- Ce sujet contient 11 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Raph_La_Rage, le il y a 10 années et 10 mois.
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Slt à tous!
Je viens vers la communauté pour exposer un problème qui me ronge et me fait cogiter depuis quelques temps. Pensant ne pas être le seul dans ce cas là , je pense qu’il est bon d’en parler…
Voila, je grind en CG depuis 2 ou 3 ans maintenant et je me suis rendu compte à quel point l’univers de ce jeu, tant par son caractère chronophage que par la passion en laquelle il s’est transformé, avait détérioré ma vie sociale.
Je m’explique: au lycée, avant de connaitre le poker, j’étais quelqu’un de très sociable et j’avais une bonne bande de potes comme la plupart des gens. Le fait est que j’ai changé de ville après le bac, donc perdu déjà pas mal de contacts avec mes potes, et c’est également à ce moment la que j’ai vraiment commencé à m’intéresser au grind en profondeur.
Aujourd’hui j’ai un peu de recul sur mon propre parcours et prends conscience des dégâts au quotidien, je ne sors presque plus, je me sens complètement décalé par rapport aux gens que je fréquente dans mes études, études auxquelles je suis de moins en moins assidu (pour pas dire plus). Pour être très concret, j’ai même l’impression d’être « à côté de la plaque », pas avec des potes mais à côté d’eux. Je ne sais même pas si ce sont vraiment des potes vu qu’on se voit très peu au final, ce sont juste des gens de ma promo. Je n’arrive même plus à être spontané, je sens aussi que je suis moins drôle, que j’ai perdu des ptits réflexes de vanne, de répartie et toutes ces choses qui font qu’on passe du bon temps entre potes. Nous nous sommes séparés aussi avec ma copine il y’a peu de temps et en y repensant j’ai vraiment abusé parfois avec le poker, je l’ai beaucoup trop souvent fait passer avant elle. Ce n’est à vrai dire pas vraiment la raison de notre rupture mais c’est juste une prise de conscience de plus sur la place que prend/a pris le poker dans ma vie.
Je précise que concernant le poker, j’ai très vite cherché à progresser et j’ai donc toujours été gagnant à ce jeu. Je précise que je n’ai pas de problème d’addiction, c’est clairement une passion mais je peux ne pas jouer durant de longues périodes.
Le dilemme vient du fait que j’ai l’impression d’être vraiment prêt pour les limites au dessus telles que la NL50/100.
Oui mais voila, j’ai le sentiment d’être à un carrefour. Persévérer dans l’objectif qui est la NL100 avec pour idée d’en vivre, une sorte de Graal que je poursuis depuis mes débuts, ou alors lever le pied car m’éloigner ainsi de toute vie sociale me fait vraiment flipper.
Bref, tout ca part un peu dans tous les sens dans mon esprit donc difficile d’être clair à l’écrit.
Si je devais retirer une question de tout ca, c’est comment gérer le poker avec les autres « compartiments » de la vie? Notamment pour ceux qui jouent full time, comment réussissez-vous à concilier tout ca?
Je n’attends pas forcément de réponse aux questions précédentes mais plutôt une discussion constructive autour du sujet abordé. Je pense que ca pourrait m’aider à y voir plus clair.
C’est dingue, je me retrouve exactement dans ce que tu décris, c’est absolument le sentiment que j’ai, ou en tout cas que j’ai eu jusqu’à très récemment où j’ai fais le choix de me ressaisir et de me concentrer IRL.
Comme toi et beaucoup d’autres, j’ai découvert le poker pendant mes études (fin du lycée) puis après mon année ratée de médecine, un déménagement et un changement de fac m’a clairement vu passer du coté du grind intensif online, me focalisant uniquement sur cet aspect, me mettant en marge d’une vie sociale pourtant riche jusqu’à peu.
