- Ce sujet contient 8 réponses, 7 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par engelsstaub67, le il y a 6 années.
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bonjour tout le monde je voulais juste partager un article qui est pour moi tres bien expliqué.
Alors, vous avez le brelan le plus petit sur un board avec trois cartes de la même couleur et votre adversaire vient juste de vous check-raiser en faisant tapis.
Que faîtes-vous? La première chose que vous faîtes est de mettre votre adversaire sur une main.Décrypter une main est à la fois la plus importante et la plus difficile chose qu’un joueur de poker fasse. Certains des meilleurs joueurs de poker au monde ignorent beaucoup (ou toutes !) des autres « règles » du poker, mais ont des qualités de lecture de main d’une précision exceptionnelle et font des montagnes d’argent avec.D’autres joueurs sont extrêmement bons dans tous les fondamentaux mais sont vraiment mauvais pour la lecture des mains et luttent donc constamment pour battre la NL 50$.
Malheureusement, il n’y a pas de formule magique pour lire les mains ; après tout, vos adversaires travaillent très dur pour EVITER que vous ne puissiez connaître ce qu’ils ont dans les mains. Bien que savoir parfaitement lire une main relève du grand art, les bases en sont formulables. Après réflexion, je vous présente donc pour commencer ces Cinq Commandements de la Lecture de Mains (j’en avais dix, mais une tablette s’est brisée quand EMC me l’a envoyée – désolé, prenez vous en à la modernité).
1. Connaître vos chiffres
Donc vous savez que votre adversaire qui vient de limper a un VPIP [ndt : argent mis volontairement dans le pot préflop] de 30% ; qu’est ce que ces 30% SIGNIFIENT vraiment ? Nous savons que c’est large, mais à quoi correspond réellement « 30% de toutes les mains distribuées » ? Voici les probabilités d’avoir un type de main en particulier préflop :
Super-premiums: AA, KK, QQ, AK. Probabilité totale : 2.6%.
Premiums: AA-TT, AK, AQ, KQ. Probabilité totale : 5.9%.
Toutes les paires : AA-22. Probabilité totale : 5.9%.
N’importe quelle figure : deux cartes, toutes les deux T+, y compris les paires. Probabilité totale : 14.3%.
N’importe quel As assorti : A2s-AKs. Probabilité totale : 3.6%.
As dépareillé : A2o-AKo. Probabilité totale : 10.9%.
« Suited connectors maximum »: JTs-54s. Probabilité totale : 2.1%.
N’importe quel As : A2o+, A2s+, AA. Probabilité totale : 14.9%.
Deux cartes assorties (littéralement). Probabilité totale : 23.5%.
Deux cartes connectées : 32s-AKs, 32o-AKo. Probabilité totale : 14.5%.Pour vous donner une TRES large impression de ce que ces pourcentages traduisent, voici quelques exemples d’éventails de mains plausibles :
5% = « paires 77+, AK, AQs » ou « paires 99+, AK, AQ. »
10% = « paires 66+, AK, AQ, As assortis, KQs, QJs »
15% = « toutes les paires, AK, AQ, KQ, suited connectors 54+, n’importe quel As assorti »
20% = « toutes les paires, toutes les mains figurées, tous les As assortis »
25% = » toutes les paires, toutes les mains figurées, tous les As, tous les suited connectors 54s+, KQo »
30% = « toutes les paires, tous les As, tous les Kings assortis, toutes les cartes figurées assorties, tous les suited connectors
4s+, KTo+, QJo » ou « toutes les paires, tous les As, tous les Kings assortis, toutes les cartes figurées »
40% = » toutes les paires, tous les As, tous les Kings, toutes les cartes figurées, tous les suited connectors 32s+ »
50% = « toutes les paires, toutes les cartes assorties, tous les As, toutes les cartes figurées, K5o+ »Encore une fois, souvenez vous d’utiliser un éventail de mains approprié : un joueur qui est 65/10 est plus large qu’un éventail de mains de 50% quand il limp, mais a en réalité un éventail de mains plus serré s’il relance. Réalisez également que certains joueurs qui sont larges et passifs vont relancer avec des mains de second rang comme 88-JJ, AJ, KQ, et 54s-JTs mais PAS avec les ultra-premiums comme QQ+, AK et AQ – car ils vont slowplayer pour déguiser ces mains. Observez ces personnes à l’abattage pour arriver à comprendre comment ils jouent leurs véritables grosses mains.
