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Après Glenn, je vous propose de partir à la rencontre d’Yklee, bien connu de la communauté! Pourtant, le garçon a beaucoup de choses à dire. Car depuis sa découverte du poker en 2007, sa carrière n’a jamais été un long fleuve tranquille. Tantôt au sommet, tantôt à la limite de la rupture, Yklee est un funambule, qui file à tout vitesse sur sa corde. Celui qui se décrit comme un « gros gamin fonceur » se livre, sans langue de bois. Aujourd’hui, c’est sur ses débuts que l’on revient. Accrochez votre ceinture.
D’origine sud-coréenne, Sébastien voit le jour à Séoul il y a une trentaine d’années. A l’âge de 5 ans, ses parents belges l’adoptent : « Ça explique que je parle très bien français … avec un accent belge et les yeux bridés! » sourit-il. Véritable globe-trotteur, Yklee s’est établi aujourd’hui en Hongrie, place d’origine de sa compagne. Mais la route pour arriver jusque là fut semée d’embûches.
S’il découvre le poker par le biais de Patrick et du WPT vers 2007, commençant à jouer avec ses amis et sa famille, ce n’est que 2 ans plus tard en 2009 qu’il franchit le pas. Et quel pas ! « Je me suis mis à étudier le poker de façon plus sérieuse en 2009, et j’ai décidé de tenter l’aventure » confie-t-il. Exit le travail, place au poker. Sa bankroll de l’époque ? « Je n’ai jamais mis 1 balle dans le poker, c’est l’une de mes plus grandes qualités » rigole-t-il, avant de reprendre : « j’ai débuté par les sit’n’go, avec les offres de bankroll gratuites! A l’époque, c’était la folie, je récoltais toutes les bankrolls offertes et je les montais grâce aux SNG. Quand j’avais mis de côté je partais en vacances, je sortais … ».
Pourtant, ses conditions de grind sont loin d’être optimales. « Les choses sérieuses débutent, je me donne à fond dans le grind, mais j’ai simplement de quoi payer mon loyer, mon revenu chômage, et 500 balles de bankroll ». Heureusement pour lui, son début de carrière s’apparente à un conte de fée. « Dans la semaine je ship un MTT 3$ rebuy, et je prends 7K ». Un coup de boost monumental, en guise d’apéritif. « La semaine d’après je récidive sur un MTT 10$ rebuy et je prends 6k de plus » lance Yklee. « La chatte était avec moi! » rigole-t-il.
Mais ce n’est qu’une mise en bouche comparé à ce qui va suivre. Mêlant travail et bonne étoile il ne lui faut qu’une année pour passer d’un buy in moyen de 10$ à … 88$. « J’ai continué de bosser mon jeu et de run comme jésus, et je suis devenu un gros reg des moyennes / hautes limites » annonce Sébastien. Le début de la célébrité.
« Les bruits vont vite, et je me fais repérer par des sponsors / stackeurs. Je fais des interviews pour la télé et les journaux locaux, et je deviens en 2010 le premier joueur wallon à passer en tête du classement Pocket 5 ».
C’est donc durant cette année 2010 qu’il se fait un nom, avec son nouveau pseudo : ICM Yklee. Sa carrière est alors soumise à une grosse variance. « Au début le run est là, la compétence également, et je continue de monter de limite jusqu’à jouer les plus gros MTT ». Tout y passe, des 100$ aux 215$ rebuy, sans oublier les SCOOP 1K$. Avec plus ou moins de réussite. « Les mois se suivent mais ne se ressemblent pas, puisqu’il y en a où l’on prend 10-20k, et d’autres où l’on perd les mêmes sommes » avoue-t-il. Face à la variance, il subit alors un downswing d’un an, qui le fait redescendre son buy in moyen. Jusqu’au one time, qui intervient en juin 2012. « J’ai réalisé ma plus grosse perf online ever à cet instant. J’ai remporté le MTT online le plus relevé de l’époque, le Sunday 109$ rebuy. » 52K de plus dans la besace, et le titre honorifique de premier belge à l’avoir jamais remporté. De quoi rebooster la motivation, et partir à Vegas plein de confiance.
« Je perds mes plumes et la désillusion s’installe … »
Oui, mais non.
« Vegas m’aura coûté des rêves et un os » lâche Yklee. « Je suis parti pendant un mois jouer sans répit, en enchainant les WSOP 1K$ et les cash game qui tournaient. Pour te dire, je n’ai même pas visité le Canyon » poursuit-il.
Les jours passent, et le grindeur se rend compte que son côté spewtard du online lui joue des tours. « J’ai enchaîné les deep run avec des prizepool de fou, mais j’ai toujours fini par faire la bulle ou atteindre des places qui ne remboursent pas 3 jours de grind. En gros, à cette période, je perds mes plumes et la désillusion s’installe … » annonce Yklee, sans détour.
Yklee va-t-il remonter la pente dans les mois qui suivent ? La réponse ce jeudi!
P-A
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