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Il est six heures quand le doux bruit du RER me force à ouvrir les yeux. Etant donné que c’est plutôt une heure à laquelle je me couche qu’une heure à laquelle je me lève, je vous cache pas que le réveil est difficile. Le positif, c’est que je devrais arriver à Clichy largement dans les clous pour le lancement du Main Event du WIPT. Pour la première fois j’ai décidé de mettre les pieds dans le seul cercle de jeux restant dans la capitale. Il est donc 8h30 quand je sors du métro et me présente aux abords du CCM. Première surprise, 30 personnes font déjà la queue devant moi. Je pensais que les gens aimaient bien dormir, il faut croire que non. L’avantage, c’est que ça va relativement vite, et en un petit quart d’heure ma cotisation est faite, et j’ai retiré mon siège.
J’ai apparemment droit à la « salle VIP », avec mon beau siège 7 table 8. Pas forcément mon siège préféré car on ne voit pas un bon tiers de la table, et qu’étant donné que c’est du 10-handed, mes jambes vont devoir se plier en 14 pour tenir. Je me pose tranquillement à une table, et attend de voir des têtes connues en baillant inlassablement. C’est finalement une tête inconnue qui m’interpelle au bout de quelques minutes : fantest, un membre KT qui est là pour sa toute première participation ! On discute un peu, on rigole bien, et j’ai un peu l’impression de me revoir il y a quelques années, alors sur le point de faire mes premiers pas dans le monde du poker live. Le temps passe & nous sommes interrompus par un nouveau membre KT, Bermudes, qui s’est lui aussi qualifié pour ce tournoi ! C’est vraiment super fun de croiser du monde sur ces tournois, et très gratifiant quand on entend des joueurs disent qu’ils ont progressé, un vrai merci à vous !
Fantest, pour son 1er live – ©Winamax
Il est maintenant 10h, et nous avons pris place à nos tables respectives. A ma table, on retrouve notamment … Bermudes! La table a l’air globalement faible, plus de 50% du field s’étant apparemment qualifié d’après les informations données dans la salle ! Seuls deux joueurs semblent relativement compétents, mais sont 3 crans à ma droite ce qui n’est pas dramatique. Je retourne ma première main UTG, deux valets. Tout le monde fold et je récupère 75 jetons pour passer au dessus du stack de départ. Ça sera la seule fois de la journée, si j’avais su j’aurai savouré un peu plus.
Un beau petit stack de départ
Car c’est un véritable calvaire pokeristique que je vais vivre au cours des heures qui suivent. Remettons les choses dans leur contexte : le full ring, c’est pas le format où je me sens le mieux! Le 10 handed, c’est encore donc moins le cas. Les tournois, c’est relativement chiant. Le live, c’est chiant si on est card-dead. Bref, je patiente, et mes rares opens se transforment en check/fold au flop sur des boards qui touchent très souvent la range adverse. Sur les 20 000 de départ, il ne me reste plus que 15 000 après les deux premiers niveaux. Entre-temps, la voix douce & très faible du seul & unique CrazyRaiseur parvient à mes oreilles depuis l’autre bout de la salle. Armé d’une pinte, le voici qui vient dire bonjour & prendre des nouvelles ! Toujours un plaisir de croiser les copains, même si le croupier mort de rire nous obligera à interrompre nos retrouvailles. Au break, je check Shishi qui est vêtu d’un magnifique maillot du Barça afin de troll tous les parisiens du coin.
