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C’est un pseudo qui parle peut être plus aux anciens qu’aux nouveaux. Onirik est en effet présent depuis presque 3 ans sur Kill Tilt. Trois ans au cours desquels il aura tout connu, d’une montée fulgurante n’ayant d’égal que sa chute, avant de reprendre au plus bas pour tenter de se reconstruire.
Vendredi 3 juin 2016. Il est tôt dans la nuit quand la deuxième manche du Grand Chelem s’achève. Il n’en reste plus qu’un, et c’est bel et bien Onirik qui a triomphé. Le goût de la victoire, il l’avait oublié pendant une longue période. Pourtant, ses débuts sont tonitruants. « J’ai démarré à 16 ans avec ma famille, et puis j’ai bouffé des articles jusqu’au jour où j’ai déposé 25€ pour jouer des SNG. J’ai rapidement fais la rencontre d’un joueur de MTT, on perfait très régulièrement, et un jour j’ai gagné un tournoi à 5€ et ça m’a lancé en MTT! » confie-t-il.
Le MTT, c’est ce qui lui sied le plus. Pour cause, le jeune homme de 20 ans vient du jeu de Go. « J’ai joué relativement haut pour la France et l’Europe, même si ça reste très loin du niveau asiatique. Bien sur il y a beaucoup de ressemblance au niveau mental d’une part et aussi au niveau de l’apprentissage. Le go est beaucoup plus pur dans sa mentalité que le poker. Non seulement parce qu’il n’y a pas d’argent en jeu en géneral mais aussi parce qu’il y a moins d’illusions. Je me souviens d’une époque ou j’avais travaillé mon mental au poker et grind que du poker puis j’avais eu mes meilleurs résultats au go après une semaine de stage. Cela venait très clairement du mental que j’avais pu développer au poker. En fait quand vous affrontez les aléas du poker c’est beaucoup plus facile d’appréhender mentalement des disciplines qui ont moins de variances. »
Le mental, c’est d’ailleurs ce qui lui fait découvrir Kill Tilt. « De mon point de vue, c’est un énorme aspect du poker, je dirais même que c’est l’aspect qui le différencie grandement des jeux comme le go où les échecs. Bien sur c’est important aussi dans ces jeux mais au poker le mental est indissociable vu que tu es beaucoup plus confronté à des paramètres qui ne dépendent pas de toi, et que tu ne peux pas juger ton jeu en fonction de tes résultats. Bref il y a du mental partout au poker. Au début j’ai cru que j’avais un bon mental, mais avec l’accumulation de frustration ce mental à été rudement mis à l’épreuve par la suite et j’y travaille beaucoup ces derniers temps. Non seulement travailler son mental à de gros bénéfices sur le niveau de jeu, mais aussi sur le plaisir que l’on prends à jouer au poker. Ce dernier aspect est souvent sous estimé. » déclare Onirik.
« J’avais l’impression de m’asseoir aux tables pour perdre »
Et du plaisir, il est venu un temps où notre grinder n’en prenait plus. « J’ai très très mal géré mon downswing. C’est arrivé juste après mes plus grosses perfs, ma bankroll atteignait un pic. J’attaquais les MTT à 50€, et je jouais un peu de NL 100. Au début ça se passait bien et j’étais très excité. Puis j’ai eu une session de -10BI en Nl100 et ma confiance a direct pris un coup, pendant plusieurs mois j’ai dégrind ma bankroll, je n’ai pas movedown assez vite, je ne voulais pas arrêter de jouer tout de suite les MTT 50 qui m’intéressaient beaucoup plus car je voulais me confronter à des regs. J’avais vraiment un problème d’égo. Petit à petit ma bankroll s’est dégradée et en plus j’avais tendance à cashout régulièrement. Mois après mois ma bankroll fondait et surtout mon volume a drastiquement diminué, j’avais clairement une aversion à la variance et j’avais l’impression de m’asseoir aux tables pour perdre. » lâche notre grindeur sans détour, avant de rajouter : « inutile de préciser que je ne bossais pas assez mon jeu, étant persuadé d’avoir un edge contre ces fishs. Au final, après un an je n’avais quasi plus de bankroll et je n’arrivais plus à jouer au poker tellement l’aversion à la variance était grande. »
100€. C’est tout ce qu’il reste alors à Onirik, qui a vu ses 70 buy in partir en fumée jour après jour. S’ensuit alors une longue période de break poker. « Mais j’avais mauvaise conscience, j’avais du mal à accepter cette défaite. Je voyais ces 100€ et je me disais que ça servait à rien de grind aussi bas. Mais en septembre dernier, après avoir retrouvé de la motivation dans d’autres aspects de ma vie, j’ai décidé de m’y remettre ».Exit donc la NL100, exit donc le Magnum & le Top 50, place aux 1€ et le petit déj, 2€ et la sieste …
« De toute façon, je n’avais pas grand chose à perdre et j’étais un peu fauché IRL » avance Onirik. Le voici donc de retour à la compétition. « Ça me motive beaucoup, j’aime bien le challenge. L’an dernier, j’ai fait des tests pour ma future école en programmation, je n’y connaissais rien et pourtant j’aimais ça parce que c’était dur et que j’avais une grosse marge de progression » confie-t-il.
Il swingue derrière jusqu’à 20€ de bankroll, après avoir breakeven son premier mois, avant de monter 1K le mois suivant. Mais voilà, les MTT prennent du temps, et suite à sa possible future entrée à l’école 42, il se voit obliger de se diriger vers un autre format. « Je n’aurais pas souvent l’occasion de faire des sessions de 6 heures. Je vais peut être devoir arrêter les tournois, mais ça me fend le coeur. C’est là où j’ai mes meilleurs résultats sur un volume significatif et je ne connais rien de plus fun dans le poker qu’un deep run. C’est le problème du mtt, rien de plus fun que les deep run, rien de plus chiant que de ne pas dépasser la bulle pendant des jours. Dans tous les cas je veux continuer à jouer et j’aurai surement besoin d’un petit coup de pouce financier. Mon objectif principal est de progresser en expresso pour être gagnant en 25 quand j’aurai la roll, et je m’intéresse aussi au cash game ». Un véritable touche à tout, ce qu’il admet volontiers. « Un peu trop d’ailleurs », rigole-t-il, » ça me permet de me changer les idées et de découvrir d’autres aspects du jeu, mais derrière je ne suis spécialiste en rien » regrette notre membre KT.
D’ici une semaine, Onirik démarrera ses tests d’entrée pour 42, pendant un mois à raison de 70-80 heures par semaine. Un rythme intensif, mêlant pression et adrénaline. Un peu comme s’il était en demie-finale d’un nouveau MTT … espérons qu’il puisse rallier l’arrivée !
P-A
Oniiiiriiikkk Je t’aime !!
Respect pour ton parcours et gl pour ta formation chez les 42 salopards
Ah bro, y a rien qui a changé dans ta mentalité entre nos premières parties en 2009 (première rencontre en tournoi en 2011, j’ai vérifié :D), et pourtant t’as quand même fait un sacré chemin.
GL pour 42 ! Entre ça, le Go & le poker, je pense qu’on peut bientôt s’affronter en triathlon si t’es och
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Gl pour sa reconstruction.
Par contre s’il entre a 42 il va pouvoir dire bye bye au poker quelques temps
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