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Pe4nuts, le il y a 7 années et 10 mois.
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Salut KT,
Cela fait un mois et demi que j’ai débuté la méditation, à raison de 20 minutes par jour. Et j’ai quelques questions…
• Il m’arrive de faire ma séance peu de temps après le réveil. D’autres fois, au milieu de la nuit. Est-il préférable de pratiquer tous les jours à la même heure ?
• J’ai l’impression que la méditation décuple mes sensations. Si j’ai un peu faim avant de commencer, j’ai un énorme creux à la fin. Parfois légèrement nauséeux, il m’est arrivé de finir la tête dans la cuvette (pardon pour le détail peu charmant). Est-ce normal ?
• Quand je médite avant une session de poker, il arrive souvent que je ressente une grosse tension pendant les premières minutes aux tables. Rien de négatif, mais c’est assez perturbant : sensation de froid dans les extrémités, gouttes de sueur qui perlent sous mes aisselles, etc. Comment expliquez-vous cela ?
• Certaines fois, je n’arrive quasiment pas à focus sur l’instant présent pendant les séances. Trop de pensées discursives, comme une grande suite de digressions dans lesquelles je me perds. Dans ces cas là, est-ce que la séance devient complètement inutile ? Est-il préférable d’essayer de se recentrer le plus vite possible sur l’objet de la méditation, ou de laisser le flot de pensées s’écouler tranquillement ?
• Quand une séance se passe bien, j’ai souvent l’impression de vivre quelques petits instants de pleine conscience dans l’heure qui suit. Des choses toutes bêtes. En faisant la vaisselle, en versant du café dans une tasse… Cela ne dure jamais bien longtemps. Avec une certaine dose de pratique, puis-je espérer voir ces moments se multiplier ? Et éventuellement atteindre ce genre d’état de manière naturelle, sans forcément avoir besoin de méditer juste avant ?
• La position : je manque de souplesse, je me crispe à la simple évocation de la position du lotus. Ajoutez à cela quelques soucis de dos. Du coup, la plupart du temps, je m’assieds en tailleur et m’adosse au rebord du lit/d’un mur afin de garder la colonne droite. C’est pas un soucis, si ?
• Enfin, le fait d’aller se coucher et de rester immobile, allongé, et concentré sur sa respiration présente-il les mêmes effets qu’une séance classique de méditation ? Même si cela aboutit au dodo…?
Désolé pour le pavé. Merci à ceux qui auront pris le temps de tout lire
Eh bien, aussi humble soit-il, ton avis m’est très instructif !
Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire tout ça.
Pas toujours facile de mettre en place ce genre de routine, et de garder la motivation même quand les effets positifs tardent à apparaître.
Je suis très surpris de ce que tu dis quant au « risque » de la méditation pour les personnes de nature stressée et/ou à tendance dépressive. Mais je t’ai peut-être mal compris. J’ai lu plusieurs articles qui expliquaient que méditer diminuait considérablement le risque de rechute pour les personnes sujettes à la dépression. Sans vouloir m’épancher, je m’en sers d’ailleurs aussi avec cet espoir, étant moi-même sujet à pas mal de gros « downswings » psychologiques depuis quelques années. Et s’il est vrai que les séances peuvent parfois être assez éprouvantes – surtout dans les moments où je me laisse embarquer dans un flot de pensées négatives que je subis sans être capable de les observer objectivement – j’ai l’impression que l’impact est globalement positif, alors même que je ne fais que commencer. Par exemple, j’arrive parfois à m’endormir « normalement », sans être obligé de regarder une série ou d’écouter une émission jusqu’à épuisement (pour ne pas me noyer dans des pensées déprimantes) alors que cela était totalement impensable il y a encore quelques mois.
Je vais tâcher de m’essayer au yoga, j’ai l’impression que de plus en plus de personnes s’y mettent. Et je vais tester la sophrologie en rentrant en France à Noël. Je ne sais pas si des gens ici pratiquent (?), on trouve des avis assez divergents sur le net…
Oh, et je retiendrai particulièrement tes passages concernant l’acceptation. Je pense que c’est une clé indispensable à tout processus de « guérison », que ce soit d’un point de vue psychique, spirituel ou même physique. Et c’est quelque chose qui me fait encore trop défaut. Intéressant d’ailleurs de constater que cela se retrouve dans le poker : accepter la variance, accepter de faire des erreurs, accepter la critique… Je trouve que ce jeu est un excellent outil d’introspection (avec l’écriture, notamment), malgré l’aspect brutal, presque cruel, qu’il peut parfois revêtir.
Sur ce, je vais mater tes deux vidéos, qui m’avaient échappées. Encore merci
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