- Ce sujet contient 6 réponses, 7 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
U_KnowNOTHING, le il y a 8 années.
-
AuteurMessages
-
Aujourd’hui, je vous propose d’aborder un sujet qui touche beaucoup de monde, et qui est particulièrement difficile à travailler : appliquer son A-Game aux tables aussi bien qu’à froid. Il y a une multitude de pistes à explorer, et chacune d’entre elles s’appliquent à un degré différent pour chacun d’entre vous.
La concentration :
Point ô combien important. Lorsque vous faites une review, vous êtes généralement concentré sur celle-ci uniquement. Vous êtes dans de bonnes conditions, vous n’avez pas d’à côtés pour vous perturber, et vous avez un objectif précis. Ajoutez à ça que la durée de votre effort est généralement plus courte que celle d’une session.
Quand vous grindez, vous pouvez avoir tendance à vous laisser emporter par votre élan. Peut-être avez vous beaucoup de distractions, qui vous déconnectent temporairement des tables. Vos tables justement, parlons-en ! Est-ce que vous n’en jouez pas trop ? Le volume c’est bien, mais si vous n’êtes pas capable de produire votre A-Game à chaque instant, cela devient vite un fardeau. Impossible de rester concentrer sur une décision quand quatre autres tables clignotent et sont elles aussi en train de vous attendre.
Comment maintenir votre focus ? Une petite astuce : essayez de verbaliser vos décisions. Okay, on passe pour un con auprès de tous les gens qui sont autour de nous, mais vous allez vous apercevoir que cela va vous forcer à adopter un processus de réflexion pour chaque décision, vous permettant d’appliquer tout ce que vous connaissez du mieux que vous le pouvez.
La confiance :
Un autre point crucial dans le maintien de votre A-Game. Selon votre run, le déroulement de votre session, ou tout simplement vos derniers ressentis, vous allez potentiellement vous retrouver aux tables en « sous-confiance » ou en « sur-confiance ». Dans les deux cas, vous risquez de dévier de votre meilleur jeu possible. A froid, tout est plus facile car vous n’avez par exemple pas peur de perdre de l’argent, ou bien vous allez vous rendre compte que le bluff que vous avez tenté est complètement bidon. C’est un point difficile à travailler car il n’y a pas de solution miracle. Chaque joueur est différent & gagnera confiance en son jeu d’une manière qui lui est propre. Apprenez à repérer ce que vous faites de bien, et soyez en satisfaits.
Avoir un plan & ne pas être result oriented :
C’est encore une fois quelque chose de « tout bête ». Lorsque vous disputez une main, vous devez savoir ce que vous allez faire selon les actions de vos adversaires et les cartes qui vont tomber sur les streets à venir. En review, à froid, c’est facile car vous avez tout le temps que vous voulez. Mais ce procédé de raisonnement doit devenir un automatisme pour vous. D’où l’intérêt de ne pas jouer trop de tables afin de ne pas perdre les pédales. De la même manière, ne soyez pas result oriented. Ce n’est pas parce qu’un play ne passe pas qu’il n’est pas bon, tout comme ce n’est pas parce que vous avez fait un hero call de génie qu’il est EV+. Apprenez à gérer vos émotions pour ne pas tilter ou changer complètement votre approche à la table à cause d’un simple bad beat.
Être confortable avec sa bankroll & les potentiels swings :
En dehors des tables, tout est plus facile. Il n’y a pas d’argent en jeu, pas de variance et donc, pas de changement d’émotion pour vous. Aux tables, il est possible que ça ne soit pas le cas, et la différence est là. Vous ne devez PAS jouer si vous n’êtes pas confortable à votre limite, et que vous n’êtes pas prêt à perdre un certain pourcentage de votre bankroll sur la session. Un 3barrel très EV+ peut par exemple s’avérer catastrophique dès lors que vous n’arrivez pas à mettre le 3è simplement parce que « vous avez peur ». N’ayez pas peur de move down, ou d’avoir un nombre de buy-in suffisant A VOS YEUX pour tenter un shot dans une limite supérieure. L’important, c’est votre ressenti, et il ne sert à rien d’aller trop vite si vous n’êtes pas dans de bonnes conditions.