Pendant 3 ans j’ai vécu dans la sphère poker, me fixant des objectifs, travaillant mon jeu etc. Alors que que j’aurais dû me concentrer sur mes études, je passais mon temps à jouer online ou en cercle, avec des gens que au fond tu ne connais que peu, peu de vrais amis, et les sujets de discussions tournant toujours autour du poker.
Bref  c’est seulement il y’a quelques mois que j’ai commencé à me remettre en question, poser un bilan de ce que j’ai raté comme opportunité, que ce soit au niveau social mais aussi de mon parcours scolaire (et des regrets sur mes choix passés,alors inconscient que mon orientation était primordiale sur le jeu) me rendant compte que mon orientation professionnelle était en train de se jouer et que si je continuais ainsi, j’irais droit dans le mur.
Je suis au carrefour de mon orientation professionnelle, et je me rends compte maintenant des opportunités que j’ai raté à cause du poker mais je peux encore limiter les dégâts et me concentrer sur la stabilité d’un futur rationnel, à condition de savoir faire la part des choses et defixer un ordre de priorité sur mes objectifs.
Si j’avais un conseil à te donner, ce serait que tu lève le pied maintenant pendant que tu en as encore l’occasion, tu est encore dans tes études comme moi et c’est à mon sens plus raisonnable de reporter tes objectifs poker une fois que tu auras une situation (et un « futur ») stable et définie, que ce soit professionnellement que socialement.
J’appréciais en effet avoir d’autres avis sur cette thématique, c’est quelque chose qui en effet me trotte dans la tête depuis un bout de temps.
Perso Je trouve que le poker c’est à la fois le meilleur et la pire chose que j’ai pu découvrir ces dernières années, la pire car malheureusement j’y suis tombé dedans pendant mes études, et c’est vraiment quelque chose que je déconseillerais à toute personne dans cette situation, le poker en étant étudiant, c’est comme une bombe à retardement, les effets se font ressentir bien plus tard.
Perso Je trouve que le poker c’est à la fois le meilleur et la pire chose que j’ai pu découvrir ces dernières années
Cette phrase est juste parfaite.
Suite à ces 2 réponses, je me retrouve dans chacun de vous. J’ai commencé à jouer au poker à la fin du lycée aussi, cependant le poker n’est devenu une passion dévorante qui me prend beaucoup de temps  que depuis 1 an, et il y a déjà du changement…
En effet côté sociale, je ne sors plus autant qu’avant, je ne vois mes potes que en cours quasiment et il suffit que j’ai un bad run pour être de mauvaise humeur…
Sinon une autre chose dont je ne suis pas très fier est que j’ai transmis ma passion pour le poker à ma copine, elle joue tous les jours et sèche les cours de temps en temps pour rester jouer…
Bref du côté des études, je suis dans ma dernière année de Master donc je m’en sors bien, mais je dois avouer que le quotidien boulot/dodo ne me fait pas vraiment envie et j’envisage carrément d’essayer de vivre du poker une fois mes études terminées. Autant vous dire que mes parents vont exploser quand ils vont apprendre la nouvelle…
Au début le poker n’était qu’un passe temps, depuis le poker m’a apporté un peu d’argent et me retire chaque jour un peu plus de la réalité du monde, du moins c’est ce que je ressens…
je pense que pas mal de personnes ont connus ou connaissent ça ! Dû au coté addictif et parfois obsessionnel du jeu .
Je pense que le pire ce sont les personnes qui jouent en micro limites , passaient autant d’heure pour ne gagner au final pas grand chose … Je ne parle mm pas des gens qui sont break even ou des personnes qui ont perdu beaucoup à ce jeu !
Que repondre a ta question , simplement te remettre en question ainsi que ta qualité de vie . Mettre en avant des objectifs plus importants tel que ton futur professionnel comme l’a dit extasie plus haut , on ne va pas se cacher le poker ne sera pas éternel et c’est une mode qui va disparaitre au fur et à mesure .
