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Maximator, le il y a 6 années et 1 mois.
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Les routines c’est bien pour warm-up et cooldown mais ca repose pas comme un jour sans poker. Pour avoir enchainé 4 mois au rythme de 8 jours de grind 1 jour off je déconseille a tout le monde de pas prendre 1.5 jour de break minimum par semaine. Si tu fais ca deux semaines c’est surement ok, je pense que t’écouteras ton corps si tu sens le besoin de te reposer (surtout en montée de limite j’aime bien avoir un rythme plus serein mais on est pas tous foutus pareil). Si tu jouais 1h de plus chaque soir par exemple tu pourrais te prendre un vrai jour off a mon avis c’est quand meme plus sain et ca te laisse une nuit de sommeil très correcte (sauf si tu traines trop a t’endormir
). GL en tous cas!
Je connais quelqu’un qui bosse 7/7 12h par jour et qui a réussi à monter des habitudes de travail strictes et qui n’est pas en burnout ou fatigué et il dort 8h par jour. Je pense que c’est des routines à construire et à faire bien attention d’y aller petit à petit mais imo c’est tout à fait faisable. Pour le sommeil de ce que j’ai vu entendu et appris et de par mon expérience perso cest crucial je traine pas le matin ni le soir à m’endormir mais réduire mon temps de sommeil me semble pas une bonne idée j’ai trouvé le temps qu’il me faut (7h30-45) et c’est très bien comme ça. J’ai déjà essayé 7h sur deux semaines et je me sens vite irritable, je suis beaucoup moins heureux et productif.
Yopla, première fois que je poste sur ton blog, mais ça fait un moment que je le suis, ça fait plaisir de voir un blog qui ne s’arrête pas au bout de 3 posts
! Tu as l’air extrêmement motivé, et c’est motivant de te lire du coup héhé ! Par contre c’est quoi ce stage à 25h/semaine :o ? Je veux le même ahah ! Petite question aussi, tu fais quoi comme études ? En tout cas gros GL, et hâte de voir la suite
Merci de ton retour
Le stage oui j’ai de la chance, je voulais en trouver un qui me laissait le temps pour le poker et j’ai trouvé
En gros tant que je rend le taff mon boss est content, du coup il y aura sûrement des semaines de rush mais pour l’instant j’en profite et j’essaie d’être efficient
Update mi-parcours
Des difficultés en milieu de semaine à grind, notamment à cause d’une décision importante à prendre dans ma vie qui m’a trotté dans la tête… J’ai eu du mal à faire mon choix et ça m’a pris 2-3 jours pendant lesquels j’ai beaucoup moins grind que prévu. Je suis tout de même assez content d’avoir pris ma décision plus ou moins vite. Finir les 1k games avant la fin de la semaine prochaine ça va être chaud, mais on va essayer de le finir le plus tôt possible
Il m’en reste 500 à jouer et je vais grind un peu cet aprem donc à peu près 40h a mon rythme ce qui est pour sûr pas possible avant la semaine prochaine… sinon ça voudrait dire que je bosse pas mon jeu
Si j’ai une leçon à tirer de ça c’est que je ne me sens tout de suite pas bien quand je ne suis pas sûr dans quelle direction aller. J’étais tout de suite plus fatigué, frustré, et pas serein. Ca arrive on a toujours des choix à faire dans notre vie mais la prochaine fois qu’un choix important se présentera à moi je couperait tout pour faire en sorte de prendre ma décision le plus rapidement possible. Je pense que si mardi je m’étais dit que je faisais 0 poker pour bien réfléchir profondémment au problème il aurait été résolu et j’aurais pu reprendre le grind proprement mercredi tandis que là ça a trainé sur plusieurs jours. Enfait, suffit de pas perdre le cap et de faire toujours bien attention à savoir où on va !
Sinon j’ai remarqué que j’étais beaucoup plus efficace le matin et ma session prévue le soir n’était pas très très optimale je m’endormais un peu
Alors j’ai décidé de décaller mon planning d’une heure le matin et je me sens beaucoup mieux comme ça. Puis les tables le dimanche matin de bonne heure…..
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Je posterai à nouveau lorsque j’aurai fini les 1k games, le plus tôt possible j’espère, je vais essayer de ne pas déborder de plus d’une demie semaine déjÃ
ciao !
 Part 16 : Patience…
Fail, fail fail fail fail fail fail fail fail, pursue, fail fail fail fail fail pursue, try different, don’t give up, fail fail fail pursue and win.
L’excitation monte, s’emparant de mon corps tout entier. L’envie, l’obsession. J’ai de nombreuses fois échoué, et puis j’ai gagné de nombreuses batailles, mais mon pire ennemi est toujours là , enfoui et prêt à ressortir dès que je relâche l’attention. Au moindre signe de faiblesse, à la moindre petite fatigue, il pointe le bout de son nez, et je dois trouver l’énergie pour le mettre K.O à nouveau. Il reste de plus en plus longtemps au tapis, mais il s’est pour l’instant toujours relevé. Un jour, je l’espère, il ne se relèvera pas. Cet ennemi c’est moi-même, cet ennemi c’est ma tendance à procrastiner.
Cette bataille je la poursuis car les seuls moments où je ne me sens pas heureux, c’est après n’avoir rien branlé. Cette bataille je la poursuis car je ne me suis jamais senti aussi heureux après m’être donné à 100% et sentir être en contrôle sur ce que je veux devenir. Alors à chaque fois je me relève, à chaque fois trouve une nouvelle façon d’aborder la chose. Cette fois-ci j’ai décidé de me bloquer de Youtube, de faire une cure. Une cure de 3 mois, cette habitude d’aller traîner sur les vidéos je veux la détruire, et pour ça j’ai essayé de nombreuses méthodes et c’est la dernière idée qui me venait à l’esprit.  Ca fait maintenant une semaine et je me sens vraiment mieux. J’ai également clean entièrement mon fil d’actualité facebook. Je me suis désabonné de tout ce qui ne m’apportait rien. Plus de « identifie ton pote et si il ne te réponds pas dans les 5 min alors il devra se saigner la bite sur les champs élysée » (non mais d’ailleurs c’est vraiment parti en couille ce genre de conneries), de : « Ma tête quand je fais… », « Moi quand je vais chez l’estéticienne… », « Moi quand je chie et que ma mère ouvre la porte… », putain mais on s’en bat les couilles de tout ça. Lorsque ces trucs ont débarqué c’était marrant, au début, mais maintenant je me suis rendu compte que tout ce que ces pages cherchaient c’était inventer de nouvelles histoires plus débiles que les autres pour qu’un maximum de personnes s’identifie et partagent. Aucun apport perso, rien, nada. Alors je me suis désabonner de tout ça. Maintenant les seuls trucs sur mon fil d’actualité, ce sont des bonnasses en maillot qui posent pour un magasine… Non je déconne (à peine), les seuls trucs qui restent sont des choses qui selon moi m’apporte quelque chose, une connaissance, ou autre. Et ça fait un bien fou. Maintenant, à voir comment ça se passe pour les prochaines semaines mais je suis persuadé d’avoir fait un pas en avant et je me sens encore mieux.
