main mais je n’ai encore rien préflop. Le flop, la turn, la river…je reste prudent en misant et tenant tête à mes adversaires, quand je sais que par ex, j’ai une paire avec une main finale dont la dernière carte qu’on doit appeler le « kiker » peut être ? reste forte. Et cela paye.
Dans mon esprit un semblant de stratégie se dessine. Je décide donc de tenter différentes approches. Je tombe à nouveau sur une main de départ correcte, cette fois je ne raise pas mais j’ajoute une blind de plus. Tout le monde passe et j’emporte le pot avant même le flop. Je suis content et même temps frustré. En, effet je gagne le pot mais ma main n’étant pas dégueu, j’aurais bien voulu avoir plus, ma stratégie se peaufine donc, n’allons pas trop vite, et laissons leur une chance de payer…au lieu d’agresser directement.
Inconsciemment, je me rend compte également de la réaction de mes adversaires. A chaque fois que je raise parce que j’ai une main qui n’est pas mauvaise ils ont tous un temps de réflexion plus ou moins long, voir il passe : Vu que je passe énormément de main, il savent désormais que si je paye c’est que potentiellement j’ai du bon. Et ça, cela me plait. Mais c’est trop simple, le risque c’est qu’ils passent à chaque fois il me faut trouver un moyen de semer le doute. Je m’impose une autre règle :
- Nous sommes à une table de 5, j’élargie donc mon jeu et quand j’ai une main de départ avec par ex Q T, ou J 10 ou T T même dépareillé je ne raise pas mais je suis, sauf si quelqu’un avant moi fait monter les enchères. A moins que mes deux cartes soit de la même couleur et que l’enchère ne soit pas importante.
Ou comment semer l’embrouille. Mes adversaires ne savent plus trop finalement quel est mon objectif. Mais il ne faut pas répéter les choses trop souvent donc parfois je décide de me coucher.
Nous oublions un détail : le bouton. Bien entendu, tout dépend où je me situe, étant donné que je veux jouer la sécurité, si je suis hors position même avec un Q T si la mise est plus grosse que celle de départ je passe. Ce qui fait que cela ajoute encore plus d’incertitude pour mes adversaires et je le vois à leur temps de réflexion.
N’oubliez pas : Il me manque énormément de matière comme je l’ai dit au départ pour adopter une stratégie véritable, donc je « m’invente des règles » et j’expérimente. J’ai même Xeester. Pratique bien que pour le moment les stats qu’ils donnent je ne les maîtrise pas donc je me concentre plus sur le nombre de main en temp réel avec le gain net ce qui me donne une idée de la variance sur le jeu en court. Pas la peine d’aller plus loin et de m’embrouiller et puis à table on voit bien quand cela hésite ou que cela joue agressif.
Moi même parfois je m’en amuse : J’ai une pas terrible mais je suis au bouton. Je me suis posé une règle mais parfois « pour voir » je m’en éloigne un chouilla par ex Q 9 dépareillé au bouton. Je la joue. C’est risqué avec avec un 9 si il y a pas mieux sur la table, cela reste petit mais peu importe, je suis en positif (à plus de 2 €) et il faut que je vois un peu comment cela réagit. Je mise donc prudemment. Et là tout le monde fait parole, c’est à mon tour. Je n’ai absolument rien arrivé au turn mais rien du tout. Je me dis c’est perdu d’avance à moins d’un miracle même si j’ai misé raisonnablement avec un jeu pareil et en regardant la table je me dis si tout le monde fait parole c’est que tout le monde n’est pas sur de lui, mais si cela se joue à la carte la plus forte, c’est pas gagné.
Que faire ? Passer ? Cela serait bête je peux faire un check. Je remarque cependant que mes amis à la table ont check « sans réfléchir », je me dis, un check spontané que cela ne doit pas être bien beau dans leur main, tout comme moi et vu ce qu’il y a sur la table, personne ne veut prendre de de risque. Je me dis on va attendre. C’est alors que je laisse le compteur défiler sans rien faire, je sais d’avance que je vais check mais je veux semer le doute donc je fais semblant de réfléchir. C’est complètement con peut être mais moi, je veux voir où cela m’amène. A quelques secondes de la fin du décompte, je décide donc de check. La river tombe et je n’ai toujours rien. Cela réfléchis mais cela check, quelques secondes à peine. J’a rien, et tout le monde check, mais moi je mise, petit mais je mise. Et là tout le monde passe, et j’empoche le pot.
J’en déduis donc que lors de mon check précédent, étant donné que j’ai mis longtemps pour me décider, j’ai semer le doute, et ma mise ne les a pas encouragé à me suivre.
C’est ainsi que sans vraiment avoir encore de bases solides en stratégie j’essaye d’en expérimenter quelques unes, cela paye, parfois non, mais je me rend compte que finalement je ne suis pas loin des conseils prodigués quand je vais ensuite lire un peu plus en détails les différentes ressources.
