- Ce sujet contient 6 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
af58e288, le il y a 5 années et 11 mois.
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Bonjour à toutes et à tous,
Cela fait maintenant quelques semaines que je traverse une période de » bad run » et j’aurai aimé partagé avec vous ma réflexion par rapport à notre manière d’aborder cette difficulté.
En effet, le grind en NL10 ne se passe pas très bien ; j’ai l’impression d’appliquer des concepts avancés (raisonner en terme de range et non plus en terme d’équité de notre main) en vain car en face, on a bien souvent des joueurs qui eux ne jouent que leur main et vont call 3 streets une top paire mal kickée (par exemple) alors que le board avantage clairement notre range. A côté de ça, beaucoup de set ups, de 95% turn qui se transforment en 0% river (après s’être fait call turn all-in). Bref, des situations que vous connaissez tous et qui en soit sont très anecdotiques.
Conséquences de ce bad run ; du tilt, une impression que le sort s’acharne sur moi, une grande colère (que j’exprime bêtement sur le chat des tables). Encore une fois, beaucoup d’entre vous ont connu une situation similaire.
Toutefois, je pense qu’il est primordial de comprendre à quoi cette sensation d’injustice fait écho. On dit souvent que c’est injuste, que l’on ne mérite pas un sort pareil mais pourquoi ressentons nous cela ? Je pense que ces bad run ne font que resurgir des problématiques intérieures plus profondes mais que très peu d’entre nous ont le courage de vouloir en prendre conscience. Blâmer la malchance et la rendre coupable de notre malheur est bien plus simple qu’admettre que ce ne sont que nos frustrations qui resurgissent à cet instant.
En fait, pour ma propre expérience, j’estime que ma colère qui fait rage lorsque je perds n’est pas liée au poker ; le poker est juste une manière pour moi de l’exprimer et si je veux progresser face à cela, je dois faire un travail de fond sur mon être.
Cette réflexion, que l’on pourrait résumer à » ce qui se cache dans l’envers du décors » peut se transposer sur un tas d’autres situations ; pourquoi est ce que je déteste autant cette personne ? Est ce que je n’aime pas cette personne pour ce qu’elle est ou plutôt par ce qu’elle me renvoie des complexes avec lesquels j’ai du mal à composer dans ma vie ?
Tout ça pour dire qu’il faut toujours une remise en cause implacable pour faire face à des situations pénibles comme celle du bad run afin de pouvoir faire la paix avec une partie de nous même et donc, mieux vivre cette étape.
Sur ce, je serai très heureux d’en discuter davantage avec vous, n’hésitez pas à faire part de la manière dont vous gérez le tilt, et surtout la manière dont vous le comprenez.
Salut af58e288,
J’ai tout à fait conscience que la variance est inhérente au poker et j’ai suis maintenant pas mal habitué (cela fait 3 ans que j’y joue).
Je la trouve juste un peu plus difficile à digérer lorsque tu joues contre un field où justement, tu prends des spots assez low variance (j’essaie d’éviter les tables full réguliers).
Encore hier, je termine à -2 BI avec +2 bi d’EV pour un total de 0€ avec +100€ d’ev sur 24k hands (c’est pas du tout la fin du monde, y a pire que moi je sais bien).
Le simple fait d’avoir écrit cet articile hier m’a imposé, pour ma séssion d’hier soir, d’être en accord avec ce que j’ai écris et tu vois, je n’ai tapé ma souris sur mon bureau qu’une seule fois ! Et j’ai pris à la rigolade certains bad beats tellement ça devient routinier ^^ ! Et évidemment, vs les fishs je ne joue pas du tout GTO mais exploitant à mort, il n’y a que contre les bons réguliers que j’essaie d’être équilibré.
L’intérêt de ce topic c’était juste de dire aux gens que chez moi, le tilt était une façade et que cela traduisait une problématique plus profonde et je pense que c’est le cas pour 99% des gens ; un mec bien dans ses pompes acceptera sans ronchonner la variance.
Es tu souvent soumis au tilt toi sur les tables ? Quelle limite joues tu ?
A bientôt.
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