J’ai également pris conscience de l’importance de mes routines : elles me permettent de me recentrer chaque jour sur ma vie, et être certain de maintenir le bon cap. Le bon cap niveau motivation, le bon cap niveau boulot, mais également le bon cap niveau bonheur ! On a tellement vite fait de se stresser pour rien, d’oublier d’être présent dans l’instant présent… Refaire un bilan de ma journée me permet de prendre conscience de ça et dès que je sens ne serait-ce qu’un peu de stress, je ne le laisse pas s’accumuler jour après jour. Excercices de respiration, marche, méditation, lecture, tout est bon. Je ne me considère pas comme quelqu’un de stressé, mais force est de constater que lorsqu’on devient conscient de son état de stress en faisant plus attention à soi, à ses émotions et à ses ressentis, on se rend compte qu’on est plus stressés qu’il n’y paraît. Et ça franchement, ça fait un bien fou également. Je me sens heureux, pleinement conscient de ce que je fais, je sais pourquoi je le fais et je me sens beaucoup plus en harmonie avec mes valeurs et moi-même.
Côté poker, j’ai eu un énorme déclic la semaine dernière. Mon jeu a vraiment changé, mon coach m’a fait réaliser plusieurs choses extrêmement importantes et je m’efforce d’être encore plus focus à chaque session. Je kiffe de plus en plus cette sensation de concentration extrême, je crois que je deviens même accro à ça, je veux me sentir encore plus concentré à chaque fois. Je note sans cesse lorsque ça ne va pas, j’essaie de comprendre quel micro changement dans ma vie a pu faire en sorte que je n’étais pas assez concentré pendant une session, et je veux l’éliminer à la prochaine. J’ai repris la méditation en pleine conscience afin de taffer encore plus ma concentration. Je commence à comprendre de plus en plus de choses, à me comprendre de mieux en mieux, et je surkiffe ça.
J’ai atteint les 1k games aujourd’hui. Les résultats sont pas foufou mais je suis sur la bonne voie. J’ai pas eu besoin de lui demander, j’ai vite compris, les 50 c’est pas pour tout de suite, mais je m’en rapproche. Je vais envoyer du lourd cet été, et je vais y arriver. Je vais remettre à plat de nouveaux objectifs pour les semaines à venir car il va y avoir pas mal de changements. Je vous mets le graph de ces 1000 games sur wina, sample encore un peu faible, mais je continue de progresser. Je sais ce que j’ai à travailler, alors je ne vais pas attendre pour m’y mettre. On se dit à plus tard, ciao !
Part 17 : L’ascension
Bonjour tout le monde. Ca fait quelque temps que je ne suis pas venu écrire sur ce blog, à peu près 2 semaines et demi. Beaucoup de choses ont changé ces derniers temps, j’ai notamment pris quelques vacances pour revoir ma famille, ma copine mes amis. On est également partis pendant une semaine avec des amis à Salou en Espagne, c’était bien la folie. Je me suis pas mal reposé, j’ai bien profité, et je n’ai presque pas joué au poker, à peine une heure ou deux par jour. J’ai eu une grosse opportunité il y a quelques temps, qui a bousculé mon programme de cet été.
J’avais un stage à effectuer, de 2 mois, de juin à fin juillet. L’entreprise dans laquelle j’étais m’avait proposé un CDD de deux mois avant de reprendre les cours à la sortie de ce stage, de début aout à fin septembre donc. C’était un accord oral mais je n’avais pas signé le CDD. Les horaires étaient vraiment cool et le salaire également. Mais deux semaines avant la fin du mois de juillet, mon coach m’appelle et me dit :
-« Je t’avais parlé de louer un endroit pour qu’on se rejoigne ensemble avec les autres gars. T’es toujours intéressé ? Je voudrais louer quelque chose entre aout et septembre. »
Je n’avais toujours pas signé le CDD à ce moment… Je suis devenu comme un vrai gamin, et même si j’ai essayé de prendre le temps de réfléchir pour prendre une décision rationnelle j’avais déjà fait mon choix de toutes manières. J’ai donc effectué mes deux dernières semaines de stage en bouclant mon rapport, et en préparant mon départ. Les deux premières semaines ont été repos donc, dans ma famille d’abord puis à Salou la deuxième semaine. Je suis rentré dimanche et j’ai pris l’avion directement après pour arriver ce lundi dans l’appartement qu’avais loué mon coach.
C’est donc à Budapest, en plein centre-ville dans un magnifique appartement de 80m² que je vais passer les 40 prochains jours en compagnie de mon coach. Le programme ? Poker, poker et … poker. Je vais essayer de le suivre sur le Elon musk challenge : essayer de rapprocher le plus possible du nombre d’heure de travail d’Elon musk, à savoir entre 80 et 90 par semaine. C’est plutôt huge et mon coach arrive à peu près à le tenir, j’espère qu’en étant dans un environnement pur travail à fond je vais réussir à être assez motivé sur le long terme. Les objectifs de ce séjour à Budapest ? Crush les 50 bien comme il faut. Pour ça je vais devoir travailler dur sur mon jeu, et envoyer un minimum de volume. Pour l’instant rien n’est fixé précisément en terme d’heures mais une chose est sûre : je dois d’abord retourner à mon niveau. Deux semaines presque sans poker je me suis un peu rouillé. Une fois que ça c’est fait, on va mettre en place un rythme afin de faire assez de volume tout en travaillant à côté, avec des objectifs un peu plus précis.