J’ai aussi était victime de la variance de 2 on passe à 1 voir moins et on remonte pendant une partie mais en fait cela me fait ni chaud, ni froid, en effet, je pars du principe que le vent fini par tourner. Une chose est sûre : j’aime terminer sur une connotation positive, alors généralement, si je suis bénéficiaire même que de quelques centimes, après 200 mains, je quitte la table jusqu’au lendemain.
Cela fait maintenant 48h que je suis bénéficiaire d’environ 70 cts, je rattrape seul, les 2 euros perdus bêtement la première fois, mais le plus important, je sors du jeu avec un esprit tranquille et sur une note positive, j’arrête toujours quand je vois que le vent commence à tourner un peu trop. C’est purement psychologique mais au moins cela a le mérite de me dire : tu es gagnant ce soir, restes en là. Parfois il faut savoir s’arrêter.
Que me réservent les prochaines parties ? Je ne sais pas mais maintenant que je vois un peu plus clair, je vais approfondir le sujet et je suis dit que dans tous les cas il me faudra 100 caves d’avance pour jouer donc je ne suis pas encore prêt de passer en NL 5 mais est-ce important ? Non. Je ferais même deux tours de NL 2 si il le faut. La finalité c’est de prendre du plaisir, et surtout de continuer à progresser, le reste suivra avec le temps.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par Mooncrystal.
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Hé ben bon courage pour le réel c’est un blog plaisant à lire bravo . Bon le délire zèbre je supporte pas ça mais c’est pour des raisons perso et pas contre toi .
Petite précision qu’en on te dit il faut 100 caves pour assurer la variance c’est pas une vérité sacrée. Avec 100 caves effectivement tu es large c’est très bien pour commencer mais au final ta gestion de bankroll dépend surtout de toi à combien de bi de réserves tu es à l’aise pour jouer et ton edge sur le field que tu joues. Un type qui crush la nl 2 15bb/100 va jamais perdre 50 bi sur une période de bad run même pas 10 plus ton niveau et au dessus des vilains moins tu vas être impacté par la variance . Up en nl 5 quand tu seras à l’aise tu as pas besoin d’attendre 500 euros végéter en nl2 c’est vraiment pas le mieux pour progresser (bon après tu en es pas encore la c’est sur )
Bonsoir,
Je peux comprendre que que l’aspect zèbre te gêne, cependant ne t’inquiètes pas je ne le prends pour moi, nous sommes nombreux dans ce cas. Seulement j’expose ce fait pour qu’on comprenne mes démarches qui pour certains pourraient être farfelues. Effectivement je me suis donné une marge de 100 caves, je sais que ce n’est pas une règle ancrée dans le marbre mais la moyenne étant de 50 j’ai voulu assurer un peu plus afin de pouvoir voir tranquillement et sans stress comment cela se passe.
J’ai encore beaucoup à apprendre et écrire ce blog, me permet déjà, de partager mon expérience de débutant, et d’autre part peut être d’exprimer et d’extérioriser les émotions et les sentiments qui découlent de ce que je fais, vois et vis sur Winamax. Peut-être cela pourrait en aider quelques-uns, ou certains se reconnaitrons dans la démarche ? Qui sait ? Mais j’ai énormément de choses à apprendre.
Enfin, si tu trouve que mon blog est plaisant à lire alors j’en suis ravi, c’est le but recherché, raconter une histoire, mon histoire, conter l’expérience d’un débutant de la manière la plus précise possible en mêlant réflexion, narration, sentiments et émotions.
Merci et bon jeu ! (et un petit pouce pour ta bienveillance).
Chapitre 4 : Cela coûte une blind ! Non, une cave !
Apprendre, ce n’est pas facile. Qui a dit que l’apprentissage faisait partie du chemin de la vie ? Je n’en sais rien mais il n’a pas tord. Il y a tellement de différentes façons d’apprendre. La plus efficace, mais aussi la plus dure, est d’apprendre par ses erreurs. Parfois grossières, parfois injustes, les erreurs font parties de notre quotidien à tous. Mais ces erreurs ne sont pas toujours le fruit de la malchance, il faut savoir parfois se remettre en question.
Cela fait plusieurs sessions que je joue en NL2 tout en me documentant : en lisant des livres, en reprenant les conseils de Kilt Tilt, mais parfois la lecture ou les vidéos ne suffisent pas : Il faut soit même vivre des situations pour comprendre. Je n’ai pas beaucoup de sessions à mon actif pour l’instant, car j’étudie beaucoup et je joue avec modération, non pas pour me freiner, juste parce que je joue quand l’envie me prend et surtout que mon mental me le permet.
Ma première session n’était pas très palpitante, j’ai joué, j’ai un coup gagné, un coup perdu. Le plus difficile c’est de comprendre pourquoi tel coup a marché et pas un autre, et malgré tout ce que j’ai pu lire ce n’est pas forcément évident pour un débutant de s’y retrouver. Par contre on prend de l’expérience, c’est le point positif. A la fin de la session que j’ai moi même arrêté, j’étais en perte de 1,11 €. J’ai d’ailleurs décidé d’arrêter en me disant que ce soir là, c’était inutile d’insister.
