- Ce sujet contient 25 réponses, 12 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
, le il y a 12 années et 2 mois.
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Un topic prise de tête (bah il faut des fois…) :
Quand on joue quotidiennement online, on se trouve face à des pseudos, des avatars et des mécanismes de jeu (lobby, univers familier, boutons…) qui dépersonnalisent complètement les adversaires. Non ? Enfin, c’est ce que je ressens maintenant que cela fait plusieurs mois que je fréquente les rooms. Du coup, l’enjeu est amoindri : plus l’impression de jouer « contre quelqu’un », plutôt contre… c’est difficile à définir, pas un ordi bien sûr, mais une grande masse anonyme et interchangeable, des pseudos qu’à la limite on ne recroisera jamais… alors à quoi bon ?
C’est sûr qu’avec ce genre de perception la gagne n’est pas assurée.
Bref, dans mon cas perso, je joue bien mieux quand je suis face à ce que je peux identifier comme de « vraies personnes », soit parce qu’elles participent au chat ou parce que je les ai croisées avant, ici par exemple.
Sympa à vous d’avoir répondu, ça fait bien avancer ma réflexion… Où je veux en venir -Sh4o- ? Ben je ne sais pas justement, à mieux comprendre ce qui se passe dans la tête d’un joueur, et dans la mienne en particulier.En relisant tout ça, après le coup de blues d’hier (chez moi, c’est plutôt ainsi que se traduit le tilt… maybe), je crois qu’en fait c’est consécutif à plusieurs sessions sur Wina durant lesquelles j’ai croisé quantité de joueurs qui étaient à la fois :– jamais les mêmes, puisqu’on est des milliers connectés au même moment et que l’on voit défiler un paquet de gens aux tables– et tous pareils, impression décuplée par les nouveaux avatars Playmobil rigolos armés, qui ont beau être variés au final ils se ressemblent tous (et ça engendre l’effet « jeu vidéo »)D’où cette espèce d’écœurement qui m’a saisie et qui accompagnait, je dois l’avouer, un bilan très moyen (nous y voilà ?).L’argent ? Si je pousse la dépersonnalisation à fond, ça revient à jouer contre une machine. Et gagner contre une machine, si perfectionnée soit-elle, n’est pas très excitant. Je ne suis pas sûre que je passerais des heures à jouer à un jeu d’argent, même intelligent, mettons les échecs, si j’avais face à moi un robot.
D’ailleurs j’ai un jeu de poker sur mon téléphone qui m’a vite lassée…C’est sans doute propre au CG en ligne, très répétitif. J’ai du mal avec ça et préfère de loin les tournois ou SNG… Pourtant je remarque que chez beaucoup de joueurs aguerris, c’est la discipline qui s’est finalement imposée, après qu’ils ont débuté avec les tournois. Bon je vais m’y faire…Pourquoi je joue ? Evidemment c’est LA question. Euh… parce que j’aime ça ? non : j’adore ça ? Toujours aimé jouer… Je joue énormément avec mes filles à des tas de jeux. Et, avec elles en tout cas, je m’en fiche de gagner (hum, ce n’est pas très bon signe pour ma carrière pokeristique ça !). Donc le goût du jeu est ce qui est le plus fort, au-delà du plaisir de gagner. Aujourdhui, j’ai décidé de transformer le plaisir pour qu’il devienne rentable, et pour cela il va falloir que j’arrête… d’aimer perdre.Very complexe…
Ha ha ! Ouais, ouais, engueule-moi, t’as bien raison ! J’avais prévenu que c’était prise de tête…
Ben écoute, le CG en live, je vais aller voir à quoi ça ressemble en mars. Si ça se trouve de retour je serais ravie de retrouver les lutins au nunchaku.
Faut comprendre, je suis pas une vieille routarde du poker comme vous. Et j’avais pas non plus de Nintendo DS dans mon berceau. Donc, cet univers puissance 10 000 joueurs, ça peut donner le tournis… et mal à la tête !
Quant à se faire des amis, non c’est pas le but. Mais en venant ici, le côté « humain » dont tu ne veux pas entendre parler, il est soudainement apparu, ben oui !
Le fait que vous soyez plusieurs à alimenter le topic, dans des styles et avec des avis différents, montre que c’est quand même une question qui se pose…
5quirrel, je te rejoins complètement que ce qui te fait aimer ce jeu. Il n’empêche que le CG multitable ça s’apparente à du travail en usine quand on rame, à un job de trader ou à du pilotage de Boeing dans les périodes les plus brillantes. Pour ce qui est des joueurs, ça rentre ça sort en permanence, les chats sont en général muets, même pas une blague, car tout le monde est concentré à rentabiliser sa session.