A côté de ça on a setup un programme commun pour la bouffe, le sport, histoire de se motiver tous les deux et d’être sans cesse dans une optique de progression. Je suis extrêmement motivé, et tellement content de pouvoir réaliser mon rêve qui est de me consacrer 100% au poker sur une assez grande période. Je vous tiendrais au jus des avancées de mon périple, mais je peux vous dire que mon cerveau va chauffer !
Part 18 : A fond les ballons !
Une semaine déjà que je suis arrivé à Budapest dans cet appartement.
« Alors… pics du programme, pics du setup, pics de l’appart, pics de Budapest et surtout… PICS DES HONGROISES !!! »
Désolé, suis pas trop photos alors pics de budapest on verra plus tard héhé, on devrait aller se caler dans un rooftop bar ce soir. Pics des hongroises… j’ai pas le temps de les prendre en photos, je leur ai demandé mais elles n’ont pas l’air de comprendre ou d’avoir le temps de poser pour moi… Va falloir que je change mon approche.
Pour le programme, voilà à ce dont ressemble une journée type ici.
Je kiffe chaque seconde de chaque journée. Même en étant ultra motivé, bosser autant de manière efficiente à chaque fois ce n’est pas super facile, et avoir mon coach à côté m’aide beaucoup, et je suis sûr qu’on s’aide tous les deux à rester focus. On s’entend super bien, et je me sens vraiment progresser. La première semaine a été assez compliquée avec un rhume qui a eu du mal à partir, j’étais très fatigué jusqu’à vendredi, puis ensuite des soucis sur les rooms de poker qui nous ont empêché de grind correctement… Apparemment attaques ddos, pour l’instant ça va mieux, on attend avec impatience l’arrivée des WS et WCOOP/Galactic series.
Au niveau rythme de vie, tous les midis on va dans un restau, la vie est pas chère ici, on se fait plaisir, et ça nous fait prendre l’air un peu. La salle de gym dans laquelle on va est juste géniale. Totalement vintage avec tout ce dont on a besoin, des photos d’arnold en train de poser partout avec des types qui doivent pas être loin d’avoir le niveau bodybuilder pro qui s’entraînent en même temps. J’adore vraiment l’ambiance et c’est super agréable d’aller s’entraîner là -bas. Au niveau repas, il a l’habitude de manger vers 17h le soir afin de pouvoir grind correctement le soir puis d’avoir tous ses repas dans un intervalle de temps réduit, afin de faire une sorte de jeûne intermittent ou un truc du genre (désolé je m’y connais pas trop là -dedans, d’ailleurs Alundra tu pourras peut être me dire ce que t’en penses je sais que t’es calé sur ça
). Je me sens vraiment bien niveau énergie, maintenant le rhume passé d’autant plus. Le jour off c’est lundi, enfin demi jour off, on a bossé tout ce matin, je vais grind encore 2h puis on va stop et profiter. On a également pris 1 ou 2 h par-ci par-là dans la semaine dans la semaine en fin de journée pour aller faire un petit massage thaï dont je rêvais tant, boire un verre et visiter la ville. Budapest est une super ville, très jolie, l’ambiance est top, le temps est correct pour l’instant. Beaucoup de touristes, étrangers, à chaque fois où l’on va j’ai l’impression de découvrir une nouvelle ville. Beaucoup de quartiers avec ambiances différentes.
Niveau poker, j’ai assez vite retrouvé mon niveau de jeu, il m’a fallu 2 jours à peu près. J’étais redescendu en 10s pendant ce temps pour me sentir à l’aise tout d’abord, puis repassé en 25s après. J’adore vraiment le travail qu’on fournit, je l’aide à trouver des nouvelles stratégies, on teste des choses, on les met en application, c’est ultra intéressant et excitant à faire. En même temps il me donne les directives pour régler les leaks important avant de passer en 50s. D’ailleurs, j’y suis preeeeeeeesque
 !! Plus que quelques points à régler puis ça devrait être bon. Surtout un problème au niveau de mes sizes, j’ai du mal à comprendre quel sizing utiliser dans certains spots pour target telle ou telle partie de la range adverse. Globalement comme vous pouvez le voir sur le planning une journée c’est 5h de theorie et 5h de grind. A partir de la semaine prochaine je vais grind un peu plus mais globalement le ratio devrait rester le même, je me sens bien comme ça et j’ai toujours énormément de choses à apprendre. Lui-même a le même ratio et ça fonctionne plutôt pas mal ! Dans notre team on est 5 : lui et 4 coachés dont moi. Pour booster notre motivation et notre progression, il nous lance des challenges. En ce moment il y en a deux qui sont super intéressants. Le premier, c’est un challenge par équipe de 2 de volume et de Cev. Sur 2 semaines l’équipe à avoir le plus haut winrate et à avoir fait le plus gros volume gagne. Le deuxième, c’est un challenge perso. En fin de semaine on va faire un tournoi HU pendant environ 2heures entre nous. Ce tournoi s’appellera King of The HILL
. Le gagnant aura un petit bonus. Super intéressant car ça va vraiment booster notre jeu vsreg et nous forcer à chercher les leaks et appuyer où ça fait mal. Ça va nous permettre également de fixer nos propres leaks quand on va voir que quelqu’un appuie dessus. Hâte de voir ce que ça donne donc. Au niveau setup vous avez pu voir sur les photos qu’on grind juste à côté, et on a à peu près le même planning. Il bosse la théorie aussi le matin et grind le soir. C’est donc ultra pratique pour poser des questions sur des mains j’ai directement les réponses et une bonne interaction orale qui me permet de comprendre plus facilement les concepts.
Vous l’aurez compris, je suis au paradis ici, je kiffe vraiment ça. Le seul truc qui manque, c’est deux ou trois jackpots x10 000, pas plus. Bon j’en prendrais bien 4 mais faut pas abuser non plus. Romain, je me rends bien compte de la chance que j’ai et j’en profite à mort. Je vais essayer de pomper un maximum ses connaissances pendant ce temps. Je ne me sens pas fatigué ou ennuyé par rapport au poker donc c’est une bonne chose, si jamais je sens que la motivation diminue, je réduirais sûrement un peu, mais pour l’instant c’est loin d’être le cas. Si les journées pourraient durer quelques heures de plus je jouerais volontiers un peu plus ! Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine, faut que j’aille réserver mon vol retour (même si je n’en ai pas envie haha).
Petit entre deux, cette semaine jusqu’au 13 c’est les wina séries donc c’est en mode grind hardcore parce que les tables sont belles !!