Ma seconde session, j’ai cherché un peu à revoir mon choix de salle. Une réflexion que je ne m’étais jamais faite jusqu’à présent et qui je trouvais me permettrait peut-être de me donner un peu plus de chance. Mes critères ? Une salle de 5 personnes (moi compris), avec un flop visible assez haut et un nombre de mains par heure faible. En effet, moins il y a de main, plus cela réfléchis, plus cela « traine » et donc le flop arrive plus souvent.
Dans cette partie je jouais assez serré quelque soit ma position, si j’avais une main de départ que je pouvais ouvrir je n’hésitais pas à ouvrir, quitte à relancer pour une main très forte. J’ai aussi couché pas mal de fois, et je prenais des risques toute proportion gardée. Ma façon de jouer porte ses fruits, même si je joue serré j’évite tout de même de toujours faire la même chose, cependant je ne prend aucun risque. J’arrive cette fois avec un bénéfice net de 1,78 €. Merveilleux, je suis bénéficiaire de 0,67 € c’est pas grand chose mais pour moi cela reste une première victoire. Mais point d’hystérie, je sais que le vent peut tourner et après tout on est toujours sur du court terme. Encore une fois je décide de quitter la partie parce que j’ai estimé qu’étant bénéficiaire, je voulais rester sur cette note positive.
Entre temps, j’ai continué à me documenter, notamment sur le C-bet même si je comprend ce que cela veut dire, j’ai toujours du mal à le comprendre en jeu, ou du moins stratégiquement parlant, mais je n’en oublie pas sa définition. Jusqu’à présent, je jouais assez serré, et quand je prenais l’initiative je relançais directement, mais pour la prochaine session je voulais expérimenter un peu autre chose.
Pour cette troisième session, je décide donc de jouer assez serré mais cette fois, arrivé à la grosse blind ou petite blind, suivant les cartes que j’avais je commençais à regarder si cela pouvait se défendre notamment à la grosse blind, dans ce cas il m’arrivait de suivre une relance. Là où jusqu’à présent, je couchais ou relançais, cette fois j’ajoute à mon arsenal la call d’une relance, après tout quand on a une main qui peut se défendre cela peut valoir le coup, plutôt que de coucher.
Les coups s’enchaînent et croyais moi, je suis loin d’être celui qui va miser tout et n’importe quoi. Souvent il m’arrive de coucher au flop quand je vois que le flop m’apporte rien et que l’adversaire est agressif, après tout, je préfère rester prudent. D’un autre côté quand j’ouvre et que je prend l’initiative, arrivé au flop si on m’a suivit et suivant mon jeu (fort ou pas) j’agresse de nouveau en relance et parfois même un peu plus qu’une relance classique. Risqué ? avec une main forte on a de forte chance de faire plier l’adversaire ou du moins un des adversaires. Première erreur me dis-je : « Un des adversaire », ce n’est pas suffisant ! Mieux vaut donc garder cela en duo me dis-je, au moins si j’arrive à le faire plier c’est pour moi alors qu’à trois rien n’est gagné.
La partie se déroule pas trop mal, je descend à moins de 2 € de cave mais je reprend vite le dessus en dépassant à 2,22 ou 2,3. La différence avec les parties précédente au delà d’être un peu plus agressif au flop, c’est que suivant où je suis notamment au bouton ou au cut-off, j’ai tendance à jouer un peu plus large. Il m’arrive alors de suivre des relances avec des JTs par ex, j’ai même tenter des QKo et soyons fou des JTo, mais cela paye, car au final au bouton on a une marge un peu plus élevé et pour peu qu’on soit un peu agressif (sans excès), cela porte ses fruits.
Inconsciemment je commence aussi à pastiller. Alors oui j’ai vu dans les livres ou en vidéo ce système mais sans trop savoir qui et comment pastiller alors je me fais moi même mes codes. Je vois un joueur qui mise souvent de grosses sommes, il n’a pas peur on dirait il reste très volontaire, et agressif mais c’est très souvent. A moins qu’il soit un gros chanceux, je reste quand même en doute et en voir ce qu’il a sur le tapis, il n’ a pas du gagner souvent. Je le met en vert en me disant que potentiellement il pourrait me donner des sous si j’ai une bonne main et que je suis sur de moi. Bizarrement, cela fonctionne, je reste prudent mais avec ce que j’ai en main et ce qu’il y a sur la table je le trouve bien sur de lui : pas de couleur possible, encore moins de suite, le brelan je n’en parle même pas donc cela se joue à la double paire. A force de le suivre, il finit par craquer, effectivement il avait pas grand chose.
