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Les vérités de Crazyraiser (Part 1)
C’est un des premiers membres Kill Tilt. Aujourd’hui coach emblématique, mister Crazyraiser est connu à la fois pour ses résultats, sa bonne humeur, et son franc parler. Entretien aujourd’hui depuis l’Auvergne avec un bosseur invétéré qui profite des choses simples de la vie.
Des débuts online comme en live!
Le poker rentre dans sa vie à la fin des années 2000, un peu avant le passage au .fr. « A l’époque je m’étais fait un petit compte sur Full Tilt, sur le .com » se rappelle-t-il, avant de reprendre en rigolant : « Bon je te rassure, j’ai rien perdu avec le Black Friday, j’avais quelque chose comme 34€ de bankroll ! »
Le problème, c’est qu’il ne gagne pas. « A force de mettre un petit billet de 50 balles tous les mois, j’en avais ras le cul et je me suis dit que y’avait des joueurs qui gagnaient, alors je m’y suis mis sérieusement. Ça me plaisait et je me suis investi dedans. » confie Crazy. « Au début, j’ai joué des MTT, des Sit’N’Go, du cash game full ring bref, tout ce que j’adore. Depuis j’ai progressé et évolué » lance-t-il, hilare. « Maintenant on arrive à gagner un vrai billet et on joue vraiment au poker ».
Les premières sorties sous les couleurs de Kill Tilt
Pourtant, la route n’a pas été facile. Breakeven voire perdant jusqu’en 2012, celui qui s’inscrit sur Kill Tilt par hasard en 2011 au détour d’une vidéo ne trouve le déclic qu’au bout d’un certain temps. « Je faisais beaucoup de volume, au début ça ne marchait pas très bien. Après j’ai commencé à monter les limites comme il faut, ça a enchainé, je m’y suis mis sérieux et j’ai enchainé toutes les micro-limites. J’ai eu des problèmes en NL50, elle m’a posé beaucoup de problèmes cette limite » relate l’Auvergnat. Et c’est peu dire. A peine arrivé en NL50, il prend un downswing de 30 à 40 buy in, y laissant la moitié de sa bankroll. « Sur les tables ça allait pas, mentalement derrière c’était pareil. T’arrives à monter en 3 ans une bankroll, t’en laisses la moitié en 4 jours. Faut être assez fort dans la tête, je crois que j’ai cette compétence, je suis assez solide. Je comprends que y’en ait plein qui arrêtent, y’a moyen de bien tilter. Quand tu mets autant de temps à monter une somme qui commence à représenter pas mal d’argent, avec le run derrière tu es pas sociable avec les gens, tu leur fais payer le fait que tu sois en tilt complet alors qu’ils y sont pour rien. Tu t’écartes de toute sociabilité et c’est pas terrible. Ça se ressent clairement sur l’humeur les downs, quand t’es en négatif tu peux pas faire croire aux gens que t’es heureux, t’en peux plus t’es en train de bouillir, à la moindre occase ça pète. En gros tu deviens un connard pour tous ceux qui sont autour de toi ! Au bout d’un moment tu t’en rends compte mais c’est souvent trop tard ! » lâche Crazy, lucide.
Un petit break avec le toutou pour détilt
Pour se sortir de cette situation, il décide alors de faire un break de quelques jours :
« J’ai fait un mini break en levant le pied, quitté les tables 3-4j sans aucune connexion, et je me suis relancé pour me remettre en confiance avec quelques tables de NL30, et le 2è shoot est passé! Une fois installé en 100 j’ai pu jamais eu de problèmes. J’ai un BRM de psychopathe, anti-brokage, et si je me broke c’est que j’ai fait exprès ! » rigole-t-il, avant de poursuivre : « Si j’ai pas 100BI des limites que je bats, je sit pas la table. C’est quand même la base au poker, y’en a des génies qui sont très très bons techniquement mais qui se sont broke parce qu’ils avaient aucun BRM. A la fin c’est pas eux les génies. On a beau faire un super hero call magique, si à la fin tu restes un smicard du poker ça sert à rien. Il vaut mieux être moyen dans tout que très très bon dans un truc et mauvais dans les autres. Faire aucune erreur mathématique c’est bien, mais quand tu es en tilt tu fais pu les calculs. » continue Crazyraiser.
Il enchaine : « Tous ceux que je connais qui ont plus ou moins réussi, c’était avec un BRM plus que solide. Jérôme & tout, c’est des mecs qui sont hyper solides. Y’a pas de secret, y’en a aucun que je connais qui vit du poker en NL100 avec 25 buy in, parce que si t’as envie de prendre 15 jours de vacances c’est un peu chaud ! Faut payer le loyer, et si t’as pas d’avance … faut pouvoir se permettre, on est pas à l’abri d’un truc dans la vie qui nous empêche de grind 15 jours … »
Du tac au tac, il poursuit : « Si on joue au poker pour être ricrac, vaut mieux avoir un boulot « normal ». On aura la sécurité de l’emploi, les aides de l’état, le droit à la retraite, on payera beaucoup moins d’impôts … y’aurait pas mal d’avantages à aller à l’usine du coup !