On continue à s’améliorer et je m’éclate de plus en plus chaque jour
On se retrouve la semaine prochaine ! ciaooooo
En tous cas c’est cool au moins j’ai pas pu t’insulter dans le chat ca m’évite de devoir m’excuser maintenant
Â
PART 19Â : Let me enjoy my pain
« On est l’ensemble de nos pensées, de nos rêves, de notre passé et bien plus. Mais on peut devenir qui on veut, on peut devenir qui l’on choisit de devenir. On n’a aucune limite. Les seules limites qu’on a, c’est celles que l’on se fixe. Notre seule limite, c’est notre esprit. »
J’ai démarré cette aventure sans vraiment savoir où j’allais. Je prenais du plaisir à jouer au poker, et ce jeu m’amusait. « Jeu », « amuser ». Ce sont des mots intéressants. Ma curiosité m’avait poussé à découvrir ce monde, mais ça restait un jeu. Et c’est comme ça que je suis rentré dans le poker. Parce que ça me détendait. Parce que même si je devais fournir une réflexion, ça ne demandait pas beaucoup d’énergie et ça me permettait de me relaxer. Mais mon intérêt a évolué. Mes ambitions aussi. J’ai évolué. En m’intéressant à la partie mentale du poker, j’ai découvert le développement personnel. J’ai découvert des choses qui me fascinent. Et je n’ai qu’une envie : découvrir quelles sont les limites de mon cerveau. Comment puis-je faire pour maximiser ma progression ? Comment puis-je faire pour être plus heureux chaque jour ? Comment puis-je faire pour optimiser mon temps ? Jusqu’où est-il possible d’aller ? Il semble que les possibilités soient illimitées. A chaque fois que quelqu’un semble crush le poker, on trouve toujours quelqu’un d’autre d’encore meilleur quelque temps après.
Quelques temps plus tard, je ne cherchais plus à m’amuser, je voulais simplement en apprendre plus. Je voulais comprendre, et maintenant je veux exceller. Mais parce que tout a commencé par un jeu, je pensais que tout était facile. Bien-sûr, j’avais parlé avec certaines personnes qui m’ont dit que c’était parfois compliqué, que le poker nous faisait traverser des périodes difficiles. Mais je ne l’avais jamais vécu moi-même, et ça fait toute la différence. Je ne veux pas devenir le meilleur pour devenir le meilleur. Je ne le veux pas non plus pour l’argent. Mais je le veux pour pousser mon cerveau à ses limites. Je veux ressentir cette sensation de profonde compréhension du poker. J’ai toujours été fasciné par les héros tels que Neo, Achille, Maximus dans Gladiator, et d’autres. Ils sont tellement accomplis dans leur domaine que leur vision du monde change totalement. Leur cerveau est totalement différent, ils ont élevé leur potentiel à un tel point qu’ils sont presque devenus des dieux. C’est ça qui me fascine, c’est ce que je veux ressentir.
Hier soir, on a eu une longue discussion avec mon coach. J’ai appris énormément de choses et on a fini cette discussion avec certainement plus de questions que de réponses. A un moment, on discutait de la progression. Quelles sont les différences entre une personne qui progresse plus vite qu’une autre ? Jusqu’où peut-on pousser la vitesse de progression ? Jusqu’où peut-on pousser la courbe d’apprentissage ? On prenait exemple sur David Goggins. Ce type repousse sans cesse ses limites. C’est un monstre. Il est neavy Seal et il est la première personne à avoir participé trois fois au hell week en un an. Il a couru des distances impressionnantes et il se pousse tellement loin à chaque fois qu’il progresse sans cesse. C’est une machine de guerre mentalement. Admettons qu’on puisse noter la courbe d’apprentissage sur une échelle de 0 à 100. 0 correspondant à une vitesse de progression nulle, et 100 à la vitesse maximale. Je lui dis :
-« Je pense qu’avec tout notre travail et nos efforts on doit être à 60. Qu’est-ce qu’il nous manque pour arriver à 100 ? »
-« Tout d’abord je ne pense pas que cette échelle soit linéaire. Il est bien plus facile de passer de 0 à 60 qu’il ne l’est de passer de 90 à 91. Ensuite, selon moi il y a plusieurs composantes. L’optimisation du temps, et repousser ses limites chaque minutes dans notre travail. Lorsque tu poses ton cul sur ta chaise pour commencer à travailler, tu dois savoir exactement ce que tu veux faire. Tu veux découvrir une nouvelle stratégie ? Tu veux bosser sur un de tes leaks ? Tu veux grinder ? Oui, mais ça ne suffit pas. Tu veux découvrir une nouvelle stratégie pour exploiter quoi ? Qui ? Avec quelle précision ? En utilisant quelles ressources ? Tu veux bosser sur un leak, mais comment vas-tu faire ? Quel est ton plan pour éliminer ce leak ? Tu veux comprendre quel est ce leak, où te fait-il défaut, comment le corriger. Tu veux un plan précis pour ne plus le refaire en jeu. Tu veux un plan pour monitorer tes progrès, être sûr que tu ne refais plus la même erreur. Tu veux grinder, mais tu ne veux pas stupidement appuyer sur des boutons. Tu dois avoir un plan précis avant de commencer. Sur quoi est-ce que je vais me focus particulièrement pendant cette session ? Quels sont mes objectifs, comment je vais faire pour être certain d’y parvenir ? Tu dois aller au-delà de tes limites. Si tu n’as pas mal au crâne à la fin de chaque session, si tu n’as pas de douleur au cerveau, alors tu ne t’es pas assez donné. Je pense que lorsque tu fais ça chaque seconde de ta journée, chaque jour, en étant consistant, alors tu es à 100%. Et par-dessus tout, la consistance, la consistance c’est la clef. Et quand t’es à 100 mon gars… ‘You become a fucking beast motherfucker.’  »