A l’inverse, je pastille un autre joueur en rouge, il reste agressif, mais j’ai l’impression que ses coups sont très réfléchis, après m’être fait avoir une fois, je décide de m’en méfier. Et on continue, le partie bat son plein jusqu’à ce coup. Ce coup maudit qui m’a coûté ma cave de 2 € ! Comment est-ce possible ? J’étais tellement sur de moi avec ce que j’avais, un full. La personne en face avait l’air d’être sur d’elle également, cela aurait du me mettre la puce à l’oreille, mais je gardais en tête le mot « full ». Mon adversaire a été jusqu’à faire un All-in, alors que j’avais un full. Pour moi sur le moment c’était du pain béni. Et pourtant c’est elle qui a tout pris, et Winamax ne fait pas dans la dentelle, cela va très vite et on se retrouve direct avec une fenêtre qui s’ouvre pour recaver.
Je vous vois avec vos yeux à lire ce texte et à vous demander « Quelle a été sa réaction ? ». Le tilt ? l’énervement ? la frustration ?, le dégoût ? Pas du tout, bien au contraire, je reste très zen. Je regarde même cette fenêtre qui me propose de recaver pendant plusieurs secondes, sûrement sonné par la claque que je viens de recevoir. Mais je suis toujours debout, d’un calme olympien. Après tout, cela arrivera d’autres fois, et puis cela fait partie du jeu, la variance tout cela…Et puis il faut bien se rentrer dans la tête qu’on perdra des caves qu’on le veuille ou non et qu’on ne sera pas toujours en positif. Et c’est pour cela que je reste très calme.
Cependant je n’en reste pas là. Qu’avait-il donc ? un carré ? Possible mais peu probable, je décide donc d’arrêter, de prendre Holdem Manager et de revoir le coup. Et là je me rend compte que j’ai fait une erreur de taille, une énorme erreur. Et plus précisément une erreur de lecture :
J’avais un full 8 au valet (888-JJ) Et lui il avait un full 8 au As (888-AA). Moi rager ? non, je suis toujours très calme. En effet, je m’aperçois en regardant la table et à la façon dont il insistait dans les mises et notamment avec son all-in que j’aurais du me méfier :
Sa main : AAo
Ma Main : TJo
Les cartes communes : 8 8 J 3 8
Ma réflexion pendant le jeu ne s’est porté que sur le type de main et non pas la force : une erreur de débutant peut-être ? Avec ma full je me suis dit mais c’est pas possible, il n’a pas un carré de 8 quand même ? C’était pas impossible mais cela ne court pas les rues…Surtout qu’il en restait qu’une dans le paquet ou potentiellement couchée par les 3 autres joueurs…
Quand j’ai revue ceci dans Holdem Manager, c’est là que j’ai compris. Il pouvait être sur de lui et moi j’aurais du me méfier, car la chose à laquelle je n’ai pas réfléchis, c’est qu’il avait la même chose que moi, et que dans ce cas là je pouvais être battu par un Q, un K et un A, ce qui est beaucoup avec mon petit J…Mais non sur le moment j’étais resté sur le « full house » et j’ai mal analysé la situation, j’aurais du me dire : « il insiste beaucoup, il n’est pas impossible qu’il aie soit un carré (peu probable), soit un full house qui bat le tiens et il y avait de grande chance étant donné que le brelan était donné sur le tapis (les 3 huits). Et oui, il aurait pu avoir une paire de Q, de K ou d’As. Et étant donné que tous les autres s’étaient couchés, il y avait de fortes chances que ce type de carte trainaient quelque part ailleurs que dans la fausse…
Encore une fois, je vous vois vous demander quelle réaction après réflexion ? Réponse : Rien. Aucune émotion, toujours aussi zen. J’ai reconnu une erreur monstrueuse car en regardant de plus près il était évident qu’il était tout à fait possible d’être battu par autre chose qu’un carré malgré mon full, mais j’ai au moins appris une chose :
Quand tu as une combinaison, la première question est de savoir quelles sont les autres combinaisons de même types qui peuvent te battre (en plus de celles au dessus). En effet, durant cette partie, il m’est arrivé de coucher des paires à contre coeur parce que je sentais que mes paires n’étaient pas assez fortes et que le flop ou la turn n’était pas en ma faveur. Alors que là je me suis emballé sans avoir réfléchis que potentiellement mon full permettait largement d’être battu par un autre full. Autrement dit, j’aurais eu un full 8 avec K les chances étaient plus minces (même si là j’aurais quand même perdu), mais avec un valet, c’était la porte grande ouverte…
Ce n’est pas grave, après tout j’en reviens à ma première phrase : on apprend de ses erreurs, et contrairement à ce qu’on peut penser, on a beau avoir une belle combinaison, c’est sa force qui va compter pour la suite, notamment quand un brelan est servi sur un plateau.
Et non je n’ai pas tilté, et non je ne me suis pas énervé. J’ai juste appris. Et quand bien même je débute, et que je fais des erreurs, je suis loin d’être un fish, car j’essaye de peser mes actions et je couche très souvent, je ne relance que si j’ai un jeu fort et que je suis en position, hors position je joue plus serré etc…Mais cela ne fait pas de moi un bon joueur non plus, il me reste encore beaucoup à apprendre.