Mettre l’orgueil & l’égo de côté :
Un dernier point à travailler pour finir. Rangez moi votre foutu égo à la con. Je ne compte pu le nombre de joueurs décents qui font des spews de l’espace simplement pour montrer à son adversaire qui a la plus grosse. Vous n’avez pas idée de l’impact catastrophique que cela a sur votre winrate. Vous n’êtes pas (sur le papier en tout cas hahaha) à la table pour gagner tous les coups et écraser le mec au bouton qui vous a 3bet une fois de trop alors qu’il avait simplement une main. La capacité qu’ont certains joueurs à se level dans des spots & à tout envoyer en l’air est assez incroyable. Restez zen, concentrez-vous sur votre jeu & évitez les spots de merde, tout ira mieux !
Voilà, quelques pistes pour vous aider à appliquer votre A-Game aux tables. Merci à ceux avec qui j’ai déjà entamé la discussion, je vous invite tous à continuer le débat et proposer vos pistes, poser vos questions à la suite de l’article, qu’on voit où ça nous mène !
très bon papier comme toujours.a lire avant chaque début de session, et meme en fin de session certains joueurs comprendrons leur erreurs. moi perso j ouvre pas plus de 2 tables pour être toujours concentré au maximum sur chaque spot.et il vrai que un joueur mtt habitué au 10euro 20 euro l entrée win un peu dans la semaine et ce lance sur le ment event le dimanche car sa bankrol lui permet pour la confiance ce n est pas le top j’en et fais l expérience ce week end et je n était pas a l aise dans mon jeu. merci P-A et toute l equipe de toujours vouloir nous faire progresser cette article a confirmer certaines de mes ereurs et d autres que j’ai déjà rectifié mais le travail et la progression ne s arrête jamais….
VGG comme toujours !
Pour en avoir parler, je me permets d’ajouter un point qui est, pour moi en tout cas, le point le plus important :
- Se rendre compte qu’on est meilleur à froid (review par exemple) qu’in game
Pour prendre mon exemple, après avoir filmé une de mes sessions et l’avoir review seul ou accompagné. Je me suis aperçu d’une multitude de petites erreurs que je n’aurais pas fait à froid. Se rendre compte du gap entre notre niveau hors des tables et aux tables et chercher les solutions pour diminuer ce gap deviennent donc essentiel pour « appliquer notre Agame aux tables ».
Bonne chance pour ta semaine de l’horreur !
- thailande
- Inscrit depuis 9 ans
- 91 messages - 33
Beaucoup de vrai dans l’article.
Je mettrai un bémol sur un concept global et fondamental qu’il manque, et qu’on peut retrouver dans certaines vidéos de peanuts.Le WARM UP est une SUPERBE arme pour maximiser ses phases de a game en session, et peut aussi s’utiliser en review. Une session de jeu, comme une compétition sportive, ca se prépare.
Une autre piste fondamentale est la technique de la visualisation, qu’on retrouve aussi dans les sports de haut niveau tel que les pilotes de formule un qui s’immergent virtuellement avant une course dans leur esprit pour se voir en train de faire leur course et ce qu’ils doivent focus.
Dernière piste toujours dans le même domaine mindset, puisque c’est la spécialité peanuts, les points d’encrage PNL et trigger de motivation pour se rebooster en phase de défocus ingame et retourner en a game.
Voilà 3 actions qu’on peut faire pour a game.
PS : je ne pense pas qu’utiliser la négation pour le tilt ou d’autres sujets soit pertinent.
Ne pas tilter amène notre cerveau à penser au tilt, et va nous faire penser au tilt, alors que dire la même chose positivement comme utiliser un mantra du type : « le poker n’est pas mort, je viens de mettre 40% d’ev d’écart sur mon adversaire, je le crush à fond. »
Il y a des tonnes d’infos dispo sur internet qui parlent de ce que j’évoque pour ceux que ca intéresse, dont certaines vidéos de peanuts
super article.
Avant chaque sessions je fais une petite review histoire de me chauffer.
Effectivement reduire le nombre de tables sa peut aider ainsi que la réflexion a voix haute.
- Inscrit depuis 9 ans
- 356 messages - 148
Une petite astuce : essayez de verbaliser vos décisions.
Je suis d’accord et pas d’accord !
Quand j’ai commencé à le faire (3/4 mois après avoir commencé), ça m’a été énooooormément utile, et j’ai réellement passé un gap en verbalisant mes actions et les ranges des vilains.
En revanche, c’est devenu contreproductif au bout d’un moment, car j’étais tellement formaté que je parvenais à « intérioriser » mes décisions. Et lorsque vous avez 10 tables, pendant 5/6/7 heures et que vous parler tout ce temps, ça fatigue un peu
-
AuteurMessages
Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.