Cette discussion, on l’a eu parce que je lui ai demandé pourquoi j’avais l’impression de stagner depuis quelques semaines. Il y a 2 semaines, j’ai shot les 50s. Ça s’est plutôt bien passé au début mais sans m’en rendre compte j’ai très vite dévié de mon jeu. J’étais devenu beaucoup plus passif, et lorsque j’agressais… je le faisais mal. Mon thinking process était devenu de la merde, je jouais clairement mon C-game. Pas top pour une montée de limite, alors je suis redescendu en 25s. Grosse déception, j’avais pour objectif de crush les 50s cet été, premier coup dur. Lorsque je suis redescendu en 25s, les 500 première games ont été horribles. Je jouais mal, et mon Cev était de 0, littéralement. De la variance ok, mais je jouais mal. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Deuxième coup dur. Je commençais à perdre la confiance que j’avais en mon jeu. Lorsque je l’ai retrouvée, j’ai commencé à me borner. Cette balance est très dure à trouver, mais très importante au poker, spécialement lorsque que l’on joue notre C-game. Toujours remettre en question notre jeu, pour trouver des opportunités de progresser, sans perdre confiance en son jeu et commencer à faire de la merde. Ça n’a pas été facile, j’ai commencé à perdre l’envie de jouer et à me fatiguer. J’ai mis du temps avant de reconstruire ça, et de fixer mes erreurs. Environ une semaine. Il m’a expliqué que mon C-game était vraiment merdique, mais que maintenant il était bien plus proche de mon A-game. Je commençais également à me plaindre. « Je comprends pas pourquoi je joue mal, j’ai l’impression d’être bloqué. ». « Arrête de chialer. Si tu veux progresser, pose toi les bonnes questions. Qu’est-ce qui te sépare du niveau que t’avais avant ? Qu’est-ce que tu faisais qui marchait bien pour toi et que tu ne fais plus ? Reprends les bases. Ecrit noir sur blanc les thinking process que tu dois avoir dans les spots les plus courants. Reprends les bases du poker, les côtes, les ranges. Je ne serais pas toujours là pour te dire quoi faire, tu dois apprendre à penser par toi-même. Regarde ton propre HUD, si tu devais jouer contre toi-même, qu’est-ce que tu exploiterais ? Je t’ai pointé du doigt que t’as foldé 80% vs barrel river sur les dernières games, et ce n’est pas à cause du sample. Tu devrais le voir toi-même, ce n’est pas à moi de te dire ce genre de choses, c’est évident. Reprends les stratégies qu’on a développées et que je t’ai données. Est-ce que tu les appliques toujours ? Dire que tu ne comprends pas ne te mènera à rien. ». Je sais maintenant que j’ai amélioré ma capacité à gérer ces situations, et la prochaine fois que ça m’arrivera je réagirais plus vite.
Petit à petit c’est revenu, et je vois maintenant plus d’opportunités pour améliorer mon poker. Clairement, ça me fait chier. Ça me fait chier de toujours pas jouer les 50s et ça me fait chier d’avoir eu des résultats très moyen sur les dernières games. Mais je me sens plus serein qu’avant par rapport à ça. Mine de rien, ça m’a demandé pas mal d’efforts, pour continuer à essayer de comprendre ce qui n’allait pas et corriger mes erreurs afin de revenir à mon niveau de jeu. Ça n’a pas été facile, et je pense que c’est quelque chose qui arrive souvent dans la vie d’un joueur de poker. Avoir des périodes où on joue mal, où on perd sa confiance. Il me semble impossible de jouer son A-game 100% du temps. Mais on veut jouer notre C-game le moins souvent possible. Et on veut que notre C-game soit le plus proche de notre A-game. Pour ça, il faut toujours être conscient de notre état de jeu actuel, toujours se poser les questions, et sans cesse travailler sur son mental pour rebondir le plus vite possible. Le plus dur pour moi, ça a été la frustration de voir que mes erreurs étaient vraiment débiles. La frustration d’avoir appris quelque chose mais de ne pas le mettre en application. La frustration de ne pas être à la hauteur de mes ambitions. Mais cette frustration je la transforme maintenant en motivation. Après cette courte période, je me sens encore plus motivé qu’avant. J’ai l’esprit plus clair, je sais où je veux aller, j’ai plus d’outils à ma disposition. Des outils qui vont me permettre de m’assurer de toujours progresser, le plus efficacement possible, pour atteindre mes objectifs.
Il me reste 2 semaines avant la fin de cette aventure. Le dernier weekend, ma copine vient me rendre visite avant de reprendre mes cours. D’ici-là , je vais faire en sorte de ne pas gaspiller une seule seconde de mes journées. Je ne parle pas de procrastination, je parle d’avoir un plan clair à chaque fois que je « pose mon cul sur ma chaise ». Je veux sentir mon cerveau en ébullition après chaque heure de travail. Je veux avoir mal au crâne après une intense journée comme j’ai mal aux muscles après un bon entraînement. Et une fois que ces deux semaines seront finies, je pourrais enfin apprécier cette douleur. Parce que cette douleur sera le résultat d’un intense travail qui m’aura permis de repousser mes limites et d’exploser mes résultats. Comme David Goggins disait après avoir courru une distance de malade, étalé dans sa salle de bain, les jambes défoncées : « let me enjoy my pain. I earned it. ». C’est ce que je veux être capable de dire la semaine prochaine.
PART 20 entre deux mondes
J’ai réussi mon pari. J’ai réussi ce que je voulais. Je me suis donné à fond cette semaine. J’ai vraiment la sensation d’être entré en « beast mode ». Je pense que j’étais à 90-95% de l’exploitation de mon potentiel actuel. J’ai eu du mal à me concentrer à certains moments mais on ne peut pas tout réussir du premier coup, c’est déjà une énorme progression pour moi. Quand je me rappelle qu’il y a 4-5 mois j’avais tendance à procrastiner 2-3h certains jours voire même plus… Je suis vraiment content.
Je vous écris cette partie en attendant ma copine qui devrait arriver d’ici quelques heures. J’ai l’habitude de me coucher à 22h30 alors je suis un peu trop crevé pour grinder maintenant. Je vais trouver un truc à faire en attendant sans m’endormir, peut etre rail ou bosser une stratégie, on verra.