Dans ces moments, on a toujours envie de dire : il va falloir remonter la barre car là t’es dans le négatif. Oui j’y ai pensé je ne vais pas le nier. Mais je me suis vite repris en me disant que ce n’était pas l’objectif, n’oublions pas qu’on est sur du court terme et que pour le moment ce qui compte c’est de progresser, le reste viendra avec le temps.
J’aurais pu arrêter avant après tout, quand j’étais à 2,22 € par ex, mais pourquoi faire ? juste pour avoir une ligne verte dans Holdem Manager ? Non, j’ai joué presque 150 mains ce soir là et si j’ai perdu, ce n’est pas parce que j’ai continué, mais c’est parce que j’ai fait une erreur de lecture du jeu, c’est entièrement de ma faute et il n’est point question de variance. Certes la première fois j’avais toujours un jeu minable donc cela me rendait la tâche difficile, ce soir c’était le contraire mais je n’ai pas su profiter de cet opportunité, ou du moins jusqu’à cette erreur qui m’a été fatale.
Je ne capitulerai jamais. J’ai suivi les conseils à la lettre concernant la bankroll, le jeu serré etc…Petit à petit je me donne un peu plus de liberté, est ce que je commence à progresser ? En fait je n’en sais rien, personne de qualifié n’est là pour me le dire, mais ce n’est pas parce qu’on a tout perdu qu’on ne progresse pas.
Dans ma vie, j’en ai vu des obstacles et je suis encore là, je vie en ce moment ma troisième vie (si je puis dire), alors ce n’est pas un full 8-As qui va m’écrouler. Je n’ai pas un mental d’acier bien au contraire, mais l’expérience de la vie nous endurcie chaque joue, et justement le Poker est un excellent instructeur pour cela.
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Hello!
Je parcours les blog.. et je tombe sur tes premières phrases de socrate
Malheureusement, je préfère consacré ma lecture de pavé à mes livres pour l’instant.. Tu n’as pas appris à gerer tes émotions mdrrr
tes post sont décourageant à lire pour ma part, désolé
Cela étant, je préfère le therme HP à Zèbre même s’il reste toutefois beaucoup d’incompréhension pour les « normo pensant », ça, on y peut rien
Je vais mettre ton blog en favori, car j’aime l’idée de voir quelqu’un qui « se connait » (si tu as dépasser le stade du doute sur toi même).
J’ai adoré les premier paragraphe de la première publication, le reste, j’ai survolé (je préfère être honnête)
A bientôt
Merci pour ton retour. Effectivement, mes « pavés » sont longs. Un peu à la manière d’une « nouvelle ». Cependant je pourrais toujours essayé de condenser un peu, je t’avoue ce n’est pas mon point fort. J’ai souvent des idées pleins à la tête et j’ai tendance au lieu de les rassembler pour les résumer à les exposer brut de pomme.
C’est un travail à faire sur soit, je reconnais fort bien. Après savoir si j’ai dépassé le « doute sur moi », tu parlais de Socrate, justement il disait « Le doute est le commencement de la sagesse »
J’aime beaucoup ton honnêteté, en fait je ne demande pas forcément à ce que tout le monde lise, je partage et lis ce qui veut. Le partage même sans retour est aussi une manière de partager son soit ou du moins une partie. Quant au terme zèbre, hp me convient très bien et effectivement les « normo pensant » ont généralement une mauvaise idée de ce que c’est exactement, mais cela devient une habitude…avec le temps.
Chapitre 5 : Un retour en arrière reste un pas un avant
Parfois la vie nous réserve de drôle de surprise, ou devrais-je dire, nous parfois confronter des situations, nous ne savons pas trop comment réagir.
Il est dit que pour jouer au Poker, il faut être bien entouré. Et à mon sens pas seulement en virtuel. Malheureusement je ne peux pas dire que ce soit le cas IRL. En fait personne ne m’empêche de pratiquer et de jouer mais par des réflexions ici et là je sens une certaine réticence, et ce, malgré mes tentatives d’explication que le Poker n’est pas un jeu de loterie et que même si il y a une part chance, tout est dans l’analyse du jeu.
Nous sommes trois, entre un qui n’aime pas les « jeux d’argents » et une qui sans le dire (mais cela se sent) pense que c’est un pari risqué, voir une mauvaise idée, j’ai un peu l’impression d’être seul contre tous.
En réalité, cela ne pose aucun problème, on ne m’empêche pas de jouer, surtout qu’on me connait prudent. Une « normo pensant » dirait sûrement, cela n’a pas d’importance après tout, cela ne pose aucun problème majeur et on ne m’empêche pas de jouer ». Pour moi c’est différent, cela reste une réflexion assez profonde et une sorte de cas de « conscience ». Certains diront qu’on se fait des films, d’autres rétorqueront que la raison et la sagesse passe avant tout par la réflexion : Que préfère t’on ? Jouez Zen ou sous l’anxiété ? Sentir l’anxiété des proches il n’y a pas pire.