Et quand on joue « trop » (oui, là Calloquintes a sûrement raison, j’ai dû faire une surdose), la tension, la recherche de l’émotion (encore plus forte quand on gagne quand même faut pas charrier), sont étouffés par la répétitivité. Je ne sais pas si ça vous arrive parfois mais il m’est arrivé de terminer des sessions en faisant n’importe quoi, genre je me crashe et je stoppe tout. Mais j’apprends, ça viendra avec le temps…
(Anecdote rigolote : mon frangin, qui est un joueur expérimenté, veut se pointer sur Wina et m’a demandé mon pseudo. Je ne lui ai pas donné mais si ça se trouve, je vais le croiser. Rien que cette perspective redonne un peu d’humanité à l’affaire…
)
Merci Usnooze… (imprononçable ton pseudo ! C’est les Ni-ni des Monty Pythons ?), le schmilblick progresse, en grande partie grâce aux discussions que je peux avoir ici, et du coup… moi aussi je progresse. J’ai désormais à l’esprit tous vos points de vue quand je commence à jouer et relativise bien mieux ce mélange d’émotions.
De nature plutôt sociable, j’ai une fâcheuse tendance à voir de l’humain partout, même dans le regard bovin de mon percepteur. Meme chez krisstoff, qui pourtant m’insulte presque (non môssieur, je ne renoncerai pas si facilement, j’ai pas l’habitude de me décourager si vite). C’est là-dessus que je dois travailler si je veux jouer gagnant : réduire le côté émotif, que j’apprécie et qui dans le poker me nuit, mais sans avoir pour autant l’impression de me déshumaniser. Un vrai travail sur le mental certainement !
Effectivement, la NL2 c’est hyper fastidieux, -Pe4nuts- le dit bien dans une de ces vidéos : si vous vous lancez là-dedans, bravo c’est que vous êtes courageux… Mais j’ai compris qu’il ne fallait pas brûler les étapes et s’astreindre à cet apprentissage.
Hahahaha
! Mais si, j’ai connu, figure-toi !! On avait même un boîtier qui se branchait sur la télé (en fait, ça devait être une des premières consoles, mais c’était basique et moche). Je ne dirais pas que j’en ai une grande nostalgie… Serions-nous de la même génération ? De Pong à Zelda en passant par Doom, je ne compte pas les milliers d’heures passées à jouer. Moins ces dix dernières années, plus le temps… depuis que je bosse en permanence sur un écran en fait (surdose).Atari… qui vient de tourner sa dernière page :
Yes, le cube, petit à petit c’est sûrement ce qui va se produire, quand j’aurai régularisé ma fréquence de jeu aussi, car je crois que j’ai un peu abusé ces dernières semaines…
(En fait, j’ai arrêté les jeux quand ils ont commencé à être en réseau justement, donc j’ai rarement eu l’occasion de jouer contre des « humains ». Petite exception : dans les années 1980, il y avait un des premiers jeux en réseau sur Minitel, ça s’appelait Droid et c’était une bataille entre robots sur diverses planètes, tout ça avec des graphismes ultra minimalistes — ça coûtait d’ailleurs bonbon !)
Faber, je ne t’ai pas répondu plus tôt car je voulais aller jeter un oeil au blog que tu indiques, mais je n’ai pas encore trouvé le temps…
Je dois dire que ton message m’a soulagée car je me suis sentie un peu comprise. Du coup, je suis aussi allée lire ton blog et ce que tu y décris ne m’est pas étranger. Comme tu as des succès rapides, tu te grises et brûles les étapes pour te fracasser en un rien de temps. Y a un membre de Kill Tilt qui a un avatar représentant Sisyphe, condamné à toujours repousser sa pierre en haut de la montagne avant qu’elle ne dégringole à nouveau, c’est tout à fait ça… Et comme par hasard, tu es toi aussi sensible à cette espèce d’écoeurement quand le jeu devient très répétitif (et qui a entraîné chez moi ce sentiment de dépersonnalisation).
Bon, on va essayer de s’épauler et de surmonter ce qui nous mine. Ce que j’apprécie vraiment ici, c’est qu’il se dégage vraiment un esprit positif, qui repousse ces démons qui peuvent parfois venir hanter le joueur…
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