Cette semaine j’ai beaucoup progressé. J’ai eu un gros déclic. J’ai appris à appliquer de l’émotion aux choses que je fais. J’ai appris qu’attacher de l’émotion à des choses qu’on apprend les graves beaucoup plus facilement et de manière beaucoup plus profonde dans le cerveau. Avec la méditation, j’ai appris à faire naître des émotions à partir de rien, sans à avoir à penser à un souvenir. Cette émotion je la fais ressortir lorsque j’ai trouvé une erreur dans mon jeu. Ou lorsque je pense à mon objectif. Je m’explique :
Je review une main, et je vois que j’ai fait une erreur. J’aurais du call le raise turn. Bon ok, mais dit comme ça ça n’avance pas à grand-chose. Les prochaines fois que je vais jouer j’aurais des spots différents et je risque fortement de refaire la même erreur. Alors je comprends que mon erreur c’est que je n’ai pas pris assez de recul et que je me suis trop focus sur la partie value de sa range. De plus, je n’ai pas pris en compte que j’avais encore 15% d’équité contre sa value. La prochaine fois, en situation d’hero call, je veux prendre plus de recul, je veux arriver à voir sa range dans sa globalité et comprendre quelle équité j’ai contre quelle partie pour me faire une idée de l’équité générale que j’ai et la mettre en relation avec les côtes du pot pour call/fold. C’est ça que je veux. C’est cette connaissance qui va me permettre de m’améliorer dans des spots similaires. Maintenant je m’imagine rejouer un spot semblable à celui-ci, et je fais naître cette émotion. Ça peut être n’importe quelle émotion qui me plaît, la joie, le désir de compétition, la confiance en soi, l’excitation de bien jouer, ou autre. Et je la ressens pendant que je me vois prendre la bonne décision grâce au bon thinking process. Cette connaissance est ancrée de manière profonde dans mon cerveau, beaucoup plus que si ça ne l’avait été sans émotion. Maintenant, la prochaine fois que je me retrouve dans un spot similaire pendant mon grind, mon cerveau se rappellera beaucoup plus facilement de ça, et mon thinking process sera plus adéquat.
Tout ça je l’ai découvert dans des bouquins de développement personnel et je trouve que ça fait une grande différence. Du moins c’est ce que j’ai ressenti cette semaine. Avant j’aurais bossé sur une main, j’aurais certes compris mon erreur de manière générale, mais dans mon futur grind j’aurais peut-être zappé d’y repenser les 4-5 premières fois, j’aurais eu besoin de remettre le doigt sur cette erreur 2-3 fois avant de finalement ne plus la faire 1-2 semaines après.
C’est avec cette technique et l’aide de mon coach que j’ai réglé un gros leak dans mon jeu qui m’a permis de comprendre beaucoup de spots, et de m’améliorer de manière significative. Je n’ai pas encore assez de games pour en être certain, mais je le sens, et il me le dit. En même temps, j’ai utilisé cette technique lors de ma visualisation de mes objectifs. J’ai également trouvé la vidéo de motivation dont j’ai mis le lien plus haut, et quelque chose à vraiment changé en moi ces derniers jours, je le sens ! Une rage d’y arriver, encore plus forte qu’avant ! Je ressors de chaque session en ayant encore faim, en voulant apprendre de mes erreurs directement. J’ai de moins en moins de mal niveau discipline, ça devient presque facile pour moi de se lever le matin, de ne plus traîner sur des vidéos youtube. Je suis tellement excité à l’idée d’atteindre mon objectif !
Si vous avez envie de creuser l’idée de l’attachement d’émotions dont j’ai parlé plus haut, je vous recommande deux bouquins : Que se dire lorsqu’on se parle, et « the power of neuroplasticity » du même auteur. Il y a des tonnes d’autres bonnes choses à prendre de ces livres. Bonne fin de semaine !
Le choix
Assis dos à un arbre, perché sur une petite colline surplombant le paysage alentour, l’air frais vient couler sur ma peau. L’herbe est encore verte et les arbres commencent à peine à perdre leurs feuilles. Certains d’entre eux se teintent d’un marron léger propre à l’automne. Le soleil est haut dans le ciel et ses rayons viennent réchauffer ma peau. Qu’est-ce que j’aime ces sensations. Je prends quelques respirations profondes, je suis dans l’instant présent. J’apprécie l’odeur et la fraicheur de l’air qui entre dans mes poumons. Lentement, je me relève. Je jette la brindille de foin mastiquée dans ma bouche, et m’avance légèrement, amorçant la descente. Mes pieds quittent le sol et je sens l’air me porter au fur et à mesure que je m’élance dans les airs. Je m’élève d’une centaine de mètres avant de piquer vers le sud. Les paysages défilent à grande vitesse, tout devient flou. Et puis je sens à nouveau la sensation du sol au contact de mes pieds. Je me retrouve face à une fille, que je ne connais que trop bien. Rayonnante de son sourire, elle m’attend sur le seuil de la porte. Elle est magnifique. Je m’attarde à l’observer encore quelques instants puis m’avance et la prends dans mes bras. Après une étreinte prolongée nous rentrons tous les deux à l’intérieur. L’odeur familière de cet endroit parvient à mes narines. Une sensation de bien-être et de confort m’envahit, agrandissant mon sourire naissant sur mon visage. Je m’avance alors vers la cuisine avec elle, et nous nous asseyons tous deux autour d’un petit déjeuner. On discute, je la regarde. C’est si agréable. Une fois fini, je me lève et me dirige vers une pièce de la maison, située légèrement en retrait, dont la porte est fermée.
« Cette pièce… » Pensais-je, « C’est parti ».
J’ouvre alors la porte pour la refermer derrière moi, assez lentement afin d’apercevoir un dernier sourire. Le mien retombe, avant de revenir, non pas causé par un sentiment de bien-être ou d’amour, mais par un sentiment de défi, de challenge. Je tire la chaise de bureau, avant de m’y asseoir. Faite d’un matériau inconnu à mes yeux, j’ai l’impression de reposer dans du coton, c’est tellement confortable. Les volets de la pièce sont fermés, mais elle est incroyablement lumineuse. J’aperçois une fontaine déversant son eau dans la cuve en contrebas, produisant un son à la fois relaxant et énergisant. Je me sens extrêmement bien, en parfaite harmonie avec moi-même. Je me retourne alors vers les écrans, puis allume les appareils un à un. Tout à coup, tout devient flou. Une voix familière raisonne dans la pièce. Ma vision se brouille, toutes mes sensations changent. Ma peau entre en contact avec un matériau à la fois chaud, agréable et molletonneux.
« Une couette. Ma couette »
Mes yeux s’ouvrent et je bascule en position assise sur le bord de mon lit.
« Sois patient. Bientôt. »
Je prends une grande respiration et me lève. Je marche jusqu’à mon réveil et l’éteint, Je fais couler l’eau du robinet avant d’attraper machinalement mon verre. Une fois deux de descendus, je branche mon enceinte et lance une playlist de speechs de motivations que j’ai téléchargés. J’attrape ma serviette, et me glisse sous la douche. Je règle la position du robinet sur la couleur bleue.