Alors j’ai pris plusieurs décisions :
- Je n’arrête pas le Poker : Après tout je vois pas pourquoi j’aime beaucoup ce jeu
- Je repasse en argent fictif (que ce soit sur Winamax ou ailleurs)
Radical me direz-vous ? Pas vraiment radical aurait voulu dire « clore le compte » mais ce n’est pas mon objectif. Je veux continuer d’apprendre. Alors je sais les Pro Pokero en ligne (oui j’invente des mots), diront que le Poker en argent fictif ce n’est pas pareil. Pour avoir tester à plusieurs endroits je répondrai ceci :
- Un peu comme avec de l’argent réel, tout dépend sur quelle table tu tombes.
- C’est vrai on rencontre plus de fishs c’est indéniable, mais le jeu tourne et les gens aussi.
- Je suis tombé sur des parties « sérieuses » avec de la véritable réflexion (cela se voit à table), mais aussi aux nombres de mains/h et de flops.
Donc tout n’est pas noir dans le Poker en argent fictif. J’avais posé mes objectifs dès les premières lignes de ce blog : mon but n’est pas de m’enrichir mais d’apprendre et de m’amuser.
Non je n’ai pas eu peur de perdre mon argent, avec les bons conseils j’étais armé comme il faut pour progresser et m’assurer une tranquillité sur le long terme pour justement faire face aux coups durs. C’est une juste une question de « bien-être » et de « bonne conscience ».
Je ne me prive pas, je change juste de façon de jouer. Pour avoir fait mes premières parties après avoir jouer en réel, la stratégie à adopter n’est pas tout à fait la même, mais on retrouve quand même (suivant les tables) une ambiance parfois tendue. Encore une fois tout dépend des tables sur lesquels on tombe. Pour vous donner un ex, je suis tombé sur des tables « plus sérieuses » niveau jeu sur PokerStar que Winamax. Je suis aussi tombé sur de bonnes tables sur Winamax mais il y en a un peu moins.
N’oublions pas HM3 qui donnent des stats et qui permettent quand même de voir ce qu’on a à la table. Cela permet ainsi de voir, y compris au niveau des stats du lobby et potentiellement voir contre qui on a joué.
Pour conclure (avouez que je fais un effort c’est moins un pavé), je vais devoir adapter mon analyse au jeu fictif (qui se veut quand même un peu différent). A côté de cela, je me suis offert, en vrai, un tapis, un mélangeur automatique, et une malette de Poker à 300 jetons en argiles composites WSOP, pour jouer en réel avec des amis (avec des jetons hein pas des euros).
Je continue donc d’apprendre et de m’instruire sur ce jeu argent réel ou pas. L’important c’est de déceler les joueurs « qui s’en foutent » et les autres. Les joueurs tournent assez souvent pour qu’il n’y en ait pas trop. Pour moi (cela peut paraître stupide mais c’est comme cela) perdre mes jetons fictifs, c’est comme mes euros, j’y tiens et mon but est quand même de les préserver si ce n’est d’en gagner (peut être suis-je un Alien ^^).
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Le plus important est que tu y trouves ton compte. Fais les choix qui te semble les plus judicieux. La seul chose que je peux te dire, C’est que je pense que la route du fictif te mènera nul part côté progression.
Personnellement j’aimais bien te lire.
D’après ce que j’ai lu, j’ai le sentiment que tu abandonnes l’argent réel pour le fictif car peut être que tu te rend compte que tu es loin de battre la nl2 pour le moment. J’ai moi même mis 80000 mains pour gagner 45 caves. Le poker est un jeu qui demande pas mal d’investissement et plus tu progresses, plus tu te rend compte que tu en as beaucoup plus a apprendre que ce que tu as déjà appris.
Une des premières clefs pour progresser au poker est la persévérance. Et la je trouve que c’était pas top.
Je ne vois pas l’intérêt de posséder HM3 pour abandonner aussi vite.
Au plaisir de continuer à te lire.
Merci
Le problème de passer en fictif, c’est que comme je l’ai dit, il n’est pas facile de trouver une table « sérieuse », mais cela existe.
Après non je n’ai pas le sentiment de ne pas pouvoir la NL2, j’ai même fait un essai du GO Fast ou j’ai pris beaucoup de plaisir. Evidemment il y a des hauts et des bas, mais pour l’instant loin de quoi me décourager (d’ailleurs en Go Fast c’est là que j’ai fait le plus de gains mais c’est à double tranchant, la vitesse de jeu parfois peu jouer des tours, je l’ai appris à mes dépends).
Pour HM3 je l’avais déjà avant de prendre cette décision. Ca va que je peux voir quelques stats en autre chose que l’argent réel (bb ou même parfois les jetons du jeu). Au delà de la pratique ce qui va m’amener aussi à une progression c’est toute l’étude que je fais à côté. La NL2 ne me fait pas peur en soit et j’avais largement de quoi la surmonter niveau bankroll (en suivant les conseils Kill Tilt, même si dernière il faut travailler).