Shishi, qui avait prévu de se faire beaucoup d’ennemis au WiPT
Le tournoi reprend, et je découvre enfin une belle main. Je relance UTG1
à 750, payé en un quart de seconde par mon voisin de gauche qui n’aime pas fold, et qui a déjà touché toutes les premiums de la terre pour avoir monté son stack à plus de 30 000 jetons. Toute la table s’efface, et nous découvrons un flop 
. Je décide de cBet à 900, payé très vite. Sa range est assez large, toutes les paires ayant un pique, tous les broadways avec un pique, des Kx … Le croupier délivre un 
turn, et je ne vois pas ce que l’on peut faire d’autre à part 2Barrel relativement cher, cette fois-ci à 2000. Encore une fois, notre ami turbocall. Vient la river, un 
qui est assez intéressante. A froid je pense que j’ai un peu missplay, et que je peux tranquillement bet/fold quelque chose entre 1900 et 2200. Il a beaucoup de DP qui ne vont pas réussir à fold, je vais parfois me value cut contre une quinte mais je ne vois vraiment pas ce qu’il peut bluff. Un peu mécaniquement, je décide de check et le voit miser très rapidement 2025. La vitesse à laquelle il mise m’embête un peu, mais encore une fois je ne vois vraiment pas quel bluff il peut avoir arrivé river. Il va check tous ses 
de pique, il va check ses doubles paires, il a au final relativement souvent Tx 
ou T j’ai l’impression. On ne peut pas non plus exclure quelques flushs. Je passe donc la mort dans l’âme & tombe à environ 11 000 jetons.L’orbite d’après, j’open
UTG. Papi qui dort à la table se réveille et flat au HJ, et la big blinde se joint à nous. Sur un board 
, tout le monde va check. La turn est un 
qui ouvre quelques tirages et je décide de bet 1200 dans un pot de 2700 environ. Papi paye, et la river est une brique qui ne change rien au schmilblick. L’ayant vu plusieurs fois payer avec des hauteurs et n’ayant pas l’impression que papi soit très bluffy, je décide de value une nouvelle fois à 1700. Je le vois alors un peu embêté. Il prend ses jetons, sépare la somme, repose ses jetons, et répète ce schéma pendant deux bonnes minutes, avant de se résoudre à payer. Je retourne ma main confiant, et attend une bonne dizaine de secondes supplémentaires avant de voir le monsieur retourner … 
, pour trips. Légèrement en tilt par ce slowroll, j’essaye tant bien que mal de rester calme en me disant que lui aussi à du se lever tôt et qu’il n’est peut être pas réveillé.
Quand papi tank une heure avec les nuts
Je reperds quelques jetons quand mon voisin de gauche décide de cold call un 3b OOP avec KTo quand j’ai AK, puis vient un spot un peu close. UTG limp, HJ qui est le plus compétent de la table (100K$ gains en live) isole à 10bb avec 20bb au total, et je me retrouve avec AJs en SB. Je tank et décide que je suis globalement en flip contre sa range, et qu’entre la dead money + le fait que je puisse mettre plus de pression si je gagne ce coup et élimine un adversaire dangereux. Je 4b donc pour son tapis & perd 5000 jetons face à son AK. Deux orbites plus tard rebelote, le voici qui limp et je décide d’isoler avec AK en small blinde. A peine le temps d’annoncer le montant de ma relance qu’il annonce tapis, évidemment payé. Je fais face à QQ, et perd ce flip pour être cripplé à 6 blindes. Mon voisin de gauche m’achèvera quelques mains plus tard, floppant deux paires avec son KTo face à mon J9s.
Bref, l’impression de ne rien avoir pu faire, une journée très très frustrante en live. Heureusement, toujours au top de retrouver tous les copains autour de quelques bières. La prochaine étape, c’est Marrakech, pour le Sismix! En espérant retrouver bon nombre d’entre vous autour de la piscine pour un festival qui s’annonce f-o-l-i-e !
Sick t’as pas eu un spot favorable
PS : J’adore le troll de Shishi
Salut Pa,
Beau compte rendu, qui reflète bien le tournoi.On a vécu le même tournoi, frustrant et injouable à certains Moments.
ça étais un plaisir de te rencontrer ainsi que que Shishi et Crazyraiseur et fantest et d’autres membres du club kill tilt, et
de discuter, rigoler autour d’un verre.C’est ça l’esprit kill tilt, convivialité, détente, écoute, entraide.
Au plaisir de se retrouver a nouveaux sur les tables.
A bientôt
Bermudes
Merci pour le partage !
Mais nan spa du tout un slowroll du Papy !! Vu que t’as c/b flop, put u on AK obv !! C’est un fuck call perdant #Toutemavieilsvontchatter desventralessurmongroin.
Assez horrible day1B ici avec comme premiums AKo et pp4 en 8 levels sur une table assez difficile…
Quand çà veut pas, ça veut pas PA
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