Et surtout faire attention à ta qualité de vie , tu grind , donc tu peux gérer ton temps de jeu contrairement aux joueurs de mtt . fixe toi tes objectifs tel que d’autres passions essayes de sortir plus , voir de la familles ou des potes Bref de retrouver tes habitudes que tu n’avait pas avant le poker .
juste une chose ne sacrifie pas la joie de vivre ta jeunesse pour le poker , parceque c’est là qu’ on vie les meilleures choses ou en tout cas des très bons moments de sa vie
à méditer
- France
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Yop, Â je ne suis pas dans ton cas personnellement mais plusieurs faits me semble importants a souligner:
Tu as dû l’entendre souvent peu de gens vivent du poker. Il est donc beaucoup plus sein de se trouver un parcourt d »études afin de trouver un travail te permettant de vivre plutôt que de penser Poker=Travail.
Il faut toujours avoir une porte de sortie lorsqu’on tente une « aventure » aussi aléatoire. (un bad run ça peu durer longtemps même si tu joues parfaitement) Le poker est un jeu trés dur psychologiquement  (d’après moi principalement dû au fait qu’il n’y a pas de mérite)
Ensuite le coté chronophage du jeu et aussi ses horaires décalées face à la majorité des gens peu être un problème.
Quand je jouais au jeu video c’était 10h-12h par jour et je pensais pas pouvoir faire pire, quand j’ai découvert le poker c’est devenu 14h-16h.
Il faut être capable d’équilibrer son temps entre le jeu et le temps libre de tes amis, famille,moitié . Cela demande de la rigueur dans ton organisation.
Tu dis ne plus être en phase avec tes amis car tu les vois moins, mais ne serait-ce pas plutôt que tu ne t’impliques pas suffisamment lors de vos sorties etc… ? Ne penserais-tu pas à des mains de poker ou au poker en général à des moments ou tu ne devrais pas ?
Dans le sens ou une passion dévorante en termes d’heures peut être trop présente dans le reste de tes activités.
Je ne fais pas assez de volume pour le moment pour répondre à ta question en tant que joueur fulltime mais pour ma part la clé est de pouvoir totalement décrocher mentalement du poker en dehors de celui-ci.
Faire passer ta vie IRL en priorité le cg ça s’arrete en un clic et ça se reprends quand tu veux, une activité irl sera toujours unique et perdu si pas prioritaire.
Fais des projets dans la vie, tu as été capable de le faire au poker en te posant les questions sur ce que tu allais faire selon ta br etc…. Alors je vois pas pourquoi tu ne pourrais pas le faire ailleurs.
Je vis aussi de façon totalement décalé par rapport à mon entourage mais je sais être disponible aux moments où eux aussi le sont. Partager ses sentiments vis a vis du jeu avec ses amis ça peut aider à surmonter les mauvais moments et à apprécier les bons.
On se retire petit a petit du monde réel par facilité, le poker peut rapporter de l’argent ainsi il colle parfaitement avec le centre des besoins de notre vie. On semble vivre dans un monde totalement différent de ce que l’on connait. On a même l’espoir de gagner beaucoup plus que la majorité des gens qui travaillent. Rajoute à ça un jeu avec un intérêt grandissant au fil de sa pratique et de son apprentissage et une adversité avec d’autres être humains.
Que demande le peuple ?
Malgré tout il y a d’innombrables autres bonheurs à découvrir dans la vie et il serait bien dommage de passer à coté ;-)
P.s : On pourra en parler en visu si tu le souhaites (bish) :-)
yop, viens en MP si tu veux discuter un peu ou skype, je joue full time je pourrais surement t’aider ++
Merci à tous pour vos réponses, je constate que je ne suis pas le seul dans ce cas, c’est déjà ca.
@Bish: Avec plaisir pour en parler de vive voix.
@renoi61: je t’ai écris en MP.Avec un peu de recul sur mon propre post, je pense que quelque soit mon choix je vais devoir me faire à l’idée « d’abandonner » quelquechose: une partie de ma vie sociale si je persévère, un rêve qui semblait proche si j’abandonne.