Mais sachant que j’ai aussi pas mal d’activités à côté, et que comme je l’ai expliqué mon entourage n’est pas très chaud sur ce type de jeu, quitte à choisir, je choisis la tranquillité et mon équilibre. J’avoue que c’est un peu à contre-coeur, et que personne ne m’a obligé, mais j’ai envie d’avoir un esprit tranquille (non pas par rapport au Poker, mais par rapport à mon environnement).
Enfin, je suis réaliste (et ce depuis le début bien entendu), avec le temps imparti c’est pas aujourd’hui et ni demain que je ferai de vrais gains, je ne suis pas pressé cela dit, mais comme je l’ai dit j’ai pas mal d’activités à côté. Donc tranquille…J’ai pas envie de me torturer l’esprit de savoir si ce que je fais a un caractère anxiogène autour de moi, j’ai déjà beaucoup à faire avec mon esprit pour m’occuper de ce genre de détail qui peut être réglé rapidement (en faisant une concession certes), mais qui as dit qu’un jour peut être je ne retournerai pas en réel ?
Les gens pensent et les esprits évoluent. Parfois ce n’est qu’une question de temps. La sagesse ne provient pas de celui qui la dicte mais de celui qui l’applique. Et la connaissance ne provient pas d’un individu mais de son expérience. Que sait ce que nous réserve l’avenir ?
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Merci <noscript></noscript>Le problème de passer en fictif, c’est que comme je l’ai dit, il n’est pas facile de trouver une table « sérieuse »,
Qu’est ce qu’une table sérieuse ?? être le fish de la table ?? Car en soit, au poker, on cherche à être entourer (à la table) que de personne maitrisant le moins possible Le poker c’est comme les echecs, on gagne des erreurs de nos adversaires
comme je l’ai expliqué mon entourage n’est pas très chaud […] Nous sommes trois, entre un qui n’aime pas les « jeux d’argents » et une qui sans le dire (mais cela se sent) pense que c’est un pari risqué, voir une mauvaise idée, j’ai un peu l’impression d’être seul contre tous.
C’est très compliqué parfois de savoir se faire comprendre, mais je pense justement que c’est ici que ca pêche.. Pourquoi essayer de se faire comprendre ?? Je me laissais subir aussi ce genre de réflexion à l’époque, par rapport au poker. Et je l’ai subi bien plus avant mon premier achat dans l’immobilier. « Dire ca fait rire, faire ca fait taire » voici mon mantra logique pour palier à ce phénomène.
Un jour, ma mère commençait à faire l’avocat du diable, c’est une mère après tout elle cherche à mettre en garde. C’est à ce moment là que je lui ai fait comprendre que je n’avais pas besoin de ses conseils de tata jaqueline, que la seule chose que j’attendais d’elle était du soutient ou de l’intérêt à mes projets. J’ai ajouté que si elle revenait sur ce genre de réflexion, je ne lui en parlerai plus. Je ne me suis pas formé durant 2 ans pour qu’on m’apprenne des conseils de pierre paul ou jacques qui a essayer et qui s’est vautré sans s’informé au préalable.
J’ai pas mal mangé vis à vis de ma fratrie, mais pareil, je n’aborde plus le sujet dès que je les vois. Et au final, j’en suis plus heureux.
Il y a une autre citation que j’adore dans ce contexte: Parfois il faut savoir choisir entre « être heureux » ou « avoir raison »
Je préfère ne plus avoir à me justifier de mes choix, de m’entourer des meilleurs qui m’inspire et vivre ma vie dans le flow du bonheur.
Et le pire dans tout ça, c’est que certains commencent à voir les résultats et n’essaient plus du tout de me convaincre que j’avais tordPour ce qui est d’argent réel ou non.. C’est un choix personnel. Pour ma part, le poker m’a toujours couter moins cher qu’une sortie en boite de nuit (je dirai même qu’au final, c’est le poker qui m’a payer certaines sorties )
NB: j’ai lu entièrement tes 2 derniers post et maintenant je suis en retard à mon travail
GL et au plaisir
Une table sérieuse ? Bah de toute façon en fictif on a plus de chance de tomber sur un gars qui fait all in en preflop (je vois pas trop l’intérêt mais bon peut être c’est parce que je suis débutant, mais même en réfléchissant j’vois pas la stratégie lol même avec une paire d’AS…) Cela se voit moins en argent réel.
Cela dit ce n’est pas la majorité non plus, mais c’est plus fréquent. Pour ce qui est du « coût du poker » ce n’est pas vraiment le soucis, d’autant plus que je ne vais pas en boîte de nuit
De toute façon argent réel ou non l’objectif est de prendre du plaisir, l’apprentissage, passe par pas mal de théorie praticable quelque soit la table au final. Mais il est certains qu’en fictif l’enjeu n’est pas le même et donc le « jeu » est différent.
Chapitre 6 : Argent comptant ou pas content ?
Même si le titre peut amener à sourire, il n’est pas si bête que cela. Tout le monde connait le proverbe « Il n’y a que les imbéciles qui en changent pas d’avis ». Nous pouvons donc en déduire que celui qui a écrit cela est lui même un imbécile pour le coup. Pourtant Philippe Geluck est loin d’en être un.
