- Ce sujet contient 5 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par DONpere, le il y a 4 années.
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Hello tout le monde !
Je me présente, Axel, 25 ans, joueur de poker depuis 2 ans mais particulièrement investi depuis plusieurs mois.
Je suis plutôt autodidacte et ne connais personne dans le milieu du poker. J’aimerais connaître quelqu’un avec qui échanger plus personnellement à ce sujet ! Parler des biais mentaux, de la motivation, revoir des mains, se critiquer l’un l’autre dans la bienveillance. Mon niveau est intermédiaire, j’aimerais devenir meilleur, si possible pro L’objectif de ma démarche est de me sentir moins seul dans cette discipline plutôt austère, tout simplement.
Si certain(e)s d’entre vous sont motivé(e)s pour bosser de cette manière, ce ne sera que bénéfique !
Dernière info, comme je travaille je suis plutôt disponible en soirée et le week-end (je ne suis pas en mesure d’y investir tout mon temps pour l’instant… Mais j’ambitionne )
Au plaisir de vous rencontrer,
Axel
Salut,
Je suis également intéressé, profil plutôt débutant mais je suis prêt à beaucoup m’investir.
Profil indéterminé pour l’instant, ah ah ah
En fait, je crois que j’étais clairement un récréatif jusqu’à janvier dernier où je me suis intéressé au jeu pour la première fois de façon sérieuse… Bien m’a pris.
Sinon je me suis lancé dans un challenge le 18 mai dernier en partant de 0,00€ histoire de voir ce qu’on peut attendre du poker sans bankroll. Alors évidemment je ne suis pas bien haut, mais jamais broke depuis. Voici les chiffres du challenge et l’évolution de ma bankroll (j’ai une réserve non comptée de 50€ qui correspond aux divers bonus offerts par les rooms).
Ma courbe de cashgame sur les 30 derniers jours, en NL2 et je démarre la NL4 depuis quelques jours.
Voilà, je ne sais pas si je peux être utile, puisque je suis tout en bas du tout en bas
GG à tous
IMWT
DONpere
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par DONpere.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par DONpere.
Merci pour vos réponses ! J’ai envoyé un MP à Alasrabat.
Impressionnant, DONpere. Pour ma part je ne joue pas en cash game mais plutôt en SNG et MTT pour l’instant. Comment travailles-tu, plutôt à l’instinct ou suis-tu des formations, des vidéos ? …
Tu t’y consacres à peu près combien de temps par jour / semaine et comment gères-tu les tilts ?
Alors, c’est amusant, parce qu’il y a plein de questions très différentes en même temps
Impressionnant, bof, de mon point de vue c’est la DRH si on compare au foot… La Ligue 1 (NL 200, NL500, NL 1000, etc), ça parait tellement hors de portée, alors je te parle même pas de la Ligue des Champions (les WSOP) et pourtant, c’est là qu’il faut aller, sinon tout ça ne servira qu’à acheter quelques croissants le dimanche matin
Sans compter que l’on ne parle que de quelques mois ici.
« Pour ma part je ne joue pas en cash game mais plutôt en SNG et MTT pour l’instant. »
Alors, j’ai débuté mon challenge en MTT (sur les freeroll tout bêtement, en particulier ceux de PMU où les fields sont nettement moins gros que sur wina, soit 3 ou 4 fois moins de joueurs).
https://fr.sharkscope.com/#Player-Statistics//networks/PartyPoker(FR-ES)/players/DONpere
Et les 4 SNG free quotidiens de wina. Je vais refaire des tournois (c’est quand même ce qui rapporte le plus potentiellement) et ça va être intéressant de voir comment je m’en sors parce que ça fait plus d’un mois que je n’en ai pas faits.
J’ai un taux d’ITM moyen autour des 45% et j’ai fait une TF tous les 50 à 100 tournois environ.
« Comment travailles-tu, plutôt à l’instinct ou suis-tu des formations, des vidéos ? »
Alors, j’ai dévoré tous les bouquins que je pouvais. En particulier ceux de Neagranu que je trouve particulièrement intéressants. Chaque joueur a sa propre approche du poker et moi le small ball me réussit très bien. Évidemment ce n’est qu’une première approche. Par la suite, tu vas développer ton propre style fait de plein de mix de ton feeling, ton expérience et de ce que tu auras appris au fil du temps.