Le pourcentage d’agression après le flop révèle également beaucoup sur un joueur. Quand un joueur avec un facteur d’agression de 8 relance preflop puis check, vous devez suspecter un piège : il possède très souvent une forte main et prépare un check-raise. Quand vous avez le même schéma (relance preflop et check au flop) d’un joueur dont le facteur d’agression est de 1.3, il s’agit plus d’un joueur qui a raté son flop et qui abandonne.
Quand ce même schéma provient d’un joueur qui a un facteur d’agression postflop de 0.4, vous ne pouvez retirer aucune information de ce check car checker est uniquement ce que fait ce joueur en permanence.Mentalement, séparer les joueurs en trois groupes (très agressif, moyennement agressif, peu agressif) et ajuster ensuite votre jeu.
Faites TRES attention quand un adversaire joue à l’inverse de son caractère habituel : le joueur passif qui se met à mener le jeu et relancer, a presque systématiquement un monstre et vous pouvez vous coucher sans souci. L’ultramaniaque qui check/call deux fois d’affilée a aussi un monstre et attend de vous assommer. Ne tombez pas dans le piège. Tous ceci nous amène à notre 2ème commandement :
2. Connaitre l’ennemi.
Un léopard ne change jamais sa méthode, surtout en NL. Ensemble, la trilogie du tracker (VPIP, % de relance préflop et facteur d’agression) nous dit énormement de choses sur un joueur. Les joueurs larges jouent larges, les serrés jouent serrés. Les joueurs agressifs jouent agressivement et les passifs passivement. Catégoriser vos adversaires selon les trois critères suivants :
Largesse du jeu préflop
Un joueur large préflop a un VPIP supérieur à 40% (c’est un chiffre approximatif pour que vous ayez une idée générale). Ces joueurs ont des poubelles préflop et toutes les mains que vous voulez jouer battent leurs éventails de mains. Faîtes attention à ces joueurs postflop car il n’y a pas réellement de flop qui ne leur vont pas. Soyez préparé à jouer avec prudence quand vous n’avez pas un monstre. Cela ne veut pas dire que vous devez checker/call, vous devez plutôt être devant et miser fortement avec vos mains faites, mais gardez les mises petites et essayez de contrôler la taille du pot.
Alternativement, relancez léger et fort préflop pendant que votre main domine celle de votre adversaire. Son erreur est de joueur trop de mains, exploitez cette erreur en l’assommant préflop tant que vous êtes devant.De l’autre côté, le joueur serré préflop a un VPIP inférieur à 20%. Ces gens ne vont pas entrer dans une main sans avoir quelque chose qui vaut la peine de poursuivre. Ils ne font pas vraiment d’erreur majeure préflop, et le seul moyen de tirer un avantage de cette caractéristique est de voler leurs blinds impitoyablement (bien que vous deviez instantanément vous coucher s’ils vous attrapent en train de voler et que vous n’avez pas une main honnête).
Agression préflop
Un joueur passif préflop a un PFR [ndt : % de relance préflop] inférieur à ¼ de son VPIP. Cela signifie que c’est une échelle flottante : tandis que 10% de PFR est passif pour un joueur avec un VPIP de 55%, c’est agressif pour un joueur qui a un VPIP de 15%.
Alternativement, un joueur agressif préflop aura un PFR de plus de la moitié de son VPIP.Quand nous essayons de déterminer un joueur préflop, nous devons utiliser le VPIP et le PFR pour arriver à une conclusion.
Par exemple, un joueur avec un VPIP de 40% et un PFR de 20% limp juste avant vous. Quel genre de mains peut il avoir ? Et bien, nous savons que le joueur va jouer 40% de ces mains, notre éventail de main de référence pour cela ressemble alors à « toutes les paires, tous les As, tous les Kings, toutes les mains composées de deux figures, tous les suited connectors 32s+ « . Mais nous pouvons d’ores et déjà affiner cet éventail de mains : nous savons qu’avec 20% de ces mains, l’adversaire aurait relancé, et ici il ne l’a pas fait. Si nous supposons que l’adversaire ne relance qu’avec son top 20%, notre éventail devrait ressembler à « toutes les paires, toutes les mains composées de deux figures, tous les As assortis. »
Donc enlevons ces mains de notre éventail actuel : tout comme vous éliminez 72o quand une serrure est dans un coup, vous pouvez éliminer QQ quand un maniaque limp. Un éventail probable ici sera la différence entre deux éventails de mains, ou « tous les As dépareillés, K9s ou pire, K9o ou pire, T9s ou pire. »C’est un éventail de mains contre lequel il est plus facile de jouer. Soyez cependant attentif à bien regarder les dévoilements de cet adversaire afin de savoir si votre supposition d’une relance avec uniquement le top 20% de son éventail est correct. Si vous avez un adversaire difficile qui relance son milieu 20% et limp avec le top 10% et le bas 10%, votre éventail de mains sera significativement faux, et vous aurez de gros problèmes avec votre lecture de mains.