En espérant trouver une solution, pourquoi pas un juste milieu…
Salut,
Ouep pas simple comme situation. Je n’ai évidemment pas de réponse toute faite a ta question, par contre un temoignage .
Je suis passé par les meme phases, avec les memes objectifs (CG NL100). Pour compléter le tableau j’ai une petite fille de 3 ans (j’ai commencé le poker il ya 4 ans…) et en terme de moment à ne pas louper dans une vie, c’est du lourd un enfant.
Pour avoir tenté la vie « semi-pro » quelques temps je pense que le maitre mot est la discipline, faire un emploi du temps precis, imo si on pense le poker comme un taf, alors comme tout autre taf, il devient un moyen pour vivre, pas le but.
Ainsi pour moi, c’etait no  grind entre 17h et 20h30 (pour ma gosse), no grind le vendredi soir ni le samedi soir (dédié a mon amie/ potes). Par contre des créneaux bien identifiés en journée, sur certains soirs de semaines et le dimanche, qui bout a bout représentaient un temps partiel (après je bosse a mi temps).
Mais j’ai eu la chance d’avoir mon amie qui m’a mis les points sur les I des que je devorait des videos ou des bouquins comme un autiste, franchement ca doit etre plus difficile dans ta situaton ou tu n’as pas de garde fou. Ca fait un peu discours d’addict, mais je suis aussi un passionné (pas que pour le poker) et toutes les passions peuvent etre devorantes (sport, voyages…), le pb du poker est que l’on est seul. Imo prends soin de tes proches et dompte ta passion pour qu’elle soit  source épanouissement, pas un replis sur toi meme.
Enfin c’est juste ma « cool story bro »  ^^
Lors d’un DON SH 2€:
on dit que les joueurs de sng sont des nits mais la …[hhreplayer hh_id= »ac »]
Salut à tous,
Je ressens pas mal de points qui ont été évoqués. Cependant, je ne prends pas forcément le poker comme responsable mais plutôt ma personnalité. J’entends par là que je hais perdre mon temps et donc le poker est moyen passionnant et légèrement rentable pour ne pas le perdre.
Par contre, là ou je me reconnais c’est dans le coté antisocial. C’est qu’il est impossible de partager notre passion à notre entourage alors qu’à contrario avoir vu le dernier épisode de la série du moment permet d’être « in » en soirée, d’engager une discussion etc.. Le Poker nous limite cette « culture ».
Pour ma part si ça peut t’aider j’ai un CDI (39h). Et pour moi la clef du mix Poker/vie sociale est toute simple :
NE PAS ESPERER VIVRE DU POKER !
On a moins de 30ans (pour la plupart de ce forum, je pense), gagner notre vie grâce au poker nous fait rêver. Mais il faut bien se rendre compte que nous serons condamné dans ce rêve. Quand la passion ne sera plus là et que nous devrons nous présenter pour des postes moins bien payés, avec des obligations/ des responsabilités, des heures à respecter -> sommes-nous capable d’y arriver ?A combien espères-tu vivre du poker, 2K/3K + en revenu net (qui correspond au brut des entreprises vu que tu cotises pour rien..) ? A combien tu peux espérer en réussissant tes études et en t’investissant dans ta carrière ? Autant voir plus, mais avec une sécurité.
Je suis chargé du recrutement de mon équipe. Un profil avec 2/ 3 ans (plus) de vide sur son C.V., je me pose des questions (à vrai dire je le mets direct en bas de pile). Je ne vous parle pas de la confiance des banques/propriétaire etc..
Bref, pour moi je travaille le poker pour en faire une compétence, un second revenu. Mais ma situation professionnelle passera toujours avant.
Mon conseil est donc de structurer ton investissement dans le poker pour en faire un second revenu et non ton seul revenu. Pour cela, pas besoin de passer 40h aux tables par semaine et de griller ton samedi soir
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