- Ce sujet contient 5 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Lolo, le il y a 12 années et 2 mois.
-
AuteurMessages
-
- Inscrit depuis 12 ans
- 67 messages - 0
Après avoir décortiqué le premier chapitre de l’ebook Easy Game de Baluga, je m’attaque maintenant au second. On va parler de cohérence entre le jeu préflop et le jeu postflop.
Le jeu préflop semble le plus facile. C’est le cas indiscutablement. On n’a que deux cartes, on connaît approximativement les mains de départ les plus fortes, comment jouer suivant notre position à la table… Bref, il y a beaucoup moins de paramètres à prendre en compte dans le jeu préflop que postflop où le jeu devient bien plus compliqué.
Néanmoins, beaucoup de joueurs ont une grosse faiblesse préflop. Il ne se résume qu’à jouer la valeur de ses mains ou à relancer au bouton avec K3o du fait que cette main est devant la range de défense des blinds, donc qu’elles vont se coucher assez souvent. Pourtant, dans la même configuration, s’ils avaient 72o ou 83o, ils n’oseraient pas relancer. Pourtant, les blinds vont se coucher aussi souvent, non? En fait, on pourrait relancer 100% des mains au bouton dans le but de récolter la dead money. Alors pourquoi ne le font-ils pas avec 72o ou ce style de poubelle? C’est soit-disant parce que cette main n’a que trop peu de jouabilité postflop en cas de call adverse. Et bien figurez-vous que K3o ou K5o ne sont guerre plus jouables.
Pour faire simple, la majorité des joueurs ne réfléchissent pas en terme d’équité, ce qui fait que la majorité des joueurs ont du mal à gagner de l’argent sans aller à l’abattage.
Reprenons l’exemple de Baluga dnas son bouquin: Nous avons K8o au bouton et tout le monde avant nous s’est couché. Nous relançons dans le but de prendre les blinds et sommes payés par la big blind. Le flop affiche , la BB check, nous effectuons un continuation bet classique et sommes de nouveau payés. Le tombe au turn et la BB check. Que fait-on maintenant? On est bien emmerdé, hein? La carte du carte n’a rien d’effrayante et ne change rien, Vilain va probablement payer toute sa range avec laquelle il a payé au flop. Donc si on mise encore, on va probablement jeter notre argent par la fenêtre. Et si on check, on va faire le faible. On a le choix entre jouer weak et gaspiller notre argent. Super ! On ne pouvait pas rêver mieux comme situation. Et tout ça pourquoi? Parce qu’on a choisi une main de départ qui n’a que trop peu de jouabilité postflop. On a eu un jeu préflop sans anticiper au jeu postflop. Hors, il faut l’anticiper et pour cela, il faut préférer des mains de départ qui auront une meilleure équité postflop.
Que sont ces mains?
– les assortis (deux cartes de la même couleur pour ceux qui ne savent pas):
Oui, je sais, on ne floppera la couleur de très peu de fois. Mais quand même, imaginez un tableau (oui, vous allez l’imaginer car je ne sais pas le faire sur le forum… peut-être dans la nouvelle version du site) avec à gauche et à droite. Imaginez le flop . Nous avons 100% d’quité avec la main de gauche et 50% avec la main de droite. Une différence de 50%, c’est énorme, non?
OK, comme je l’ai dit, on ne va pas flopper tout le temps la couleur (une fois sur 130 en réalité, je crois). Changeons alors le flop et mettons . Avec , nous aurons 50% d’équité et avec simplement 15% en considérant que notre as soit bon si on le touche sur une des streets suivantes. Une différence de 35%, c’est quand même pas mal non-plus.
Aussi, admettons que notre cbet soit payé sur le board et que le turn affiche . Avec nous avons souvent 12 outs (évidemment pas dans le cas où Vilain ait J9) et nous pouvons nous permettre de continuer l’agression, ce qui ne sera pas le cas avec A7o.
– les grosses cartes:
Elles ont une bonne équité du fait que même si nous ratons le flop, le fait que nos 2 cartes soient souvent au dessus du board, nous aurons 6 outs, ce qui constituera une bonne équité pour agresser le flop.
– les connecteurs ont aussi une bonne équité, même si elle n’est pas aussi significative que les cartes hautes ou les cartes assorties. Ces mains font des suites qui sont moins visibles que les couleurs, mais il faut être prudent. Si nous avons un tirage quinte sur un board où il y a possibilité de tirage couleur, notre tirage pourrait ne rien valoir du tout. Aussi, le fait de se retrouver avec un tirage quinte au turn, la carte qui va tomber au turn va souvent se connecter avec le flop et nous empêcher de continuer notre agression. Par exemple, réfléchissez à JT sur un board 68KQ, cette carte au turn est susceptible de toucher la range de notre adversaire (KQ par exemple). La même main sur 964r, un 8 qui vient au turn, c’est assez compliqué de continuer à agresser malgré notre bonne équité.
De tout ça, on peut en déduire que les mains de A2s à A5s ont une meilleure équité que celles qui vont de A6 à A9. Le fait qu’elles aient ds possibilités de quinte ou de couleur compense la faiblesse du kicker. Et puis après tout, A6 n’a pas un kicker vraiment meilleur que A5.
Les mains comme KJ, KQ, QJ ont aussi une bonne équité, même non assortie. En revanche, attention au reverse implied… Ça, c’est moi qui le dit, c’est pas dans le bouquin. Ne vous emballez pas si vous toucher quelque chose avec une main comme KQ… Imaginez que vous faites face à AQ ou AK.
Jouer agressif donne de gros avantages. On fait grossir les pots avec nos mains fortes, on fait coucher des jeux meilleurs que les notre, on récolte souvent la dead money. En plus, le fait d’être agressif nous rend peu lisible auprès de nos adversaires. Pour cela, préférez des mains qui auront une meilleure équité postflop. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas relancer K8o au bouton ou au cut off, mais veillez à être bien meilleur que les blinds dans le jeu postflop.
-
AuteurMessages
Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.