Avertissement majeur : les gens regardent souvent le VPIP d’un joueur et concluent que ce joueur est un large idiot. Puis, ils payent sa relance et sont choqués quand ils s’aperçoivent à l’abattage qu’il avait les As. Souvenez vous : si vous êtes relancé préflop par un 65/5, il a sûrement le même éventail de mains que quand vous êtes relancé par un 12/5. Ne confondez pas sa largesse préflop avec un éventail de mains large quand il relance…Agression postflop
Après le flop, un nouveau jeu commence. Les gens font souvent l’erreur de présumer qu’un joueur serré préflop est serré postflop, ou qu’un joueur agressif préflop est agressif postflop. Cela peut seulement être décelé par l’observation.
Je dirais que toutes les combinaisons de style de jeu préflop et postflop sont possibles et qu’aucune n’est véritablement rare.Les réels TA/TA (tight agressif préflop, tight agressif postflop) et LP/LP (calling station pré et postflop) sont seulement une forme d’adversaires parmi d’autres.
Une autre catégorie très courante de joueurs est le TA/LA : toujours agressif et solide préflop, cet adversaire joue tellement peu de mains que quand il trouve quelque chose – N’IMPORTE QUOI – qu’il veut jouer préflop, il ne peut pas laisser partir cette main. Il passe alors de serrure préflop à véritable calamar sauvage postflop, comptant sur la fold equity et une meilleure sélection de mains de départ pour gagner de l’argent.
Un autre joueur très courant est le TP/TA, qui part d’une serrure préflop au gros agressif postflop. S’il manque son flop, il laisse tomber sa main, mais s’il touche, il va matraquer chaque street et va essayer d’aller au tapis pour l’abattage.
Moins commun en microNL, mais de plus en plus répandu à des niveaux plus élevés (et mortellement dangereux quand il le fait bien) le LP/TA : ce joueur est une complète calling station idiot préflop. Vous voyez souvent des chiffres préflop de 75/11 ou 68/6 pour ces gens là. Ne tombez pas dedans ! C’est une ruse. Ces personnes vont dans autant de pots qu’ils peuvent et pour le moins cher possible, et ensuite postflop, ils jouent au POKER. Ils vont se coucher énormément au flop, s’échappant pour 1BB, mais quand ils touchent, cela sera avec quelque chose de très surnois et solide-solide-solide. Alors, ils passent dans un mode agro, misant incroyablement fort et comptant sur les TAG qui n’auront pas été observateurs pour les suivre facilement car « hey, cet idiot est 72/7, ma TP3K domine facile son éventail de mains ». Ils décavent plus de TAG que vous et moi ne pouvons l’espérer car leurs images les rend fous pour l’action postflop.Donc la règle est : le jeu postflop est un nouveau jeu ; attendez vous à ce que les gens jouent un style postflop différent de leur style préflop et essayer de cerner rapidement ces styles.
Maintenant, une fois que nous sommes au flop et au-delà, nous devons utiliser les facteurs d’agression et le côté serré postflop pour décider ce que détient un joueur, en affinant notre éventail de mains basé sur le jeu préflop. Cela nous conduit au 3ème commandement.
3. Connaître le board.
Les flops ont différentes textures, et ces textures peuvent être plus ou moins dangereuses, selon ce que vous avez et l’éventail de mains de votre adversaire. Plus important, différents joueurs répondent de différentes manières aux différentes textures de boards. Sur un board très chargé en tirage, si un joueur large et agressif vous check-call, vous pouvez vous attendre à ce qu’il ait le jeu quasiment max, mais si un joueur large et passif check/call, vous pouvez vous attendre à ce qu’il ait….disons n’importe quoi. Qu’est ce qui affecte la texture du board ? Et bien commençons par le flop.
Board assorti ?