Sur mon Blog un post en particulier a retenu mon attention un moment. Quand j’ai reparlé un peu de tout cela dans mon entourage, j’ai eu une réponse du style « tu te fais des films ! Nous avons rien dit » (sous entendu nous n’avons jamais contester). Bien sur que non ils n’ont rien dit. Mais la captation des émotions, l’hypersensibilité ne me trompent guère. Comme je le dis souvent, la parole de quelqu’un ne veut rien dire. Par contre sa voix et ses yeux, ses émotions me parlent beaucoup.
Après tout j’ai envie d’apprendre dans les meilleures conditions, sans forcément prendre de risques énormes (coucou la bankroll énorme qui fait peur) et j’ai envie de me faire plaisir, alors on remet ça ! Après tout dans la théorie je ne devrais pas remettre un sou sauf si je fais que des conneries. Mais encore une fois ce n’est pas l’appât du gain qui m’intéresse (le perdre non plus cela dit), c’est plus un travail sur moi même en réalité, notamment accepter que dans notre vie tout n’est pas contrôlable, qu’il faut cependant et malgré tout prendre des décisions et que parfois ce sera les bonnes, parfois les mauvaises et que tout au long de la vie il y aura des hauts et des bas. Le Poker est un véritable instructeur pour cela.
Je m’en fout de gagner des millions. Ce que je fais est une lutte, un combat contre moi même, et de m’efforcer en quelque sorte, à l’aide d’outils et du ludique comme le Poker d’accepter qu’on ne peut pas contrôler sa vie dans son entièreté. Croyez moi, c’est pas si simple mais le Poker a cette faculté de vous faire passer d’un état à un autre, de subir la variance et de l’encaisser, de passer de la joie à la frustration tout cela parce qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas contrôler, nous ne pouvons que minimiser les risques.
Alors j’ai pris la décision de repartir en argent réel après tout, je me dis « merde, j’ai entamé un travail, on le finit » de toute façon si ca part en cacahuète ma conscience est assez forte pour arrêter l’expérience, mes faiblesse ne se trouvent justement pas là mais plus dans la retenue (c’est aussi un peu pour cela que je fais un blog, j’en retiens un peu moins du coup).
Sauf que je suis quelqu’un qui aime bien expérimenter, découvrir alors je me dis tant qu’à faire, pourquoi ne pas voir comment cela se passe ailleurs ? Quel profil de joueur il y a t’il ? Est ce que tous les sites de Poker se ressemblent ? Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir : Tester. Alors j’ai toujours mon compte Winamax mais reste pour le moment en argent fictif malgré mon premier dépôt que j’ai au final retiré souvenez-vous. Et bien ce dépôt je l’ai fait ailleurs pour voir.
Par respect je ne dirai pas où, mais je suis allé testé dans des salles connues et très utilisées. C’est encore tôt mais la première chose qui me frappe c’est la manière dont les joueurs jouent. Encore sur Winamax j’avais l’impression que tout le monde avait vu et lu la formation Kill Tilt encore là bas cela n’avait rien à voir. Que des fishs ? non sûrement pas mais je pense quelques bons joueurs allant sur des micro tables oui. En revanche il y aussi plus de joueurs qui ont tendance à miser gros (et donc de potentiel fish aussi). Mais définir un profil n’est pas simple et il est risqué de se mesurer parfois à des mises extravagantes.
Là où sur Winamax les enchères vont souvent monter petit à petit, il n’est pas rare de voir une agression très vive. D’ailleurs on le voit au nombres de flops, mon seul regret c’est de ne pas pouvoir choisir réellement ma table mais je n’ai pas encore accès à la totalité de l’offre, me reste à faire une validation peut être qu’après, mais cela dit ce n’est pas génant, cela donne du challenge pour le coup
Dans l’ensemble l’expérience n’est pas mauvaise et j’arrive même mieux à cerner mes adversaires en revanche je reste encore un peu trop tête en l’air et j’arrive parfois à perdre gros pour des bêtises. Qui a dit déjà que j’avais peur de perdre des caves ? Encore une fois non je n’ai pas peur cela fait parti du jeu et de l’apprentissage, mais pour moi c’est surtout une expérience et une expérimentation.
On peut se poser la question : Pourquoi ne pas avoir tout simplement remis sur Winamax et continuer là où j’en étais. Tout simplement pour pouvoir me faire une idée de ce qui existe et d’avoir un éventail de joueurs, d’offres différents afin de mieux cerner les indicateurs à prendre en compte de manière générale.
Une chose est sur il y a toute sorte de joueurs : Certaines vivent avec le Poker, d’autres veulent juste s’amuser, et d’autre comme moi veulent bien entendu prendre du plaisir mais l’utiliser comme un outil de travail sur soi (mental) afin d’aide à construire une clé qui permettra un jour d’ouvrir la caisse à outils qui me permettra d’accepter certains maux, voir de les combattre pour les atténuer.
Selon ses objectifs, la plus value ne se trouve pas toujours dans les gains, mais dans tout ce qu’il y a autour.
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