Il y a un truc génial, c’est de relire des trucs que tu avais déjà lu. Le temps est passé, tu as appris plein de choses et tu comprends un peu mieux le discours chaque fois. C’est juste top. Plusieurs joueurs parlent des A-Moment et c’est vraiment ça : des déclics à intervalles réguliers.
En parallèle, je mange des tutos, review et autres streaming en continu ou presque. Il y a presque toujours une vidéo qui tourne, même quand je joue, pour me mettre dans le bain. Au point que je connais presque par coeur certaines sessions (en particulier celles de Shishi de Kill Tilt, mdr).
« Tu t’y consacres à peu près combien de temps par jour / semaine »
Alors là, c’est très très variable, mais c’est une préoccupation toute la journée. C’est à dire que j’ai toujours une partie de mon cerveau occupé par le poker, que je joue ou non, à réfléchir à un spot ou à un conseil que j’ai lu.
On va dire que mes journées, c’est un quart d’apprentissage, 3/4 de jeu depuis le 18 mai dernier et le confinement. Côté boulot, c’est tombé au calme plat ou presque alors… Autant faire un truc qui rapporte, même peu.
Sinon c’est 7/7, mais j’ai réduit les journées en volume d’heures. Le problème principal c’est de ne pas friser l’overdose, ce moment où tu joues mal, tu le sais, mais tu continues comme un bon vieux drogué. C’est puéril et assez stupide. Quand tu es fatigué, généralement tu le sais, donc il faut se raisonner, comme le petit enfant qui ne veut pas aller se coucher. Prendre un bon bouquin, regarder un film et évacuer les bons et mauvais moments.
« Comment gères-tu les tilts ? »
Pour moi, les trois qui ont le mieux présenté le truc (pas de la même manière), c’est Aladdinnn, Luneau et Pe4nuts. Si je résume, c’est finalement très simple : il faut identifier et supprimer les situations tiltantes. Tu vas me dire que c’est un peu simpliste et pourtant c’est exactement ça. Il y a deux cas généraux : l’accumulation de frustrations (l’érosion lente de ton stakc et de ta bankroll par exemple) et les grandes déconvenues violentes (ce sentiment d’injustice sur un ou plusieurs setup malheureux face à ce qu’on considère être un fish). Et la solution est toujours la même : apprendre pourquoi et comment garder sa neutralité.
Prends ce qui te parle le mieux, mais il y a un mix qui fonctionne bien :
- il vaut mieux mixer les sessions courtes (moins d’une heure) que de faire un bloc de plusieurs heures. Comme l’a dit Shishi je ne sais plus où, on a grosso modo un réservoir de 30 mn d’attention bien concentré… Après, ça ne fait que se dégrader. Concrètement, je me chauffe avec les SNG Freeroll, quand je sens que je suis dans le bon tempo, j’ouvre une, deux et trois tables de cash (mais ça marche pareil pour des SNG ou MTT). TU DOIS TOUJOURS, TOUJOURS, JOUER TON A-GAME (ton meilleur poker) et pour le faire, tu dois être à 100% de tes capacités. Si ce n’est pas le cas, repose toi.
- il faut faire une sorte de « veille » de son état d’esprit. C’est assez simple à faire quand tu viens de perdre un gros setup, genre le classique AA qui perd contre un 83o river. On sait tous que c’est un moment dangereux à l’extrême. Tout simplement ça rend fou de s’imaginer l’injustice. Alors que l’injustice, ça n’existe pas en réalité. Tu deviens fort quand tu préviens les crises en refermant la session pour analyser la main au lieu de recaver pour y retourner comme un excité. Là, précisément ce jour là, tu as fait un grand pas en avant. Le deuxième et finalement encore plus grand pas, c’est quand tu as compris que tu dois considérer toutes les mains de la même manière : un AA n’a qu’un meilleur potentiel qu’un JTs… Tout dépend du contexte. Il y a énormément de périodes où tu rentabiliseras beaucoup moins bien un AA qu’un JTs, tout simplement parce qu’on te voit plus facilement venir par exemple. Là aussi, la neutralité est la clef : garder de la distance avec l’instant présent et le fameux « on ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Si tu prends l’habitude d’ouvrir le catalogue mercedes chaque fois que tu ouvres KK, tout ça va très mal finir, c’est une certitude.