Les flops peuvent venir rainbow (trois couleurs différentes), avec un tirage couleur (deux cartes de la même couleur et une carte d’une autre) ou monochrome (trois cartes de la même couleur).
Plus le flop est assorti, plus la main de votre adversaire devra être forte pour payer. Cependant, notez bien que beaucoup de joueurs hyperagressifs seront plus tentés de miser, check-raiser ou floater (suivre gentiment sur le flop avec l’intention de prendre le pot au turn) avec un pur bluff ou un semi-bluff (un tirage) sur ce type de flops.Si vous êtes le premier à parler, vous pouvez souvent voler ces pots pour une mise assez faible (2/3 pot) ; si vous êtes payé, attention au tirage couleur !
Juste un peu de mathématique : disons que le flop vient avec 3 piques et que vous n’en avez aucun. Les chances que votre seul adversaire ait floppé sa couleur sont de 3.3% et les chances qu’il floppe un TIRAGE couleur sont de 15.8%. Si vous avez touché une main solide (par exemple TPTK), NE PANIQUEZ PAS ET NE COMMENCEZ PAS A JUSTE PAYER ! Miser et protéger vous contre le tirage qui est 4.75 fois plus probable que la couleur floppée qui vous tue.De plus, si votre adversaire a en réalité une main de deuxième rang, il sera plus enclin à payer une mise sur un flop monocolore que de payer quand la turn apportera un 4ème pique (en imaginant qu’il n’en a pas)
Misez pendant que votre main est la meilleure et faîtes lui payer son tirage.
A propos, si le board contient trois piques et que vous en avez un dans votre main, les chances que votre opposant ait deux piques passent à 2.6% et qu’il ait un pique à 14.4%, donc les chances que votre adversaire tire une couleur est maintenant 5.6 fois plus importantes que les chances qu’il ait floppé un monstre. Misez et protégez votre main !Board connecté ?
Nous parlons ici du nombre de cartes qu’a un board pour faire une suite. Un flop monochrome avec J-T-9 est BIEN PLUS dangereux qu’un flop monochrome avec J-7-2. Soyez toujours attentif aux tirages quinte – c’est une mine d’or pour le joueur de poker car tellement de monde les manque.
Quand le flop A-K-Q vient, le joueur détenant JT va simplement déstacker le relanceur préflop qui détient AK. Quand le board est connecté, vous devez être méfiant concernant deux possibilités différentes : votre opposant peut avoir deux paires et votre adversaire peut avoir un tirage quinte bilatéral. Bien souvent, deux paires est la plus effrayante possibilité car votre main faible mais déjà faite est souvent peu améliorable face à cette possibilité.
Un tirage quinte peut devenir un monstre pratiquement imbattable, mais la « quinte » doit se FAIRE d’abord. Le jeu « deux paires » est déjà fait.Aux jeux à faibles buy in, beaucoup de joueurs vont jouer très passivement leur tirage, check/callant dans l’espoir d’améliorer, mais ils vont jouer agressivement avec deux paires. Vos adversaires les plus agressifs miseront ces deux sortes de mains fortement.
Quand quelqu’un vous relance sur un board très connecté, vous devez décider s’il tire ou s’il a floppé une main très puissante. Alors, vous allez procéder en vous basant sur la force de votre main en relation avec l’éventail de mains que vous imaginez chez votre adversaire.
Plus encore qu’un board assorti, un board connecté peut souvent être utilisé comme un outil puissant de bluff ou de semi bluff.
Disons que votre adversaire 30/11/3 relance préflop en milieu de parole et que vous payez avec 33.
Tête à tête, le flop vient 7-6-5. C’est VRAIMENT un bon flop pour attaquer agressivement : aux vues des stats de votre adversaire, la relance indique que des overcards sont très probables et donc qu’il y a de fortes chances pour que ce flop ait raté la main de de votre adversaire. Une relance au flop ou un flotting serait très rentable pour vous. Dans cette analyse, j’ignore complètement votre tirage quinte ventral car cela est inutile. En effet, cela a de faibles chances de se produire et tout aussi peu de chances d’être payé suffisamment tout en imaginant avoir la meilleure main. Non, je dis que ce flop est un bon flop pour vous car il n’a très probablement pas arrangé votre adversaire. Une forte pression devrait permettre de gagner le pot dans la plupart dans cas SANS aller à l’abattage.Valeur de la plus haute carte ?