Y’a des gens qui ont un BRM très aggro, mais on en entend parler qu’à court terme. Il a beau être très bon, les mecs veulent pu le stacker après … les vrais joueurs de poker jouent avec leur argent d’ailleurs, pas avec l’argent des copains, c’est un principe ..! »
Une team aussi solide en BRM que face à l’alcool … !
Il tient ensuite à mettre les points sur les i par rapport au monde du poker professionnel :
« On se rapproche du côté mental. Tu sais que si tu veux monter ta roll, faut te bouger le cul, faut passer les heures, faire les mains, faire les reviews. Tu peux pas y arriver si tu fais pas tout ça. A partir du moment où tu veux y arriver, faut que tu te mettes dans la tête que ça passe par tout ça, c’est super important. C’est comme un mec qui veut être ingénieur, à un moment va falloir qu’il se bouge le cul à l’école, comme un musicien qui va se bouger le cul dans son studio d’enregistrement. Nous c’est dans nos analyses, nos prises de notes … et faut passer du temps aux tables! Faut pas croire qu’on peut vivre du poker en travaillant 2h/j, on est comme les autres on travaille ! Et on y passe peut être plus de temps que le mec qui fait 8h à l’usine. Moi j’ai cet avantage, j’arrive à m’auto-motiver, si je veux faire un truc je le fais, je demande rien à personne. Si ça plante ça plante, tant pis, j’en ai fait des poteaux! Mais au moins j’ai tenté, ça sert à rien de dire « j’aurai bien aimé » si t’essayes pas! Mais dans tous les cas, il y a une grosse charge de travail à effectuer par soi même. »
De quoi remettre les pendules à l’heure chez beaucoup de personnes, qui attendent des solutions miracles.
La suite de l’interview sera publiée samedi, on abordera des thèmes plus légers, comme les voyages, son projet Vegas ou encore son edge naturel au Beer Pong !
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Faire aucune erreur mathématique c’est bien, mais quand tu es en tilt tu fais pu les calculs. « les vrais joueurs de poker jouent avec leur argent d’ailleurs, pas avec l’argent des copains, c’est un principe » Huge bluff quand on connait tes perfs à Dublin. Le mec à fait 3 Day3 sans jamais s’asseoir à la table ce jour là.
Nice article. En tout cas.
C’est fun d' »humaniser » les regs du forum par des interviews un peu hors poker où leur personnalité ressort.
Super article PA, et un gros merci à Crazy! S’il y en a bien un qui a réussi au poker à force d’efforts et de boulot c’est bien lui… Donc son franc parler a une base sacrément solide! GG l’ami!
En gros tu deviens un connard pour tous ceux qui sont autour de toi !
Salut crazy
J’étais déjà un connard avant le poker.
Est-ce que tu penses que ça me donne un edge par rapport aux autres?
Super article comme dab.
Moi ce qui me démotive en basse limite c’est le rake, j’ai l’impression de rien gagner en cash games du coup je fais des expressos lol.
Mais j’aimerai accrocher en cash games peut-être un jour.
Nous c’est dans nos analyses, nos prises de notes … et faut passer du temps aux tables! Faut pas croire qu’on peut vivre du poker en travaillant 2h/j, on est comme les autres on travaille ! Et on y passe peut être plus de temps que le mec qui fait 8h à l’usine.
Mais dans tous les cas, il y a une grosse charge de travail à effectuer par soi même. »
Un peu de franchise ça nous fait du bien, me fait penser à une vieille vidéo avec Pea4nuts coup de geule de Whatelse en duo avec Pea4nuts ! Hate de lire la partie 2 .
si tu veux monter ta roll, faut te bouger le cul, faut passer les heures, faire les mains, faire les reviews. Tu peux pas y arriver si tu fais pas tout ça
Le truc qui remet bien en place, merci
Super intéressant. Je sais que Crazy a passé de nombreuses heures les soirs et WE en plus de son taff pour apprendre le poker avant de devenir pro, ce qui n’est pas souvent le cas des pros dont on entend l’histoire…
Moi ce qui me démotive en basse limite c’est le rake, j’ai l’impression de rien gagner en cash games du coup je fais des expressos lol.
Super article, des anecdotes qui font vite relativiser.
merci et à bientôt sur KT
Merci a tous^^ Surtout GG a notre PA national pour le taf
Bon pour les dossiers cachés faut voir avec Shishi ahah !
Epic cette photo ShiShi
Clairement un exemple à suivre!
Merci à vous pour cette ITW, impatient de lire la suite mister CrazyR
!
Un des coachs Kill Tilt qui m’a fait changer de communauté et qui m’a grandement aidé à améliorer mon jeu!!! Je ne le connais pas du tout Irl mais qui sait un jour à Dublin pour partager quelques pinthes!!!
C’est pas si mal joué (private joke avec l’auvergne
) cet article 
Crazy que j’ai croisé un jours de tournois club et que j’ai tous de suite idolé .Mon mentor .Mon exemple
Super article vivement la 2eme partie
Bravo a tous les KT ^^
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