« Putain qu’est-ce que ça réveille, ça fait toujours autant de bien ! »
Debout face à ma fenêtre, je finis de me sécher les cheveux. Je repense à tout ce qu’il se passe en ce moment, et le stress remonte. Deux personnes se battent en duel dans ma tête. Et il y en a bien une que j’ai envie de voir gagner.
« Et si tu prenais la mauvaise décision ? »
« Tu as confiance en toi, tu connais ton niveau. Tu sais que tu en es capable. Et puis, c’est le moment de vivre l’aventure. »
« L’aventure ce n’est pas bon, c’est risqué. Si tu te plantes, tu vas te retrouver sans rien. Tu ne connais pas grand-chose sur ces types. Que vont en penser tes parents ? Et ta copine ? Que vont penser les autres de toi ? »
« Bien-sûr que c’est risqué. Mais si tu te plantes, tu peux reprendre tes cours l’année prochaine. Tu ne perds qu’un an. L’opportunité, c’est maintenant. Si tu ne la prends pas, tu risques de le regretter toute ta vie. Et puis tes parents, dis-leur. Tu ne sais même pas comment ils vont réagir. »
« Regarde comment tu stress, tu n’as pas envie de les appeler. Tu ne te sens pas bien, tu vois bien que tu étais mieux avant. Tu vivais ta petite vie tranquillement, faisait ce qu’on attendait de toi, et tu t’en portais très bien. »
J’attrape alors mon téléphone et compose le numéro de mes parents. Ça sonne. Le stress monte encore plus. La peur, l’adrénaline, l’excitation, l’indécision, tous ces sentiments sont présents depuis quelques heures dans mon organisme, encore plus maintenant.
« Coucou, ça nous fait plaisir que tu nous appelle, comment tu vas ? »
…
« Je te l’avais dit, t’as bien fait. C’est le bon choix, vas-y, fonce ! Tu vas vivre quelque chose d’exceptionnel. »
« Mouais, ils t’ont dit ça pour te faire plaisir, tu vas les faire stresser aussi. Puis sérieusement, regarde tout ce que tu as à faire, tu dois rendre ton appartement, prendre ton billet d’avion, quitter ton école, résilier tous tes contrats, tout ça en à peine quelques jours. Tu n’y arriveras jamais. »
« Bien-sûr que tu peux y arriver. C’est normal que ce soit difficile, c’est un choix lourd de conséquences. »
Après avoir appelé ma copine et mes potes, je suis quelque peu soulagé de constater qu’aucun n’ont essayé de me dissuader, au contraire. Je regarde l’heure : je dois aller en cours dans 10 min. La sensation est extrêmement bizarre. Je sais que j’ai pris ma décision, j’en ai parlé, j’ai dit oui. Alors pourquoi est-ce que j’hésite à aller en cours ? J’ai plein de choses à faire pour préparer mon départ imminent. Pourtant, je reste là , indécis pendant plusieurs minutes, avant de m’affaler sur mon canapé.
…
Je me retrouve dans cette même maison. Je suis face à l’écran, sur lequel deux tables de poker sont ouvertes, et les sons des jetons virtuels sortent des enceintes. L’air est frais, et j’entends toujours cette fontaine couler en arrière-plan. Je suis extrêmement concentré. Chacune de mes décisions est prise avec grand soin, je récolte et analyse un nombre impressionnant d’informations. Le jeu m’apparaît clair, et j’ai l’impression d’être dans la tête de mon adversaire, de le comprendre mieux qu’il ne se comprend lui-même. Concentré uniquement sur l’EV de chaque décision, je suis en phase totale avec le déroulement de l’action. En situation d’héro call sur la table de gauche, j’ai Qhigh sur un board 45JKA avec un flush draw de rentré river. Je me pose toutes les questions possibles.
« Quel est son profil, ses fréquences, son style de jeu ? Quelles sont les côtes et quelle est sa range ? Comment sa range se définit-elle au fur et à mesure de ses actions préflop-flop-turn-et maintenant river ? Comment ma main interagit par rapport à cette range ? Qu’est-ce que je bloque/ne bloque pas ? Si j’étais à sa place, avec son niveau de jeu, qu’est-ce que je valuerais et avec quel sizing ? Qu’est-ce que je blufferais, avec quel sizing ? Quelles tendance a-t-il dans ses timings lorsqu’il veut bluffer, value thin ou value ses nuts ? Qu’est-ce qu’il pense de moi, quelle est sa range ? Joue-t-il d’autres tables ? Si oui, sont-elles plus importantes à ses yeux que celle qu’il joue contre moi ? Comment cela va-t-il impacter ses actions sur ma table ? Quelle heure est-il, quel jour sommes-nous ? Est-il possible qu’il ait ouvert cette table tout en étant en train de boire en soirée ? Comment est-ce que ça influence son action ? …»
Après avoir analysé toutes ces informations et d’autres encore, je décide de call. Il muck. Je me concentre maintenant sur l’action suivante, et ainsi de suite, dans un flow continu d’analyses, d’informations et d’actions. C’est si parfait…
…
« Putain il est 8h30, j’ai toujours pas bougé mon cul, fais chier. »
Je ne sais pas par où commencer. Je suis complètement perdu.
« Fais une liste et note les priorités. »
Je me lève, attrape une feuille et un crayon, puis m’assois sur ma chaise de bureau. Je note :
- Résilier les contrats (eau électricité internet)
- Rendre l’appartement
- Louer une camionnette de déménagement
- Quitter mon école
- Voir une dernière fois mes potes
- Réserver mon billet d’avion
- Faire la liste des choses que j’emmène
- Rentrer tout déposer chez mes parents
Tout ça en 3 jours. En plus je stress comme un malade. Je note donc la priorité de chaque tâche, et me mets au travail.