Vos adversaires adorent jouer avec de grosses cartes. C’est sur, vous avez perdu l’habitude de payer des relances avec KJo et A9o (vous AVEZ perdu cette habitude, n’est-ce pas ?) mais eux ils ne l’ont surement pas perdue. Jouer avec ces mains si facilement dominées coutera très cher à vos adversaires inattentifs mais retenez bien cette règle générale : un flop dont la plus forte carte est haute a de forte chance d’aider votre adversaire, bien plus qu’un flop composé uniquement de faibles cartes.
Si un As est sur un board, qu’il y a plusieurs adversaires et que je n’ai pas AU MINIMUM AQ, j’en ai habituellement terminé avec cette main. Les adversaires n’aiment rien de plus que les As, et quand ces As trouvent leur board, vos opposants s’accrocheront à leur As comme s’ils étaient fait en or massif.
Pire encore, une paire d’As avec un kicker J ou moins va se retrouver dans de nombreux problèmes à moins que le kicker ne se connecte aussi.
Pensez à ceci :
Disons que vous avez AJ sur un board avec un As. La 2ème plus forte carte du board est un T. Si un autre joueur a un As, quelles sont les probabilités que sa main batte la votre ? Evidemment, AK et AQ vous ont eu et AA vous a décimé.
Mais il y a également 4 autres As qui vous battent – ceux qui ont fait double paire. Cela signifie que vous êtes derrière autant de fois que vous êtes devant dans cette situation, et cela c’est seulement en supposant que votre adversaire n’a qu’un As ! Si vous rajoutez toutes les autres doubles-paires aléatoires et les brelans, votre main gagnera à l’abattage moins d’une fois sur deux.
Pire encore, la plupart des opposants auront le message et coucheront leurs As avec faibles kickers mais ils ne coucheront probablement pas une main qui vous bat. Si quelqu’un a monté un gros pot, les chances que vous soyez derrière sont encore plus grandes.
En résumé, procéder avec une grande attention sur les boards avec un As, même si vous avez un As.
Les boards avec un King comme plus haute carte sont également assez dangereux car les adversaires les plus larges joueront beaucoup de Kings surtout les assortis. Les boards avec Q ou J comme plus haute carte sont moins dangereux contre un joueur qui joue les grosses cartes mais TRES dangereux contre un joueur qui joue les petites cartes. Quelqu’un qui aime jouer KJo préflop est en fait quelqu’un qui ne couchera jamais cette main sur un flop avec J comme carte la plus haute.Reconnaissez que les chances que votre adversaire ait raté son board sont plus importantes sur un board composé de petites cartes, et beaucoup plus faibles sur un board composé de cartes hautes. Ceci est particulièrement vrai si le board a plus d’UNE grosse carte.
Une exception majeure à cette règle : si vous avez relancé préflop, n’abandonnez pas quand le flop vient avec une grosse carte, surtout si la grosse carte est un As.
C’est une chance fantastique de voler le pot. Statistiquement parlant, tout opposant à qui vous pouvez avoir à faire a moins de 50% de chance d’avoir un As dans cette situation, et si vous misez le flop, ils vont présumer que vous en AVEZ un.
Un continuation bet standard gagnera le pot dans une large proportion des cas. Si vous êtes relancé, couchez vous et passez à la main suivante.Board avec une paire ?
Habituellement, un board avec une paire est synonyme de fête. Pourquoi ? Car un board sans paire contient 9 cartes différentes permettant de donner une paire à votre adversaire. Sur un board avec une paire, ce chiffre tombe à seulement 5 cartes. En d’autres termes, c’est maintenant près de 50% de moins de probabilité qu’un adversaire ait une main suffisamment bonne pour continuer.
Vous devriez utiliser ceci contre eux si cela est raisonnable pour vous de le faire. Rappelez vous, si vous avez limpé préflop et que le board est AAK, vous pouvez fréquemment check-fold car votre adversaire ne croira pas que vous ayez une bonne main.Cependant, si vous avez relancé préflop et que le board est 884, une mise dans un pot en heads-up est pratiquement OBLIGATOIRE : votre adversaire va se rendre compte qu’il a raté son flop, présumer que vous avez une pocket pair et se coucher bien plus fréquemment qu’il le ferait face à un continuation bet standard.
Les boards avec paire sont parfaits pour continuer l’agression commencée préflop. La plupart des joueurs agressifs savent ceci, donc si vous êtes dans un pot que quelqu’un d’autre a relancé, que le flop est pairé et que vous avez un monstre sournois, envisagez un slowplay comme un check-raise au flop ou même un « check/call au flop suivi d’un check-raise au turn ».