- La gestion parfaite de ta bankroll est impérative pour rester dans un mood conquérant : tu dois avoir suffisamment de caves ou buyin pour que la perte de l’un ou l’autre n’ait pas d’importance. Concrètement je trouve que le chiffre de 100 est magique. Quand tu fais du cash, tu as rarement 100 caves et pourtant ça me parait être le chiffre parfait. Petit rajout perso (pareil je l’ai lu quelque part mais où je ne sais plus) 3 pertes de suite = break. Là je parle du début, quand tu découvres les joies (et malheurs) du jeu de cartes. Forcément que de te prendre deux setup (ça aussi il va falloir le penser différemment et abandonner l’idée même du bad beat, pour une meilleure compréhension des setup et de ce qu’est la variance) t’impacte. Il faut garder en tête de ne pas se faire confiance à 100%, ni même à 75%. Mets des post it sur l’écran, ça aide. Davidi Kitai fait ça parfois. Il faut bien comprendre que 95% des pertes au poker viennent de nous. L’homme n’est pas une machine. Donc si tu te maitrises et accepte tes faiblesses, tu passes vite de 100€ de pertes à 5. Ce qui est déjà un excellent début.
- Luneau a dit dans l’interview de Pe4nuts un truc qui m’a marqué : il faut rester neutre. Ca veut dire que quand on perd, il ne faut pas s’effondrer mais… Ca veut surtout dire que quand on gagne il faut regarder ça avec un certain recul. Sauf si c’est la dernière session du jour, c’est aussi dangereux de s’enflammer pour un gain que de déprimer pour une perte. Ca veut dire que l’on n’est plus neutre et c’est une levier très fort au tilt. Donc, si on est trop high ou trop low, une seule solution : arrêter, faire un break.
- Dernier truc que j’ai entendu d’Aladdinnn (mais qui est je crois dans un bouquin traduit par Pe4nuts) et que j’ai trouvé passionnant aussi : « il faut rajouter du rationnel dans notre jeu ». Concrètement ça veut dire que tout moyen de mesurer la réalité de ce qui s’est passé lors du jeu est un moyen de relativiser nos échecs ou réussite. Concrètement, moi je regarde sur mon tracker. Il y a des tas d’outils qui permettent de le faire. Par exemple, je regarde combien de premiums j’ai touché sur la journée. Parfois on lutte, on lutte et on ne touche tout simplement pas les cartes. C’est pas de bol, mais surtout c’est pas grave. Yohviral a dit ce truc que j’ai trouvé marrant : pleurez pas les bad beats les amis, parce que c’est EV+. Sous entendu, plus tu manges de la m… sur le moment, moins tu vas t’en prendre après.
- Et puis bien sûr la patience qui est fondamentale. Ne jamais craquer quand tu n’es pas servi et faire le pire : jouer des mains pas jouables. Même si ça dure des quarts d’heure, des demi heures, des heures. Un main moche ne va pas devenir sexy parce que tu es deadcard, ça marche pas comme ça. Un 83o restera un 83o que tu aies eu un AA avant ou 75 mains de m… Un KTo servi UTG ne devient pas une bonne main parce que tu n’as rien touché pendant 30mn. Ca restera une main moyenne à cette position et tu dois la jouer comme tu le ferais normalement. Ca aussi c’est dur comme habitude à prendre.
Le mot magique pour le tilt c’est : distance ! Tout ce qui t’impacte est dangereux. Ca peut être le cumul ou brutal, mais ce sont toujours les mêmes ressorts. A toi de les comprendre et d’apprendre à te protéger. Et le plus simple est ce que ne font pas la totalité des gros perdants : lâcher le jeu quand ça va pas. Et pourtant c’est facile à faire. Quand tu vois que ta bankroll est descendu de 30%, clairement il te faut prendre le temps de réfléchir. Il y a toujours une raison et c’est rarement la faute des cartes. Surtout quand l’ensemble des autres raisons qui font que ça tourne mal, il y a un paquet de trucs que l’on peut corriger.
Voilà ma vision du truc. Mais j’adore discuter, alors si tu as des question plus précises n’hésite surtout pas, je suis un gros, gros, gros bavard ah ah ah
DONpere
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par DONpere.
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