Quelques jours plus tard, après avoir passé de nombreuses heures à tout ranger, gérer les problèmes, et essayer de tout faire rentrer dans l’ordre, je suis enfin chez mes parents. Ces derniers jours ont été longs, je suis épuisé et je n’ai qu’un jour de repos avant de prendre l’avion. J’ai dû faire face à de gros doutes, au stress, à l’indécision, à des nuits agitées et des montées d’excitation, d’adrénaline, de joie et de tristesse. Actuellement assis sur une chaise en extérieur, je profite de l’air frais de la campagne environnante et du beau temps, plutôt rare en cette période. Je prends de grandes inspirations, et me relâche complètement. Le paysage est magnifique. Les teintes d’automnes sont en contraste avec les sapins qui n’ont rien perdu de leurs couleurs. La terrasse, légèrement en hauteur, surplombe une vallée boisée entrecoupée de quelques champs laissés en jachère. Légèrement plus bas, un grand prunier me cache du voisinage. Le bruit lointain de l’autoroute en contrebas n’est pas dérangeant, au contraire. Avec la maison de mes parents dans mon dos, le soleil est à moitié caché et de doux rayons de soleil viennent me réchauffer la peau.
« C’est pas loin d’être comme un rêve… »
Le téléphone sonne, c’est Léo, mon meilleur pote. Des années qu’on se connaît et toujours aussi complices.
« Je suis là dans 1 min. »
« Super à de suite. »
…
Un jour et une trentaine d’heures de trajet plus tard, aux alentours du 15 novembre, j’arrive enfin à destination. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé à Singapour, sous 28 degré et une humidité de BATARD, à rejoindre une équipe de sngHU…
Road to 10KÂ : Final Part
Qu’est-ce que le succès ? Qu’est-ce que le bonheur ? Si vous entrez ces mots dans un navigateur internet, vous tomberez sur plusieurs millions de résultats. Des réponses toutes différentes. Mais je pense que ce qui importe, c’est de s’en faire sa propre définition. Et pour ça, il faut prendre du temps. Il faut prendre le temps d’y réfléchir, de se poser ces questions et plein d’autres encore. Y répondre en 5 minutes ne suffit pas, car on est influencé par l’état émotionnel et l’environnement du moment. Parce que la réponse à ces questions n’est pas fixée, figée, mais dynamique et évolutive. Ca fait maintenant plusieurs semaines que je me pose ces questions tous les jours, que je note mes réponses par écrit. Et je commence à en avoir des idées claires qui me conviennent.
Je vous écris ce billet sur la route, juste avant de prendre l’avion. Il y a quelques mois, mon objectif était de rejoindre cette équipe. Je ne pensais pas y arriver aussi ite, mais j’ai pu saisir l’opportunité. Une fois les premières semaines passées là -bas, je me suis rendu compte que je n’avais plus d’objectifs. J’avais réalisé mon rêve, je n’en avais pas encore pris conscience mais c’était le cas. Je n’avais pas pensé au « après ». Et même si je m’y plaisais, il me fallait un nouveau challenge.
Le rythme n’est pas toujours facile. Le milieu est très exigeant, et on travaille beaucoup. Le cadre a beau être idyllique, je suis loin de mes proches. Le fait de faire partie d’une équipe a de nombreux avantages mais la pression est plus forte. Les swings à ces limites sont plus importants et ce n’est pas facile encaisser pour tout le monde, ce qui rend l’environnement assez stressant. J’ai beau aimer le poker, cette simple raison n’est pas suffisante pour me permettre d’endurer tout ça tous les jours sur une longue période. Je m’en suis vite rendu compte et c’est pourquoi réfléchir à toutes ces questions était très important. Pourquoi est-ce que je fais tout ça ? Qu’est-ce que le succès pour moi et en quoi l’atteindre va-t-il changer la façon dont je me sens ? Une fois que j’aurais atteint ce que je veux à travers le poker, où est-ce que ça va me mener ? Est-ce que cette motivation est assez forte ? Si non, pourquoi ? Quelle motivation pourrait être encore plus forte ?
J’ai compris que ce que me motivait réellement c’était l’aventure. Je veux vivre des choses extraordinaires et je veux ressentir cette adrénaline et cette excitation dans ce que je fais. Mais pour vivre cette aventure il faut que je m’ouvre des portes, que je me créé les opportunités. Si je ne m’étais pas autant donné, je ne serais sûrement pas là où j’en suis aujourd’hui. Et s’il m’arrivait un jour de louper une opportunité parce que je n’ai pas tout donné, parce que je ne me suis pas poussé assez loin en dehors de ma zone de confort, parce que je me suis contenté de faire le strict minimum, alors je m’en voudrais énormément. Et les regrets, comme m’a dit mon père, c’est la pire des choses que l’on peut avoir dans sa vie. Lorsque l’on demande à des personnes en fin de vie ce qu’ils regrettent le plus, ils ne parlent que de choses qu’ils n’ont pas faites. La plupart des gens ne regrettent pas ce qu’ils ont fait ou essayé, au contraire. Mais si j’ai besoin de vivre l’aventure, j’ai également besoin de préserver un équilibre. Un équilibre entre ma santé, ma famille, mes proches et mes passions. Je pense qu’il est assez facile de négliger certaines parties et de ne plus se sentir bien, en phase avec soi-même.
Alors même si j’ai trouvé de nouveaux objectifs, je vous dévoilerai tout ça plus tard. Pour l’instant, je nous ramène dans le présent. Le blog « Road to 10k » s’arrête ici. Le titre est obsolète, l’objectif atteint et il est temps de passer à autre chose. C’est donc reparti pour aller crush les Hus !
Merci pour vos messages
Salut Max ! J’ai Bien suivi ton blog ( dans l’ombre je l’avoue). Tu reste plutôt évasif sur tes quelques mois passé à l’etranger, ce serait possible de nous en faire profiter ? Quelle BK as tu réussi à monter ? Quelles limites est ce que tu jouais ? Bien entendu je peux largement comprendre que tu veuilles garder ça pour toi, mais lire de vrais grinder « pro »( et sincères )puisque tu l’etais Selon moi est si rare. GL pour ton prochain défis !
Un peu compliqué d’en parler en détails puisque ça n’implique pas que moi. Mais globalement je suis stacké et j’ai arrêté le blog au moment où j’ai atteint les 10k de BK. Les limites ce sont des 100+, ça va dépendre des rooms, de l’action etc.. J’espère avoir répondu à tes questions. Je vais continuer à partager mes réflexions sur le poker sur mon nouveau blog (maximator au pays des merveilles) sans donner de détails techniques ou sans trop parler de chiffres puisque c’est ce n’est pas ça qui m’intéresse. J’aime parler des ressentis, de l’évolution mentale et de la façon dont je me sens, partager des réflexions sur des sujets plus vastes. Je sais que certains aiment juste des graphes et des chiffres mais moi c’est pas trop mon dada
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