Vos cibles agressives vont envoyer assez régulièrement des continuation bets et vous pourrez casser ces bluff et gagner un plus gros pot que vous n’auriez pas eu autrement. Evidemment, cela sera spécifique selon votre adversaire, mais ouvrez l’œil pour saisir de telles opportunités.Au turn et à la river, des problèmes similaires que ceux rencontrés avec les boards connectés, assortis, pairés ou dont la valeur de la carte la plus haute joue, vont continuer à exister et vont définir la texture du board.
En règle générale, un adversaire serré continuera sur les boards hautement coordonnés (« wet board ») quand il aura une main forte ou un gros tirage, mais un adversaire large continuera avec seulement la top paire.
Un joueur agressif peut miser les « wet boards » avec un tirage, une combinaison de tirages (suite et couleur) ou une paire+tirage, et pourra même miser en pur bluff.
Un adversaire passif misera habituellement sur un wet board avec quelque chose – ces gens misent rarement leurs tirages. Maintenant, pour commencer à assembler tout ceci, passons à la règle suivante.4. Connaître votre hand history.
Ici, nous parlerons de comment une main particulière est jouée : qui mise quand et combien ?
Commençons à chercher le schéma de mise (betting pattern). Comme nous avons des personnes différentes, nous avons des schémas différents.Check-raise:
Quand un adversaire check-raise, il envoie le message que sa main est inhabituellement forte. Il sait que vous avez misé et il s’en fiche. De plus, il est suffisamment confiant pour prendre le risua de vous laisser checker derrière alors que son objectif est de mettre plus d’argent possible dans le pot. Ces types de relance signifient en principe une de ces trois choses : soit votre adversaire est extrêmement fort et il a slowplayé sur la street précédente, soit la dernière carte l’aide d’une quelconque manière, soit il bluff dans une situation où il pense qu’il peut vous effrayer.En règle générale, croyez les check-raises des joueurs passifs. Complètement. Si vous n’avez pas un gros MONSTRE (et je veux dire MONSTRE) vous devez vous coucher face à cette relance. Les gens demandent souvent « est-il possible de folder une paire d’As ? « . Dans cette situation folder sa paire d’As est plus facile.
Une autre règle générale est que plus le joueur est agressif, plus le check-raise est probablement un bluff. Je dirais qu’à moins que votre opposant ait un facteur d’agression d’au moins 2, vous ne devez pas vous soucier d’un check-raise en semi bluff ; et à moins qu’il n’ait un facteur d’agression d’au moins 4, vous ne devez pas vous soucier d’un check raise en bluff.
Les gens sont très rapides à mettre un joueur sur un bluff quand il check-raise. Je crois que évènement est bien plus rare que ce qu’imagine la plupart des personnes.Une exception à ceci : un check-raise sur le flop est bien plus souvent un bluff ou une main faible qu’un check-raise sur n’importe quelle autre street. Sur le flop, les personnes adoptent souvent une technique de check raise contre un joueur qui fait de nombreux continuation bets, même avec des mains comme la paire la plus petite sans kicker car ils savent que leur adversaire n’a souvent rien.
Donc : un check-raise sur le flop signifie fréquemment « je peux battre As high » mais un check-raise plus tard dans le coup signifie « je peux TE battre ».Check-call : ce type de jeu est très dépendant de la spécificité du joueur.
Contre une calling station passive, cela signifie « j’ai deux cartes. Regarde ! Les piques sont chouettes. J’aime les tartes ».
Contre un joueur serré et modérément agressif, cela signifie souvent “je suis sur un tirage ».
Contre un joueur très agressif cela signifie « j’ai un monstre et je vais te laisser miser jusqu’à la mort ». Le check-call est le précurseur pour le joueur très agressif du check-raise sur les streets suivantes ; de la part de joueurs très passifs, cela précède simplement d’autres check-calls.Donkbets: Un « donkbet » c’est quand quelqu’un qui ne fait que suivre votre relance fait une mise inattendue. Par exemple, si un joueur a suivi votre relance préflop mais se met à miser avant vous au flop, cela sera un donkbet. De même, si un joueur suit votre mise au flop puis se met à parier au turn, cela sera également un donkbet.
