- Ce sujet contient 4 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par gr1desable, le il y a 4 années et 6 mois.
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Bonjour,
J’ai lu ici une expression qui m’a bien plu: « enfant de Kill Tilt », désolé pour l’auteur mais je n’ai pas noté le pseudo.
Ça me va bien. Merci Pe4nuts pour ce site et tout ton / votre travail qui à fait de moi un joueur qui a atteint un niveau qui lui permettrait d’envisager une « professionnalisation progressive » de son activité de joueur de poker.
J’écris au conditionnel car hier, encore, j’ai du arrêter ma session après avoir tapé violemment, à plusieurs reprises du plat de la main sur mon bureau (sans rien casser, jamais) avant d’étouffer des hurlements de souffrance dans le creux de ma manche (ce que je ne prendrais pas la peine de faire si je n’avais pas de voisins…).
C’est le principe de la cocote minute, il me faut quelques heures d’un enchaînement improbable de déconvenues probabilistes pour que la pression monte, en pleine conscience, jusqu’à ce que la soupape explose. Je me laisse alors aller, sans plus d’autre alternative, à un fameux « tilt de mutant » que je qualifierai cependant de « sous contrôle » ^^.
Je sens que ça fait bien redescendre la pression intérieure, par contre, je sens aussi que c’est malsain pour mon esprit et donc pour mon corps. Je suis persuadé que si je continue à vivre régulièrement ce genre de moments, je vais somatiser.
Voilà, je suis donc un joueur de poker clairement gagnant (plusieurs millions de mains), mais qui se demande si il peut raisonnablement en faire son gagne-pain principal.
Un joueur qui vous demande donc, si vous avez réussi à résoudre ce problème? Ou a minima, à le gérer de manière viable sur le long terme, vous permettant ainsi de faire le minimum de volume nécessaire sans devoir endurer des souffrances, ces souffrances que je ne veux plus m’infliger.
Quelqu’un est-il parvenu à killer le tilt ?
Merci Bousinox pour ta longue réponse.
Tu parles de l’importance de comprendre l’origine du tilt et évoques des causes extérieures au poker, j’ai consulté une psy’, je suis curieux et honnête de nature, je commence donc à bien me connaître Je crois être objectif et lucide sur la situation; pour reprendre un de tes mots, c’est l’accumulation des « injustices » qui me met progressivement dans cet état.
Je sais bien que les bad run font parti du jeu, que c’est même ce qui nous permet d’avoir des joueurs récréatifs à table, j’accepte les règles, je pense être aussi particulièrement résilient (d’ailleurs c’est peut-être pour ça que j’endure la malchance pendant de trop longues périodes…).
Je crois que la personne la plus saine psychologiquement finirais à un moment ou à un autre par péter un plomb à force de subir ce genre de torture psychologique. Oui, j’ai bien pesé mes mots ^^.
Je joue des sit’ngo jackpot, ce qui est probablement la variante la + « tiltogène » et la + « swingish », je me suis donc fixé des objectifs de volume plutôt que financiers. C’est pour ça que lorsque ça se passe mal, très mal, longtemps, très, (trop ?) longtemps, je m’inflige de rester à table (si mon niveau de jeu reste OK, ce qui est quasi toujours le cas) afin de faire « mes heures ».
J’ai décidé hier, d’abandonner cet objectif et de le remplacer par un objectif d’happiness: si je commence à trouver ma session trop désagréable, j’arrête. Evidemment il faudra que je trouve le bon seuil au-delà duquel je ne veux plus aller, ce qui ne sera pas évident compte tenu de la nature des émotions et de la variance qu’il peut y avoir au sein d’une seule journée de poker.
Je vais déjà voir ce que ça donne comme ça mais je crains qu’il impossible de faire un nombre de mains minimum nécessaire pour sortir un salaire régulier…
Salut Vince,
Je ne me focalise pas sur les résultats à court terme, je sais (pour l’avoir vécu, que l’on peut breakeven sur 20 K games en Sit’n Go jacpot en ayant pourtant un bon chips EV). Ce qui correspondrait déjà à du « moyen terme » pour un joueur pro.
J’imagine que j’ai plus travaillé que la majorité des adversaires que je rencontre (la plupart n’a jamais entendu parler de KT ^^) et que je devrais donc « mériter » plus de réussite; mais je l’accepte car comme je l’ai dit, je sais que c’est inhérent au jeu.
Je n’ai pas non plus de problème avec le fait de déchatter un coup, ou dix, ce que je n’arrive pas à supporter c’est l’accumulation de centaines de déconvenues sur une courte période, les sessions extrêmement désagréables à vivre.
Je pense qu’on sait tous de quoi je parle: ces sessions qui défient l’entendement tellement ce qui se passe avec les cartes semble improbable (même lorsque l’on connaît les possibilités de la variance), pendant des heures et des heures et des heures, parfois sur plusieurs jours.
Ce sont ces moments là qui me mettent en état de souffrance et que j’aimerais pourvoir traverser sans me créer un cancer généralisé…
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