A ces moments, un donkbet doit être interprété comme disant « cette carte m’aide ». Plus votre adversaire est passif, plus cette interprétation est juste.
Quand un joueur passif se réveille sur une troisième carte pouvant donner une quinte, une quatrième carte de la même couleur, une paire sur le board, ou sur une carte étrangement quelconque, vous devez vous attendre à ce que cette carte ait aidé sa main et vous assistez alors à un value bet de sa part.
Bien sur, il faudra encore juger de la force de sa main, mais cette carte l’a aidé. N’imaginez pas que cela signifie qu’il a le jeu max : j’ai vu des joueurs passif se réveiller et miser sur le quatrième cœur… car cela leur donnait deux paires.
D’un autre côté, les joueurs très agressifs adorent les donkbets sur les cartes dangereuses. C’est un bluff moins cher qu’un check-raise mais cela marche juste assez à ces niveaux, et de nombreux joueurs agressifs prendront avantage d’un As au turn ou d’un 3ème/4ème trèfle, ou d’une carte qui double pour essayer de voler le pot. Soyez conscient de cela.Check inattendu :
Un joueur qui a misé solidement commence soudainement à checker. Qu’est ce que cela signifie ?
Une interprétation évidente est qu’il bluffait et qu’il abandonne maintenant le coup. La plupart des joueurs sont assez simples pour que cela soit le cas.
Contre un advrsaire moyennement agressif, cela est souvent une bonne opportunité de miser avec n’importe quelles cartes car votre fold-equity sera énorme.Une autre explication courante est que le joueur a floppé une main décente, disons top pair sur un board avec comme plus grosse carte un T, et il ralentit quand le turn apporte un K.
La paire supérieure l’inquiète et il arrête donc de miser. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il est prêt à se coucher. Certains joueurs vont passer de mise/relance à check/call tout le long du coup jusqu’au dévoilement.Pourtant, quand un joueur agressif arrête d’être agressif, c’est bien souvent le signe que la situation n’est pas si affreuse que vous ne le pensiez.
Faîtes attention à l’hyperagressif qui check de manière inattendue, SURTOUT s’il check/call sur une carte dangereuse. Ces joueurs ont appris à cœur la philosophie fort=faible et faible=fort et ils vont souvent parier avec un presque rien (ou rien) mais vont slowplayer leurs vraies mains.
Observez attentivement vos adversaires pour voir si le check au turn est synonyme d’un abandon ou si cela signifie qu’ils vous piègent.Mise-check-mise :
Une étrange mais courante tactique est : « miser le flop, checker ensuite sur le turn et miser la rivière » où l’adversaire a check/call tout le long.
Contre un adversaire agressif, la mise à la rivière est souvent ce que nous appelons un « bluff désespéré »
La main n’a aucune valeur au dévoilement donc l’opposant mise en espérant que vous allez coucher la meilleure main.
Comme vous n’avez montré que peu voire aucune force tout au long du coup, il pense qu’il a une forte equity-fold (ce qui est vrai) et il veut attaquer maintenant dans un dernier effort pour ramasser le pot.
Pourtant, vous devez être attentif au board.
Un autre raisonnement courant est que la mise au flop a été faite avec rien, que le turn a apporté à votre adversaire un tirage et que la rivière a pu compléter le tirage, ou pas. Si un tirage évident arrive sur la dernière carte, vous devez vraiment en savoir plus sur votre adversaire avant de savoir s’il s’agit d’un bluff ou pas. Payer certains adversaires sera extrêmement +EV même avec la plus petite paire ; contre d’autres, cela sera –EV avec n’importe quelle main qui n’est pas une bombe. Encore une fois, observez vos adversaires et prenez des notes sur leurs habitudes.Notre 5ème et dernier commandement est lié à quelque chose dont nous avons déjà discuté.
5. Connaître votre image.
L’ »image » est comment les autres joueurs à la table VOUS perçoivent. Contre certains adversaires, cela sera un commandement très important. Contre d’autres, il ne sera d’aucune utilité. Tout dépend de quelle attention fait preuve votre adversaire particulier.
Comment commençons nous à comprendre notre image ?Ne soyez soucieux de votre image qu’avec des adversaires capables de penser au 2ème degré.
Pour certains d’entre vous, il s’agit de votre première tentative dans le troisième niveau de pensée.
Le 1er niveau est se demander : « quelle est ma main ? »
Le 2ème niveau est « quelle est la main de mon adversaire ? »
Le 3ème niveau est « quelle main mon adversaire pense-t-il que je possède ? »Evidemment, le 3ème niveau de pensée est inefficace contre un joueur de 1er niveau de pensée. Pourtant, la plupart des opposants feront des efforts pour essayer de deviner votre main, donc contre vos meilleurs adversaires, votre image sera importante. Quand vous avez en face de vous un idiot complet qui ne regarde jamais au-delà de sa propre main, ne vous inquiétez pas de votre image, vous ne feriez que gaspiller votre temps et vos efforts.
Vos cartes affectent votre image seulement quand VOUS les montrez.
Au cours des 5 dernières mains, vous avez AA, KQ (en floppant un brelan), QQ, JT (quinte floppée) et 55 (brelan floppé). Vous avez gagné les 5 mains sans aller au dévoilement et vous ne montrez jamais vos mains sans y être forcé.
Admettez que votre image à la table est maintenant absolument merdique. Oui vous aviez des bombes. Evidemment, votre sélection de main de départ est serrée. Mais rien de cela n’importe. Tous vos adversaires vous ont vu miser et relancer toutes les mains. Ils doutent de vous, votre façon de jouer les rends malades et ils commenceront à vous regarder de travers.
Ce n’est PAS le moment de faire le malin avec QJs ou 33, c’est le moment de jouer un poker impeccable et propre aussi serré que vous savez le faire.Si chacun des cinq coups avaient été à l’abattage et que vous aviez montré à la table vos mains gagnantes si énormes, votre fold equity serait PLUS GRANDE que la normale car les gens auraient commencé à croire que vous ne vous impliqué pas avec une main sans avoir un monstre. Soyez conscient de cela.
L’historique récent compte plus que l’ancien.
En fait, peu de vos opposants ont un tracker. En conséquence, l’image qu’ils se font de vous sera déterminée par leurs observations personnelles. La plupart des gens ont une mémoire relativement courte, donc se concentrent plus sur vos actions des deux derniers tours.
Si votre image à la table est mauvaise et que vos bluffs ont été débusqués plusieurs fois récemment, resserrez et couchez vous pour les deux prochains tours. Dans cette courte période, vous reconstruirez la plupart de votre image et vous pourrez ensuite recommencer vos mauvaises actions.Inversement, si cela fait trois heures que vous jouez un jeu 12/8 mais que vous avez été impliqué dans 10 des 12 dernières mains, les gens vont penser que vous êtes un maniaque, et vont vous relancer avec des poubelles. C’est l’historique récent qui compte, donc souvenez vous comment vos deux derniers tours ont été perçus à la table.
L’historique personnel compte plus que l’historique de la table.
Un joueur ne peut pas se souvenir que vous avez bluffé le siège 3 cinq fois, mais il se souviendra que vous l’avez bluffé LUI une fois, il y a une heure et demie. Les gens ont plus de mémoire pour les coups où ils sont impliqués personnellement.
Si vous volez un joueur à la big blind trois fois au cours des quatre derniers tours, il le sait et il va vous relancer avec n’importe quelle main raisonnable. Votre fold equity sur un vol sera particulièrement faible contre LUI, mais ne sera pas faible contre les autres joueurs de la table.Les adversaires supposent le plus souvent que votre système de mise signifie toujours la même chose.
Si vous miser les ¾ du pot quand une carte dangereuse arrive à la rivière en ayant la couleur max, la prochaine fois que vous êtes dans un coup contre cette personne, et que la rivière amène une couleur (que vous n’avez pas), misez les ¾ du pot ! Votre fold equity sera énorme.
Alternativement, si la carte apportant la couleur vous aide, faîtes une mise DIFFERENTE, miser tous vos jetons ou parier la moitié du pot, ou faîtes quelque chose d’autre.
Quand vous voulez être suivi, ne faîtes pas la même chose que vous avez fait la dernière fois quand il vous a vu avec le jeu max. Quand vous voulez qu’il se couche, faîtes exactement la même chose que quand il vous a vu avec le jeu max. Les gens se souviennent de ce genre de choses.———-
J’ai conscience que ce post est long, mais lire les mains est astucieux, subtil, compliqué et un concept en perpétuel évolution. J’espère que ceci vous permettra de faire un meilleur travail de lecture des mains à la table. Bien que le post ait été long et détaillé, sachez que je ne vous ai donné que la partie émergée de l’iceberg. L’expérience et le travail vous aideront à comprendre le reste.
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